Trouver un logement en France est devenu un véritable parcours du combattant. Le marché tendu pousse de nombreux propriétaires et agences à multiplier les exigences, parfois au-delà du cadre légal.
Une étude publiée par Zelok révèle l’ampleur de ces pratiques abusives qui compliquent la vie des candidats locataires.
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CDI, revenus élevés : des critères répétés à l’excès
Selon l’étude, plus des trois quarts des personnes en recherche de logement se sont déjà vu réclamer un contrat de travail en CDI. Dans près de deux tiers des cas (64 %), il leur a été demandé de justifier de revenus trois fois supérieurs au loyer, une pratique désormais classique dans les agences immobilières. À cela s’ajoute l’obligation fréquente de présenter un garant physique : plus de six candidats sur dix doivent y recourir, ce qui traduit la forte défiance du marché locatif. Si ces critères restent légaux, ils rendent l’accès au logement particulièrement difficile pour les jeunes actifs, les indépendants ou les familles aux revenus modestes.
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Loyers d’avance et dépôts illégaux
D’autres exigences franchissent clairement la ligne rouge. Près de la moitié des propriétaires ou agences demandent plusieurs mois de loyers d’avance, ce qui est interdit par la loi. De même, certains imposent un dépôt de garantie supérieur à la limite légale, fixée à un mois de loyer pour une location vide et deux mois pour un meublé. Selon l’étude, 60 % des répondants déclarent avoir été confrontés à cette pratique abusive. En parallèle, 42 % ont dû fournir des documents intrusifs, parfois sans aucun rapport avec leur solvabilité ou leur profil de locataire.
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Quand la discrimination s’invite dans l’accès au logement
Les abus ne s’arrêtent pas aux critères financiers. L’étude relève que 15 % des locataires ont vu leur demande de logement conditionnée à leur nationalité ou leur origine supposée. Une discrimination totalement illégale et sanctionnée par la loi, mais qui reste difficile à prouver. Autres restrictions : un quart des candidats ont déjà dû justifier l’absence d’animal de compagnie, alors qu’aucune disposition légale ne permet aux propriétaires d’interdire systématiquement un animal (hors chiens de catégorie 1). Enfin, 16 % des personnes interrogées disent avoir été sollicitées pour verser une somme non mentionnée dans le contrat.
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Une situation symptomatique d’un marché sous tension
Ces pratiques, qu’elles soient légales ou non, traduisent la pression croissante sur le marché locatif français. Dans les grandes villes en particulier, la forte demande donne aux propriétaires un pouvoir de sélection accru, qui se traduit par des exigences de plus en plus lourdes pour les locataires. Mais selon les experts, ces excès risquent surtout d’exclure durablement certaines catégories de la population du marché immobilier : étudiants, familles monoparentales, indépendants ou étrangers, qui peinent déjà à réunir les garanties classiques.
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En résumé
L’étude met en lumière une réalité inquiétante : derrière les annonces immobilières, de nombreux locataires doivent composer avec des demandes abusives – voire illégales – qui compliquent encore leur accès au logement. Dépôts de garantie excessifs, loyers d’avance, discriminations liées à la nationalité ou aux animaux de compagnie : autant de pratiques qui rappellent l’urgence d’un meilleur encadrement et d’un contrôle renforcé.
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