La canicule s’installe durablement sur l’Hexagone, avec des températures qui pourraient franchir la barre des 40 degrés dans certaines régions, notamment en Île-de-France. En cette dernière semaine de l’année scolaire, de nombreuses écoles s’organisent pour faire face à cette situation météorologique exceptionnelle. Certaines ferment temporairement, d’autres adaptent leur fonctionnement pour protéger les élèves.
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Quelles sont les consignes officielles du ministère de l’Éducation ? Quelles villes ferment leurs établissements ? Voici un tour d’horizon des dispositions mises en place.
Des premières fermetures annoncées dans plusieurs villes
Alors que Météo-France a placé une large majorité du territoire en vigilance orange canicule, des municipalités prennent les devants. Melun, en Seine-et-Marne, a été l’une des premières à annoncer la fermeture de toutes ses écoles et centres de loisirs les 1er et 2 juillet. À Tours, ce sont les après-midis de lundi et mardi qui seront banalisés pour cause de chaleur insoutenable. Dans le Vaucluse, d'autres décisions similaires sont à l'étude, chaque commune évaluant la situation en fonction de la configuration de ses établissements et de la température prévue.
Ces mesures locales, prises en lien avec les services municipaux et les rectorats, reflètent une inquiétude croissante face à des bâtiments scolaires souvent mal isolés ou mal ventilés, peu adaptés aux épisodes de chaleur extrême.
Une alerte nationale du ministère de l’Éducation
Dans un contexte de fin d’année scolaire, avec des élèves parfois moins assidus et des salles de classe surchauffées, le ministère de l’Éducation a rappelé les consignes officielles à tous les établissements. L’objectif : garantir la sécurité des élèves sans pour autant imposer de fermetures généralisées.
Parmi ces consignes, le ministère insiste sur l’importance de réorganiser les espaces et les emplois du temps :
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Prioriser les pièces les plus fraîches ou ombragées pour l’accueil des enfants ;
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Limiter les activités physiques ou les sorties en plein soleil ;
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S’assurer d’un accès constant à de l’eau potable, et autoriser les élèves à sortir de la classe pour se désaltérer ;
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Aménager les horaires pour éviter les périodes les plus chaudes de la journée.
Le ministère rappelle également que les parents peuvent, lorsqu’ils le souhaitent, garder leurs enfants à la maison, en accord avec les équipes pédagogiques et les collectivités locales.
Une demande urgente de consignes claires
La FCPE, principale fédération de parents d’élèves, a interpellé vendredi dernier la ministre Elisabeth Borne, en demandant des consignes claires et nationales. Elle pointe une réalité préoccupante : une grande partie des écoles françaises ne sont pas équipées pour affronter une telle chaleur. Les bâtiments anciens, sans climatisation ni protection solaire, deviennent rapidement des fours, mettant en danger les plus jeunes.
Cette situation relance le débat sur la modernisation du bâti scolaire, mais pour l’heure, la priorité est à la protection immédiate des élèves et du personnel éducatif.
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Des examens officiels sous haute température
Autre enjeu délicat : la tenue des épreuves orales du baccalauréat en pleine canicule. Les élèves de première passent actuellement l’oral de français, tandis que ceux de terminale planchent sur leur grand oral. Le ministère a demandé aux établissements de prévoir des salles à l’ombre pour ces examens, et de garantir un accès à l’eau pour chaque candidat.
Il est aussi conseillé de répartir les convocations sur des créneaux plus matinaux, pour éviter l’exposition aux pics de chaleur. Des ajustements sont possibles localement, en accord avec les jurys, afin de préserver l’intégrité physique et mentale des élèves en cette période cruciale.
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Une vague de chaleur durable
Selon les prévisions de Météo-France, cette vague caniculaire devrait perdurer jusqu’en milieu de semaine prochaine, au minimum. Le thermomètre pourrait grimper jusqu’à 40 °C à Paris, et dépasser ces seuils dans le sud de la France. Cette situation pourrait pousser d’autres collectivités à fermer leurs écoles ou à alléger considérablement les plannings.
Le ministère de la Santé, de son côté, a renouvelé ses recommandations habituelles : boire de l’eau régulièrement, éviter les efforts physiques pendant les heures les plus chaudes, et rester dans des endroits frais autant que possible.
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Des parents entre inquiétude et adaptation
Dans les familles, cette situation génère des inquiétudes croissantes. Si certains parents peuvent télétravailler et garder leurs enfants à domicile, d’autres n’ont pas cette liberté et doivent compter sur la continuité des services scolaires. Cela crée des inégalités d’accès à une scolarité en sécurité, accentuées par les disparités d’équipements entre établissements.
Des groupes de parents s’organisent sur les réseaux sociaux pour mutualiser les solutions, trouver des alternatives temporaires ou partager des informations locales sur les fermetures ou les horaires aménagés.
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En résumé
Cette semaine de canicule met en lumière l’extrême fragilité d’une partie du système scolaire face aux défis climatiques. Entre bâtiments inadaptés, élèves vulnérables et examens en cours, les établissements doivent jongler entre vigilance sanitaire et maintien des activités pédagogiques.
La flexibilité locale et la communication entre parents, enseignants et municipalités sont les clés d’un accueil sécurisé dans les jours à venir. Et même si la situation actuelle semble exceptionnelle, elle pourrait bien devenir la norme des prochaines années : une raison de plus pour repenser en profondeur les infrastructures scolaires dans un monde de plus en plus chaud.
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