Culture

Pourquoi le père de Marguerite (Star Academy) dit non à la présidence de la Banque Postale malgré le salaire de 450 000 € par an

26 juin 2025 - 22 : 18
par Clémence Stéphane Dedeyan, père de Marguerite (Star Academy), a refusé de diriger La Banque Postale à cause d'un salaire limité à 450 000 € par an, trop bas selon lui.

Ce n’est pas tous les jours qu’un haut dirigeant du secteur bancaire dit non à un poste extrêmement prestigieux. Et pourtant, c’est exactement ce qu’a fait Stéphane Dedeyan, l’homme d’affaires à la carrière brillante et père de Marguerite, révélée lors de la dernière saison de la Star Academy grâce à son tube à succès Les filles, les meufs.

Le père de Marguerite (Star Academy) dit non à la présidence de la Banque Postale à cause du salaire

Pressenti pour succéder à Philippe Wahl à la présidence de la Banque Postale, Stéphane Dedeyan a fini par renoncer à cause d’une donnée extrêmement précise : celle du plafond salarial fixé par l’État pour la rémunération des dirigeants des groupes à capitaux publics.

Une carrière brillante, des rémunérations à la hauteur du secteur privé

Pour comprendre la décision de Stéphane Dedeyan, il faut d’abord revenir sur son parcours. Ce dirigeant de haut vol est aujourd'hui à la tête du directoire de la Banque Postale, où il bénéficie d’une rémunération extrêmement avantageuse. Selon des informations révélées par Le Canard enchaîné, Stéphane Dedeyan perçoit 856 000 € par an, soit environ 72 000 € par mois. À cela s’ajoutent des dispositifs spécifiques tels que la fameuse retraite chapeau, un mécanisme qui permet à un cadre supérieur de percevoir à vie une rente lorsqu’il quitte ses fonctions.

Pour Stéphane Dedeyan, celle-ci est estimée à plus de 42 800 € par an. Un revenu complémentaire conséquent, qui pèse évidemment lourd lorsqu’on envisage un changement de poste où la rémunération devient deux fois inférieure à celle qu’on perçoit déjà.

Le poids du plafond salarial fixé à 450 000 € par an

C’est justement là que le bât blesse. À la tête de la Banque Postale, le poste de président est soumis à des règles strictes fixées par l’État français pour toutes les entreprises à capitaux publics. Depuis 2012, le plafond salarial pour un dirigeant de ce type d’entreprise est fixé à 450 000 € brut par an, soit environ 37 500 € par mois. Une somme importante, certes, mais extrêmement en deçà des 856 000 € par an que touche déjà Stéphane Dedeyan à la direction générale du groupe.

Ce plafond a été adopté par décret pour limiter l’envolée des rémunérations des dirigeants du secteur public, souvent critiquée par l’opinion publique. Depuis plus de dix ans, il est ainsi devenu la norme à la SNCF, à EDF, à La Poste et à la Banque Postale. Et malgré l’aura du poste proposé et l’importance de la mission, le père de Marguerite a estimé que la différence était trop importante pour l’accepter.

Un choix motivé par la stabilité financière

Pour Stéphane Dedeyan, la question n’est pas uniquement liée à une rémunération brute amputée de près de 50 %. Il s’agit également de la perte des avantages associés à son poste actuel. Outre le salaire, le directoire de la Banque Postale bénéficie de dispositifs spécifiques tels que la retraite chapeau, à l’origine d’une rente estimée à plus de 42 800 € par an.

Accepter la présidence du groupe, c’était renoncer à une rémunération et à des privilèges qu’il avait négociés tout au long de sa carrière. Et malgré l’honneur que représentait ce poste et l’appui de personnalités de poids, comme Philippe Wahl, Stéphane Dedeyan a préféré jouer la carte de la prudence. Dans un contexte où l’opinion publique est extrêmement sensible aux rémunérations des patrons du secteur public, l’obstacle était trop majeur.

Un contexte général où la loi fixe la norme

Pour comprendre le choix du père de Marguerite, il est important de rappeler que le plafond de rémunération des dirigeants des groupes à capitaux publics est devenu un élément majeur du paysage économique français. Depuis le début du quinquennat de François Hollande, un décret de 2012 fixe à 450 000 € brut par an le niveau de rémunération maximum. Ce texte visait à garantir plus d’équité entre les salariés des groupes publics et plus de transparence vis‑à‑vis de l’opinion.

