Culture

40 milliards à trouver avant mi-juillet : le gouvernement prépare un plan d’économies massif

03 juin 2025 - 13 : 06
par Clémence Face à un déficit public alarmant, le gouvernement doit trouver 40 milliards d’euros d’économies avant le 14 juillet 2025. Voici les principales pistes envisagées pour éviter une hausse des impôts.

La France est sous pression. Pour respecter ses engagements de réduction du déficit public, l’exécutif doit présenter d’ici le 14 juillet 2025 un plan chiffré et crédible visant à réaliser 40 milliards d’euros d’économies. Objectif : ramener le déficit public à 4,6 % du PIB en 2026, sous peine d’aggraver la défiance des marchés financiers et d’entrer dans une zone de turbulences économiques.

40 milliards à économiser en urgence : le plan choc du gouvernement dévoilé

Mais ce plan de redressement, que prépare le gouvernement de François Bayrou, s’annonce politiquement explosif, sans hausse d’impôts selon les déclarations officielles. Tour d’horizon des principales pistes actuellement sur la table.

Pas de hausse d’impôts… pour l’instant

C’est le ministre de l’Économie, Eric Lombard, qui l’a affirmé avec fermeté : « il n’y aura pas d’augmentation de charges, ni pour les entreprises, ni pour les ménages ». Une ligne rouge que le gouvernement entend respecter, du moins officiellement.

Même la contribution exceptionnelle sur les grandes entreprises, introduite en 2025 pour rapporter 8 milliards d’euros, ne serait pas reconduite l’année suivante. Autrement dit, le redressement budgétaire devra se faire par des coupes ou des ajustements structurels.

Une "TVA sociale" de retour ?

François Bayrou a évoqué le 27 mai une idée revenue du passé : celle d’une "TVA sociale", un dispositif imaginé pour soulager les cotisations sur le travail en compensant par une augmentation ciblée de la TVA. En clair, on réduirait ce que paient les entreprises pour embaucher, mais on augmenterait légèrement la taxe sur la consommation.

Ce mécanisme, voté en 2012 mais abrogé par François Hollande dès son arrivée au pouvoir, pourrait rapporter entre 8 et 12 milliards d’euros selon les économistes. Mais il est déjà vigoureusement contesté à gauche, notamment par Manuel Bompard (LFI), qui y voit une mesure antisociale touchant davantage les plus modestes, dont les dépenses sont essentiellement tournées vers la consommation.

Vers la fin de nombreuses niches fiscales

Autre levier important : la suppression de niches fiscales. La ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, a indiqué vouloir examiner les 467 niches actuellement en vigueur, avec pour objectif de supprimer celles jugées inefficaces ou obsolètes.

Même si peu de détails ont filtré, l’abattement de 10 % pour les retraités, qui coûte plusieurs milliards à l’État, pourrait être l’un des avantages menacés. Ce serait un geste fort sur le plan budgétaire… mais à haut risque politique, notamment à l’approche des prochaines élections.

Fonction publique : des coupes attendues

Le gouvernement envisage également de faire des économies du côté de la fonction publique. Parmi les pistes déjà évoquées :

  • Non-remplacement de certains départs à la retraite

  • Fusion ou suppression d’agences d’État

  • Allongement des jours de carence en cas d’arrêt maladie

  • Généralisation du "budget base zéro", qui impose à chaque  de justifier chaque dépense, même récurrente

Une mesure plus radicale est aussi à l’étude : celle d’une “année blanche” budgétaire pour les collectivités locales, consistant à geler les aides de l’État au niveau de 2025, sans réévaluation liée à l’inflation. Une option qui fait bondir les élus territoriaux, inquiets pour leurs investissements.

Des prestations sociales dans le viseur ?

Bien que très impopulaire, la révision de certaines prestations sociales n’est pas écartée. L’exécutif explore la possibilité de ralentir leur revalorisation, ou de modifier les conditions d’éligibilité de certains dispositifs.

Les allocations logement, les aides personnalisées (APL, RSA, prime d’activité) ou encore certaines aides à la dépendance pourraient être révisées, voire ciblées plus strictement.

La Sécurité sociale : une bombe à retardement

Au-delà du budget de l’État, c’est aussi la Sécurité sociale qui inquiète. Dans son rapport du 26 mai, la Cour des comptes tire la sonnette d’alarme :

  • Le déficit de la Sécu a atteint 15,3 milliards d’euros en 2024

  • Il pourrait grimper à 22,1 milliards en 2025

  • Et dès 2027, l’Acoss, organisme qui finance la trésorerie de la Sécu, pourrait se retrouver en crise de liquidité

Depuis que la Cades (caisse d’amortissement de la dette sociale) a atteint sa limite d’endettement en 2024, la Sécurité sociale ne peut plus emprunter à long terme, et se retrouve dépendante d’emprunts de court terme à des conditions beaucoup plus précaires.

Une équation politique délicate

À quelques mois des échéances électorales majeures, chaque décision budgétaire est un enjeu d’image. Épargner les ménages ? Préserver les collectivités ? Maintenir la confiance des marchés ? Le gouvernement marche sur une ligne de crête, où chaque mesure risque de provoquer une levée de boucliers.

Reste à savoir si l’exécutif osera assumer un plan d’économies suffisamment ambitieux pour rassurer Bruxelles, les agences de notation et les investisseurs, sans déclencher une nouvelle crise sociale.

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Clémence
Je fais partie de la rédac' SBG, et j'aime écrire, sortir, m'amuser, manger (très important, ça aussi !) et partager. Je vous propose donc régulièrement de découvrir mes derniers coups de <3.