Un contraste saisissant avec Roland-Garros
Alors qu’elle enchantait la Porte d’Auteuil il y a à peine trois semaines, en atteignant les demi-finales de Roland-Garros, Loïs Boisson est retombée brutalement sur terre à Wimbledon. Tête de série n°1 des qualifications et classée 65ᵉ joueuse mondiale, la Dijonnaise de 22 ans découvrait le gazon en compétition officielle.
Le résultat n’a pas tardé à décevoir : battue en trois manches par la Canadienne Carson Branstine (2-6, 7-6, 4-6), elle n’a jamais trouvé ses repères sur cette surface si différente de la terre battue parisienne.
Un début de match catastrophique
Dès l’échange inaugural, Boisson a semblé souffrir du trac : lourdement dominée, elle a accumulé les fautes directes et cédé le premier set en seulement 27 minutes. Branstine, 197ᵉ mondiale, a exploité la timidité et le manque d’adaptation de sa rivale pour mener rapidement 5-0 avant de conclure 6-2. Cette première manche express a résolu un premier chapitre sombre de la rencontre et privé Boisson de toute confiance.
Un sursaut d’orgueil insuffisant
En pleine tourmente, la Française a pourtant montré des signes de révolte dans la seconde manche. Après plusieurs échanges accrochés, elle a finalement forcé le tie-break en profitant de quelques fautes de Branstine et d’un service retrouvé. Elle est parvenue à remporter le jeu décisif et rétablir l’équilibre à un set partout. Ce regain d’orgueil a permis d’imaginer un retournement de situation, mais il s’est avéré de courte durée.
Le troisième set fatidique
Le troisième acte a été une valse d’incertitudes : Boisson alternait coups sûrs et erreurs non provoquées, tandis que Branstine, solide mentalement, capitalisait dès que l’occasion se présentait. À 4-4, un break fatal a scellé le sort du match. Branstine conclut sur sa mise en jeu suivante, 6-4, privant Boisson de sa première victoire sur gazon et d’une nouvelle aventure en Grand Chelem.
Les raisons de cet échec en qualifications
La principale explication tient à l’inexpérience sur gazon : Loïs Boisson n’avait jamais joué de match officiel sur herbe avant cet affrontement. La surface rapide, nécessitant une anticipation accrue et un pied sûr, a contrarié son jeu agressif et son habitude de construire les points patiemment. Par ailleurs, la pression médiatique née de son exploit à Roland-Garros l’a placée dans un statut de favorite trop lourd à porter.
Les conséquences et la voie du rebond
Cette élimination précoce constitue une terrible désillusion, mais loin de ruiner sa saison, elle doit servir de leçon. Laeticia Boisson va désormais rediriger son attention vers le circuit WTA et préparer la saison sur dur nord-américain, où elle a déjà montré de belles dispositions. Son équipe technique travaillera son adaptation au gazon pour les futures échéances, même si elle ne reviendra pas à Wimbledon avant au moins un an.
Un mental à forger
Désabusée hier, Boisson devra puiser dans sa résilience et son expérience accumulée à Roland-Garros. Apprendre d’un échec fait partie du parcours des champions. En Gstaad, Montréal ou Cincinnati, elle aura l’occasion de remonter au classement et de gagner en maturité. Cette déconvenue anglaise pourrait devenir le moteur d’une progression plus complète de son jeu.
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En attendant la revanche
Après la douche froide de ce mardi 25 juin 2025, Loïs Boisson retourne à l’entraînement plus déterminée que jamais. Son potentiel, déjà confirmé sur terre battue, devra s’exprimer sur surfaces rapides. Si elle parvient à transposer son jeune talent et son coups droit puissant sur le gazon, sa prochaine tentative à Wimbledon pourrait se solder par un tout autre résultat. Le parcours continue, et la belle histoire de la jeune Française n’en est qu’à ses premiers chapitres.
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