Une mesure très attendue confirmée par le gouvernement
C’est une annonce qui va rassurer des millions de salariés. L’utilisation des tickets-restaurant dans les supermarchés pour l’achat de produits non directement consommables sera pérennisée à partir du 1er janvier 2027. L’annonce a été faite mardi 18 juin par Véronique Louwagie, ministre déléguée au Commerce et aux PME, dans une interview accordée à Ouest-France. Une décision qui met fin aux incertitudes qui pesaient sur l’avenir du dispositif depuis plusieurs mois.
Déjà prolongé pour deux ans en janvier 2024, le système actuel devait être réévalué après 2025. C’est désormais acté : les tickets-restaurant ne seront plus limités aux repas pris sur le pouce ou au restaurant. Il sera toujours possible de les utiliser pour des achats de produits alimentaires en grande surface, même s’ils ne sont pas immédiatement consommables.
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La fin du format papier dès 2027
L’autre annonce forte concerne la fin du format papier, également prévue pour le 1er janvier 2027. Les émetteurs sont invités à anticiper dès à présent la disparition des carnets papier, qui représentent aujourd’hui une part encore significative du volume distribué.
La ministre justifie cette transition par une volonté de simplification : « La gestion est très lourde pour les restaurateurs avec le format papier », a-t-elle expliqué. Cette mesure vise à fluidifier les transactions, à réduire les coûts logistiques pour les professionnels, et à favoriser un contrôle renforcé des utilisations.
D’ici 2027, les tickets-restaurant seront donc entièrement dématérialisés, via des cartes ou des applications mobiles, à l’image de ce qui se pratique déjà dans de nombreuses entreprises.
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Un équilibre à trouver avec les restaurateurs
Cette décision n’est pas sans provoquer des tensions dans le secteur de la restauration. Depuis plusieurs années, les professionnels dénoncent une utilisation dévoyée des tickets-restaurant en supermarché. Pour eux, ce dispositif, à l’origine conçu pour soutenir les repas pris dans les restaurants, se transforme progressivement en outil de pouvoir d’achat alimentaire, ce qui pénalise leur activité.
L’Umih (Union des Métiers et des Industries de l'Hôtellerie), principale organisation du secteur, avait déjà dénoncé en janvier dernier un « mauvais coup porté aux restaurateurs », pointant une perte de clientèle directe dans les établissements.
Pour tenter d’apaiser les tensions, la ministre indique qu’un double plafond d’utilisation est à l’étude : un montant plus élevé pour les dépenses effectuées au restaurant, et un plafond plus bas en grande surface. Une mesure qui permettrait de rééquilibrer les usages, sans priver les salariés de la souplesse actuelle. Cette proposition est prise « très au sérieux », mais nécessitera des vérifications juridiques approfondies avant d’éventuelles mises en œuvre concrètes.
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Une réforme globale en cours de préparation
Cette annonce s’inscrit dans un travail de réforme plus global du système des tickets-restaurant. Le gouvernement souhaite « aboutir au plus vite à un texte » pour clarifier les règles et améliorer l’efficacité de ce dispositif, très populaire mais régulièrement critiqué pour son opacité, ses commissions élevées et ses différences d’acceptation selon les enseignes.
Fin 2023, l’Autorité de la concurrence avait d’ailleurs rendu plusieurs recommandations au gouvernement, appelant notamment à la dématérialisation obligatoire, à une meilleure transparence tarifaire entre les émetteurs et les commerçants, et à l’harmonisation des pratiques. La décision annoncée par Véronique Louwagie semble donc s’inscrire dans cette dynamique, avec une volonté de modernisation du dispositif, sans remettre en cause sa finalité sociale.
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Une solution sociale et économique
Pour les salariés, cette annonce constitue une véritable bouffée d’oxygène. L’usage des tickets-restaurant pour faire les courses au supermarché, même pour des produits à cuisiner, s’est largement démocratisé, notamment en période d’inflation. C’est devenu un complément de revenu indirect très apprécié, permettant d’alléger les dépenses alimentaires du quotidien.
En pérennisant cette possibilité au-delà de 2027, le gouvernement confirme l’évolution du rôle des tickets-resto, désormais considérés non seulement comme un outil de soutien à la restauration, mais aussi comme un levier de pouvoir d’achat.
Pour les entreprises, la fin du format papier et la numérisation intégrale du système vont également simplifier la gestion, réduire les pertes, et faciliter les contrôles comptables. Reste à s’assurer que tous les acteurs – commerçants, restaurateurs, salariés et émetteurs – puissent s’adapter aux nouvelles règles sans difficulté.
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En résumé
Dès janvier 2027, les tickets-restaurant pourront toujours être utilisés au supermarché, y compris pour des produits non directement consommables. En parallèle, le format papier disparaîtra définitivement, au profit d’une dématérialisation totale.
Si les restaurateurs redoutent une perte d’attractivité, un double plafond est envisagé pour différencier les usages. Le gouvernement promet une réforme plus globale du dispositif, inspirée des recommandations de l’Autorité de la concurrence.
Cette évolution des tickets-restaurant confirme leur mutation vers un outil plus souple, moderne et adapté aux usages réels des salariés d’aujourd’hui.
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