Pour des groupes tels que La Poste, La Banque Postale, EDF, la SNCF ou RATP, ce plafond s’applique sans exception, peu importe la taille du groupe ou la complexité du poste proposé. Si la mesure bénéficie d’un soutien général parmi les Français, elle devient un élément de réflexion majeur pour attirer des talents du secteur privé où les rémunérations atteignent facilement le double, voire le triple.

Un exemple révélateur du poids du secteur public

La décision de Stéphane Dedeyan illustre à elle seule l’écart grandissant entre le secteur public et le secteur privé lorsqu’il s’agit de rémunération des dirigeants. D’un côté, la loi fixe un plafond pensé pour limiter l’envolée des rémunérations, garantir davantage d’équité et une forme de moralité vis‑à‑vis des salariés du groupe. De l’autre, elle vient limiter la capacité du secteur public à attirer des talents extrêmement qualifiés, déjà bien installés dans des groupes privés où les règles du jeu sont tout autres.

Ce cas précis soulève donc un vrai débat : doit‑on envisager un assouplissement du plafond salarial fixé par décret pour permettre à des groupes tels que La Banque Postale de recruter des dirigeants de haut niveau tout en gardant un équilibre vis‑à‑vis de l’opinion publique ?

Les enjeux pour la Banque Postale

Pour la Banque Postale, le choix de Stéphane Dedeyan est un coup dur. Ce dernier était pressenti de longue date pour succéder à Philippe Wahl, en poste depuis des années, et bénéficie de la confiance des équipes et des instances du groupe. Son refus relance ainsi la recherche d’un président à la hauteur des enjeux du moment.

Le groupe, déjà confronté à des mutations profondes du secteur bancaire et à des tensions sociales liées à la réorganisation de certains métiers, doit trouver un nouveau patron capable de relever des défis majeurs. Et malgré la rémunération plafonnée à 450 000 € par an, trouver un candidat à la fois expérimenté, reconnu du secteur, familier des enjeux publics et prêt à renoncer à des rémunérations plus attractives restera extrêmement compliqué.

Et qu’en est‑il de Marguerite ?

Si le choix du père a été extrêmement scruté par la presse économique, celle qui bénéficie aujourd'hui d’une exposition majeure reste Marguerite, la fille du dirigeant. Quart‑de‑finaliste de la Star Academy, elle cartonne depuis quelques semaines avec son tube Les filles, les meufs, cumulant des millions de vues et ’une popularité grandissante auprès du public.

Le lien familial entre la jeune chanteuse et le dirigeant d’entreprise a été abondamment relayé, illustrant à quel point la vie professionnelle et personnelle des dirigeants du secteur public peuvent attirer l’attention du public et des médias. Et si la carrière de la jeune artiste est en pleine ascension, celle de son père continue de s’ancrer parmi les poids lourds du secteur bancaire français.

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Une décision symbolique pour l’avenir du secteur public

Plus qu’un choix personnel, le refus de Stéphane Dedeyan de diriger la Banque Postale en dit long sur les contraintes du secteur public et sur les tensions à l’heure où l’on tente de concilier l’intérêt général et la capacité à attirer des talents du secteur privé. Ce cas pourrait ainsi relancer le débat autour du plafond salarial fixé à 450 000 € brut par an, adopté en 2012 pour limiter la rémunération des dirigeants des groupes à capitaux publics.

Une réflexion nécessaire aujourd'hui où le poids du secteur public et sa capacité à innover dépend de plus en plus de la qualité et de l’expérience des dirigeants qu’il parvient à recruter. Et si Stéphane Dedeyan restera à la tête du directoire de la Banque Postale, où son revenu actuel et sa retraite chapeau lui assurent un confort certain, la question du modèle de rémunération du secteur public et de son attractivité restera entière.

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Clémence
Je fais partie de la rédac' SBG, et j'aime écrire, sortir, m'amuser, manger (très important, ça aussi !) et partager. Je vous propose donc régulièrement de découvrir mes derniers coups de <3.