La crise politique ouverte par la chute du gouvernement Bayrou continue d’agiter l’Assemblée nationale. Ce mardi 9 septembre, Marine Le Pen a vivement critiqué la proposition de Gabriel Attal, qui suggérait la nomination d’un « négociateur » à Matignon pour trouver un compromis avant la désignation d’un nouveau Premier ministre.
Pour la présidente des députés du Rassemblement national, cette idée est tout simplement « absolument n’importe quoi ».
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Marine Le Pen raille l’idée d’un « négociateur »
.@MLP_officiel espère que le nouveau Premier ministre sera "capable de rompre avec le macronisme".
— LCP (@LCP) September 9, 2025
"Les mêmes causes entraîneront les mêmes effets", prévient la présidente des députés RN.#DirectAN pic.twitter.com/6gHBdKX1On
Interrogée à la sortie de la conférence des présidents à l’Assemblée nationale, Marine Le Pen n’a pas mâché ses mots. « C’est absolument n’importe quoi, nous ne sommes pas dans une cellule psychologique », a-t-elle lancé, moquant une proposition qu’elle juge inadaptée à la gravité de la situation. La cheffe du RN estime que seule la nomination rapide d’« un Premier ministre capable de trouver une voie » peut permettre de sortir de l’impasse actuelle. À défaut, son groupe politique menace de « reposer la question de la dissolution », présentée comme « le seul moyen de sortir de cette crise politique ».
La proposition de Gabriel Attal
Je propose que le président de la République désigne un négociateur, en actant dès le départ qu’il ne sera pas Premier ministre.
— Gabriel Attal (@GabrielAttal) September 8, 2025
Un négociateur chargé de réunir les forces politiques représentées à l'Assemblée nationale pour bâtir un accord d'intérêt général.
Ce compromis doit… pic.twitter.com/QWmJH96rXp
La veille, Gabriel Attal, président du groupe macroniste à l’Assemblée nationale, avait détaillé son idée d’un « négociateur ». Ce dernier ne serait pas Premier ministre, mais aurait pour mission de réunir les partis « 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24 » pendant trois semaines afin de parvenir à un accord d’intérêt général. « Je ne propose ni pacte de gouvernement, ni contrat de coalition. Ce que je propose, c’est un accord, un accord d’intérêt général pour que les dix-huit mois devant nous soient des mois utiles, et non ceux du blocage à répétition et de l’impuissance publique », a expliqué l’ancien Premier ministre. Selon lui, la France a besoin d’un « renversement profond de méthode », avec une « culture du compromis » et une présidence prête à « partager le pouvoir ».
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Une opposition frontale entre RN et macronistes
La sortie de Marine Le Pen illustre la fracture profonde qui traverse la classe politique depuis la dissolution de l’Assemblée nationale en 2024. Alors que Gabriel Attal plaide pour une méthode de négociation inspirée des coalitions européennes, le RN privilégie une issue radicale : de nouvelles élections législatives. Pour Marine Le Pen, la crise actuelle ne peut être résolue par des artifices institutionnels mais uniquement par le retour aux urnes. Une position qui lui permet de se poser en alternative directe à Emmanuel Macron, tout en surfant sur la colère d’une partie de l’opinion publique.
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Une crise qui s’amplifie
La proposition d’Attal, raillée par le RN, divise déjà au sein de l’hémicycle. Certains y voient une tentative pragmatique de sortir de l’impasse parlementaire, tandis que d’autres la jugent irréaliste. Dans ce contexte, Emmanuel Macron doit encore annoncer le nom du successeur de François Bayrou, avec la lourde tâche de survivre à une Assemblée prête à censurer tout nouveau gouvernement. La réaction virulente de Marine Le Pen montre que la bataille politique est loin d’être terminée. Entre compromis impossible et dissolution réclamée, le président se retrouve pris dans une équation quasi insoluble.
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