Un délire télévisé devenu phénomène national
Michaël Youn, c’est d’abord un cri dans un mégaphone, un slip kangourou en direct sur M6, et une liberté de ton qui a marqué toute une génération. Dans les années 2000, le trublion du Morning Live secoue les matinées françaises et transforme chaque blague en sketch culte. Mais ce que peu imaginaient à l’époque, c’est qu’un de ses plus gros délires allait lui assurer un revenu régulier pendant plus de vingt ans.
Tout part d’une parodie. En 2002, inspiré par une prestation jugée absurde à l’Eurovision, Youn imagine avec ses compères Vincent Desagnat et Benjamin Morgaine un faux groupe venu de "Slovakistan" : les Bratisla Boys. Trois marins barbus, Dvorjak, Olaff et Piotr, qui chantent une langue inventée sur des rythmes absurdes. Le titre ? "Stach Stach", une chanson sans queue ni tête mais dotée d’un potentiel viral insoupçonné.
Le succès inattendu d’un OVNI musical
Sorti dans une époque sans TikTok ni Reels, Stach Stach explose pourtant les compteurs. Le titre devient un tube de l’été, se classe en tête des ventes, passe en boucle à la radio et dans les boîtes de nuit. Personne ne comprend vraiment les paroles, et c’est bien le but. L’humour potache, les clips délirants, les interviews en fausse langue de l’Est… Tout concourt à en faire un phénomène culte.
Invité du podcast Legend ce 25 juillet, Michaël Youn est revenu sur cette épopée absurde avec un mélange de fierté et de stupeur. "On voulait juste se moquer gentiment d’un groupe estonien", confie-t-il. Et pourtant, plus de deux décennies plus tard, ce titre continue à lui payer des factures. Un succès monstre né d’un gag télévisé improvisé, qui n’en finit plus de rapporter.
Un pactole qui se compte encore en centaines de milliers d’euros
"800 000 exemplaires vendus", lui rappelle le journaliste. Youn acquiesce, encore un peu éberlué par ces chiffres. "On était cinq, et ça a dû nous rapporter à peu près 3 millions d’euros à diviser", précise-t-il. Avec les taxes et les répartitions, cela représente environ 350 000 euros net par personne.
Un gain colossal pour ce qui n’était, à l’origine, qu’une blague d’antenne. “Si tout le monde était payé ce prix-là pour faire des conneries, la France se porterait très bien”, ironise-t-il. Et on le comprend : peu de projets artistiques aussi farfelus ont connu un retentissement économique aussi durable.
De la parodie à la pérennité
Car ce qui frappe dans cette histoire, c’est la longévité du phénomène. Là où la plupart des buzz musicaux s’éteignent après quelques semaines, Stach Stach s’est ancré dans la culture populaire. Il suffit d’un karaoké, d’un blind test ou d’une soirée années 2000 pour que les premières notes fassent surgir des souvenirs – et des éclats de rire.
La force de Michaël Youn, au-delà de son sens du timing comique, c’est d’avoir toujours su capter l’air du temps. Que ce soit avec les Bratisla Boys, Fatal Bazooka, ou plus récemment ses rôles dans des comédies comme Certains l’aiment chauve, il manie le second degré avec brio, sans jamais perdre de vue ce qui amuse les foules.
Et si certains peuvent hausser les sourcils face à ce genre de succès "facile", il faut reconnaître que faire rire la France entière n’est pas si simple. Encore moins au point d’en vivre deux décennies après.
Découvrez maintenant "On va voir ailleurs et on revient" : ce que Michael Youn n’avait jamais osé dire sur son couple et Alice Belaïdi dépassée par le succès d'"Un p’tit truc en plus" : elle avoue ne plus supporter les gens...
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