Une dispute devenue légende royale
Depuis des années, l’opinion publique, les tabloïds et les fans de la monarchie britannique s’écharpent sur un seul et même sujet : le clash supposé entre Meghan Markle et Kate Middleton à la veille du mariage princier de 2018. On en a fait des tonnes. On a parlé de caprices, de larmes, de jalousies, d’incompatibilités de caractère. On a transformé une scène intime en psychodrame royal, et Kate en douce victime d’une Meghan prétendument difficile.
Et pourtant, la vérité était bien plus nuancée. Pire encore : on aurait inversé les rôles. D’après les confidences successives de Meghan Markle elle-même, relayées par Oprah Winfrey en 2021, confirmées ensuite par le prince Harry dans son autobiographie « Spare », et désormais recoupées par un témoignage d’un ancien membre du personnel royal cité dans le nouveau livre de Tom Quinn, tout le monde s’est trompé. Il n’y a jamais eu de “méchante” dans cette histoire. Juste deux femmes submergées par l’émotion, à quelques jours d’un événement d’une ampleur mondiale.
Robes de demoiselles d’honneur : le vrai point de tension
Tout est parti d’un détail en apparence anodin : la tenue de la princesse Charlotte, choisie pour être demoiselle d’honneur au mariage de Meghan et Harry. Selon les révélations du livre Yes, Ma’am: The Secret Life of Royal Servants, ce sont les ajustements de la robe de la petite fille qui auraient créé une tension passagère entre Kate Middleton et Meghan Markle.
Le prince Harry, dans son autobiographie publiée en 2023, avait déjà livré sa version : Kate aurait envoyé un message à Meghan, affirmant que la robe de Charlotte était “trop grande, trop longue, trop large”. À cela, Meghan aurait répondu calmement qu’un tailleur était disponible à Kensington pour faire les retouches nécessaires. Mais la future reine aurait insisté : “toutes les robes doivent être refaites”, imposant une charge de stress considérable à la future mariée.
Harry raconte que lorsqu’il est rentré chez lui ce jour-là, il a trouvé Meghan en larmes, submergée par la pression et la tristesse.
Les excuses oubliées… mais jamais racontées par les médias
Ce que les journaux n’ont jamais vraiment mis en lumière, c’est la réaction de Kate après cet incident. Dans son interview avec Oprah Winfrey, Meghan Markle a affirmé que sa belle-sœur était venue s’excuser en personne, qu’elle lui avait apporté des fleurs et une carte, et qu’elle lui avait demandé pardon.
“Je lui ai pardonné”, a-t-elle dit, sans animosité. “Ce que j’ai trouvé le plus dur, c’est que l’histoire soit sortie des mois plus tard, mais complètement inversée.”
Pour Meghan, ce n’est pas l’incident lui-même qui l’a blessée, mais la manière dont il a été transformé pour nuire à son image. En 2018, une fois mariée à Harry, elle espérait pouvoir construire une relation apaisée avec sa belle-sœur. Mais les récits de “diva capricieuse”, de “conflit entre duchesses” et de “Meghan qui fait pleurer Kate” se sont multipliés dans la presse, sans jamais évoquer la vérité intime que les deux femmes connaissaient.
Un contexte ultra stressant : la pression du mariage royal
Il faut replacer cette scène dans son contexte : Meghan Markle allait se marier devant des millions de téléspectateurs, entrer dans une famille royale au protocole strict, tout en gérant une relation familiale compliquée avec son père, qui avait alors coupé tout contact.
La moindre contrariété, la moindre remarque pouvait alors avoir des effets disproportionnés. Et c’est exactement ce qui s’est passé. Kate, déjà mère de trois enfants, enceinte de Louis à l’époque, n’était pas non plus dans les meilleures dispositions. Deux femmes fatiguées, sous pression, confrontées à un détail logistique qu’aucune d’elles n’a su gérer sans émotion.
“Les deux pleuraient à chaudes larmes”, selon un membre du personnel cité dans le livre de Tom Quinn. “Elles ont toutes les deux dit des choses qu’elles ont regrettées, mais ce n’était pas de la méchanceté. C’était du stress pur.”
Les tabloïds ont tout déformé
Ce que cette affaire montre surtout, c’est le pouvoir déformant de la presse, en particulier la presse à scandale britannique. Il suffisait d’un murmure, d’un commentaire rapporté hors contexte, pour transformer un échange tendu en affrontement stratégique entre deux duchesses rivales. Meghan Markle, qui incarnait déjà une cible idéale – américaine, divorcée, métisse, actrice, indépendante – a cristallisé toutes les attaques.
