La tension politique est à son comble à la veille du vote de confiance qui pourrait précipiter la chute du gouvernement dirigé par François Bayrou. Dimanche 7 septembre, lors de sa rentrée politique à Hénin-Beaumont, Marine Le Pen a tenu un discours offensif, appelant à une alternance immédiate et rejetant tout compromis avec l’exécutif.
Un discours de rupture avant un vote décisif
Devant environ un millier de militants réunis dans une cour d’école du Pas-de-Calais, la cheffe du Rassemblement national a affiché une détermination sans faille. “Aucun d’entre nous n’acceptera de céder au chantage du vote de confiance initié par le Premier ministre”, a-t-elle lancé. Elle a également prévenu qu’en cas de remplacement de François Bayrou par un autre chef de gouvernement, Emmanuel Macron devrait composer avec les “aspirations” du Rassemblement national, faute de quoi ce nouveau Premier ministre “sera lui aussi censuré”.
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La demande d’une dissolution immédiate
Marine Le Pen a réitéré sa demande d’une dissolution de l’Assemblée nationale, estimant que le temps du compromis était révolu. “Notre devoir est aujourd’hui de réclamer avec force une alternance aussi rapide que possible”, a-t-elle affirmé. Elle a insisté sur l’urgence de mettre fin à ce qu’elle qualifie de “politiques absurdes” menées par l’exécutif, politiques qui selon elle “massacrent les Français avec des pseudo-économies injustes et toxiques”.
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Un message radical à ses partisans
Dans son discours, Marine Le Pen n’a pas hésité à employer des formules marquantes pour galvaniser son public : “Je suis prête à sacrifier tous les mandats de la Terre pour vous empêcher de massacrer les Français.” Cette phrase choc, largement reprise par ses partisans, illustre sa stratégie de se poser comme la seule alternative crédible à Emmanuel Macron et à son gouvernement.
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Quatre “tabous” à faire tomber
Lors de cette rentrée politique, la dirigeante du RN a également rappelé les “quatre tabous” qu’elle souhaite briser :
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l’immigration,
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l’Europe,
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les fraudes,
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et le “train de vie de l’État”.
Autant de thèmes classiques de son parti, martelés pour renforcer l’idée d’une rupture nécessaire avec la politique actuelle.
Un calendrier politique incertain
Ce discours intervient alors que François Bayrou joue son avenir à Matignon. Lundi, le vote de confiance pourrait acter sa chute et ouvrir une période d’instabilité gouvernementale. Emmanuel Macron, confronté à une majorité fragile, devra alors arbitrer entre dissolution, remaniement ou maintien d’un exécutif affaibli. Marine Le Pen, de son côté, parie sur une alternance anticipée : “Un an d’avance pour l’alternance, voilà une immense chance pour la France”, a-t-elle conclu, plaçant ses troupes en ordre de bataille pour une éventuelle campagne éclair.
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