Culture

Jude Law se glisse dans la peau de Vladimir Poutine et surprend à la Mostra de Venise

01 septembre 2025 - 13 : 40
par Clémence À la Mostra de Venise, Jude Law a impressionné en incarnant Vladimir Poutine dans Le Mage du Kremlin. L’acteur s’exprime sur ce rôle audacieux et les réactions que suscite le film d’Olivier Assayas.

Un rôle à haut risque pour l’acteur britannique

Lorsqu’un acteur choisit d’incarner une figure politique encore en exercice, le pari est immense. Et dans le cas de Jude Law, le défi était encore plus délicat : il a accepté de jouer Vladimir Poutine dans Le Mage du Kremlin, une adaptation ambitieuse du roman de Giuliano da Empoli.

Jude Law se glisse dans la peau de Vladimir Poutine et surprend à la Mostra de Venise

Présenté en avant-première à la Mostra de Venise, le film a déclenché une ovation de plus de dix minutes, preuve que ce projet a déjà marqué les esprits.

L’acteur de 52 ans, connu pour ses rôles marquants dans Bienvenue à Gattaca ou Le Talentueux Mr Ripley, a confié qu’il n’avait pas craint les éventuelles répercussions politiques ou diplomatiques liées à ce rôle. « J’étais convaincu, grâce à Olivier [Assayas] et au scénario, que cette histoire allait être racontée avec intelligence, nuance et considération », a-t-il expliqué en conférence de presse.

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Le mage du kremlin : de la littérature au grand écran

Le long-métrage est tiré du best-seller de Giuliano da Empoli, un roman qui a passionné critiques et lecteurs en retraçant les coulisses de la montée au pouvoir de Vladimir Poutine dans les années 1990. L’histoire s’articule autour de Vadim Baranov, stratège russe interprété par Paul Dano, inspiré de Vladislav Surkov, conseiller et idéologue influent du Kremlin.

Plutôt que de livrer un portrait figé ou une caricature, le réalisateur Olivier Assayas a cherché à mettre en lumière les mécanismes de la politique moderne et les zones d’ombre qui l’accompagnent. « Nous ne cherchions pas la controverse pour la controverse. C’est un personnage dans une histoire beaucoup plus large », a rappelé Jude Law, soulignant que le film ne se réduit pas à une fresque sur Poutine mais vise à décrypter un système.

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La difficulté d’incarner un homme sans visage

Endosser le rôle d’un personnage public est déjà une épreuve pour un acteur. Mais jouer Vladimir Poutine, réputé pour son visage impassible et son absence d’émotion apparente, a constitué un défi presque paradoxal. Jude Law raconte avoir dû trouver un équilibre subtil : « L’image publique que nous voyons ne révèle que très peu de choses. On lui a donné un surnom, homme sans visage. Il porte un masque. Olivier voulait que je dépeigne certaines émotions, et j’ai ressenti un conflit en essayant de montrer très peu. »

Pour un acteur habitué aux rôles nuancés et expressifs, cette retenue a représenté une transformation radicale. Le masque froid et calculateur de Poutine a exigé de Law une composition intérieure, presque invisible, mais d’autant plus intense.

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Olivier assayas et sa vision politique

À 70 ans, le réalisateur français Olivier Assayas signe son premier film en anglais avec ce projet ambitieux. Son regard ne se limite pas au personnage de Poutine : il explore la manière dont la politique du XXIe siècle a émergé et s’est transformée. « Ce qui se passe actuellement est non seulement terrifiant, mais encore plus terrifiant du fait que nous n’avons pas vraiment trouvé la réponse », a-t-il confié à Venise, rappelant combien son film résonne avec l’actualité.

Assayas a déjà prouvé par le passé son talent à capturer les tensions de l’époque, notamment avec Carlos ou Sils Maria. Ici, il s’attaque à un sujet brûlant en mettant en scène un leader encore au pouvoir, tout en cherchant à éviter le piège de la propagande ou du manichéisme.

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Une ovation à la mostra de venise

Présenté dimanche à Venise, Le Mage du Kremlin a reçu une ovation de dix minutes. Un accueil qui témoigne de l’intérêt et de l’impact suscité par ce récit. Alors que le festival italien est souvent le théâtre de débats passionnés sur la place de l’art face à la politique, ce film a immédiatement trouvé son écho. Le public a salué la performance de Jude Law, métamorphosé en Poutine, mais aussi celle de Paul Dano, dans un rôle de conseiller machiavélique. Les critiques sur place parlent déjà d’un film événement qui pourrait marquer la saison des récompenses.

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Un film attendu en france début 2026

La sortie française est prévue pour le 21 janvier. L’attente est immense, tant pour les cinéphiles que pour les observateurs politiques. Voir Jude Law dans la peau de Vladimir Poutine promet une expérience unique, entre fascination et malaise. Alors que le contexte géopolitique reste tendu avec la guerre en Ukraine, la sortie du film pourrait nourrir de nouvelles discussions. Mais l’acteur britannique comme le réalisateur se défendent de toute volonté de polémique. « Ce n’est pas un film qui cherche à juger, mais à comprendre », assure Assayas.

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Jude law, un acteur habitué aux choix audacieux

Ce n’est pas la première fois que Jude Law s’aventure sur un terrain risqué. Sa carrière est jalonnée de rôles inattendus : du jeune premier charismatique dans The Holiday à l’anti-héros troublant de Dom Hemingway, il n’a jamais hésité à casser son image. En incarnant Vladimir Poutine, il prouve une nouvelle fois son goût pour les personnages ambivalents et complexes. Loin des rôles de séducteur qui ont marqué ses débuts, Law s’impose désormais comme un acteur prêt à tout pour surprendre.

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Un miroir tendu à notre époque

En définitive, Le Mage du Kremlin ne se contente pas d’être un biopic ou une fresque politique : il agit comme un miroir tendu à notre époque. La froideur de Poutine, la stratégie de l’ombre de Baranov, et la mise en scène sobre d’Assayas mettent en lumière les dérives possibles du pouvoir et la fragilité des démocraties modernes. Le film pose aussi une question essentielle : jusqu’où le cinéma peut-il aller dans la représentation d’un dirigeant encore actif sur la scène internationale ? Avec Jude Law dans le rôle principal, la réponse semble être : aussi loin que possible, tant que l’intelligence et la nuance guident la démarche.

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Clémence
Je fais partie de la rédac' SBG, et j'aime écrire, sortir, m'amuser, manger (très important, ça aussi !) et partager. Je vous propose donc régulièrement de découvrir mes derniers coups de <3.