Ce n’est que plus tard, dans des interviews posées, que sa version des faits a été entendue. Mais dans le cœur du public, la première impression – celle d’une Meghan dure et d’une Kate victime – est restée très ancrée.
Or, la vérité était à mille lieues de cette caricature. Kate n’est pas une martyre. Meghan n’est pas une peste. Elles sont deux femmes avec leurs forces, leurs failles, leurs émotions, et surtout un vécu complexe dans une famille qui demande le silence et la perfection.
La parole du tailleur : pas de cris, juste du travail
Autre témoin direct de cette journée chargée en tension : Ajay Mirpui, le tailleur qui a été chargé des retouches. Interviewé par le Daily Mail, il a dédramatisé l’événement. “S’il s’est passé quelque chose, ce n’était pas devant moi. On a juste bossé pendant quatre jours pour tout remettre à la bonne taille.”
Pour lui, ce genre de situation est tout à fait classique dans un mariage, et encore plus dans un mariage de cette envergure. Mais là encore, les tabloïds se sont emparés du silence pour construire une fiction.
Une erreur médiatique qui a creusé un fossé durable
Ce que cette affaire a généré, au final, c’est un fossé médiatique et symbolique entre Kate et Meghan, que toutes deux auraient peut-être pu combler si les rumeurs n’avaient pas pris le dessus sur la réalité.
Depuis, chaque apparition publique des deux femmes est scrutée. Chaque sourire est analysé. Chaque distance physique est interprétée comme une preuve de froideur. Une tension qui n’aurait sans doute jamais existé si l’affaire de la robe avait été traitée avec humanité plutôt qu’avec sensationnalisme.
Meghan Markle elle-même a confié à Oprah : “Je n’aurais jamais voulu que ça sorte sur elle.” Preuve qu’elle tenait à préserver sa belle-sœur, malgré leurs différences. Mais le mal était fait. Et l’opinion s’était déjà forgée une image erronée.
Des signes de réconciliation possibles ?
En 2024, plusieurs signaux ont laissé penser que les tensions s’étaient apaisées. En privé, Kate aurait contacté Meghan lors de ses ennuis de santé, selon certains proches. D’autres affirment que les enfants des deux couples se sont déjà appelés en visio, sur l’initiative de Harry et William.
Mais les blessures médiatiques laissent des cicatrices profondes. Meghan a été diabolisée, et Kate a été instrumentalisée dans cette narration binaire : l’ange contre la sorcière. Il faudra du temps, sans doute, pour que les deux femmes puissent se retrouver loin des projecteurs, dans l’intimité d’une relation enfin libérée du poids de l’opinion.
La vraie leçon de cette affaire
La dispute entre Meghan et Kate, aussi anecdotique qu’elle puisse paraître, est devenue un symbole de la manière dont les femmes sont opposées les unes aux autres dans les récits collectifs. On adore les mettre en compétition : pour l’amour, pour le pouvoir, pour la beauté, pour l’attention du public.
Mais derrière cette mise en scène, il y a des personnes réelles, qui ressentent, qui doutent, qui pleurent. Et si l’on en croit les témoignages les plus récents, c’est exactement ce qu’il s’est passé entre Kate et Meghan.
Deux femmes, chacune à sa manière, prise dans la tempête d’un mariage royal qui allait changer leur vie. Deux femmes, mises en lumière, et livrées à un public toujours plus friand de drames que de nuances. Deux femmes, enfin, qui n’avaient pas besoin de devenir ennemies – mais que l’on a poussées à le devenir dans l’imaginaire collectif.
Aucune n’a gagné, toutes les deux ont perdu quelque chose
En fin de compte, cette fameuse histoire de robe aura laissé plus de cicatrices que prévu. Elle n’a pas seulement abîmé une relation entre deux belles-sœurs. Elle a montré comment le public et les médias peuvent briser une tentative de proximité par le simple jeu des rumeurs, des non-dits, et des angles narratifs simplifiés à l’extrême.
Aujourd’hui, la vérité commence à refaire surface. Non, Kate n’a pas été martyrisée. Non, Meghan n’a pas été cruelle. Oui, elles ont pleuré toutes les deux. Oui, elles ont dit des choses qu’elles ont regrettées. Et oui, elles ont tenté de se réparer, en dehors des caméras.
Peut-être est-ce là, finalement, le début d’une vraie réconciliation. Pas pour les tabloïds. Mais pour elles.
Découvrez maintenant le coup bas de Meghan Markle et Harry contre David Beckham qui fait scandale et Meghan Markle partage une rare photo avec Archie et Lilibet pour la fête des mères, un cliché révélateur de sa vision de la maternité.
Lire aussi :