Se séparer sans se déchirer, c’est possible. Ces dernières années, le divorce par consentement mutuel a le vent en poupe. Moins long, moins coûteux et surtout moins conflictuel, il répond à une envie croissante de mettre fin à un mariage dans la sérénité. Focus sur cette manière plus apaisée de tourner la page, et pourquoi elle séduit de plus en plus de couples.
Une démarche rapide et simplifiée
Depuis 2017, le divorce par consentement mutuel ne passe plus forcément par un juge. À condition que les deux époux soient d’accord sur le principe du divorce et sur toutes ses conséquences (partage des biens, pension alimentaire, garde des enfants, etc.), ils peuvent désormais signer une convention rédigée par leurs avocats respectifs. Ce document est ensuite enregistré par un notaire. Résultat ? Le délai est réduit à quelques semaines, contre plusieurs mois voire années en cas de divorce contentieux.
Moins de tensions, surtout en présence d’enfants
Si le divorce reste une épreuve, il peut aussi être vécu comme une transition respectueuse. Le consentement mutuel favorise le dialogue, la négociation et le respect des intérêts de chacun. Un climat apaisé qui bénéficie d’abord aux enfants, souvent pris entre deux feux lors des divorces conflictuels. En optant pour cette solution, les parents montrent l’exemple en privilégiant la coopération au détriment des rancunes.
Un coût maîtrisé
Autre avantage non négligeable : le coût. Un divorce par consentement mutuel est souvent moins onéreux qu’un divorce judiciaire. Chacun des conjoints doit tout de même être assisté par son propre avocat, mais l’absence de contentieux permet de réduire les frais de procédure. Une aubaine pour les couples qui souhaitent se séparer sans grever leur budget.
Une démarche en accord avec les valeurs modernes
Dans une société où la communication non violente, la médiation et le respect des émotions sont de plus en plus valorisés, le divorce à l’amiable fait écho à un besoin de clore une relation sans animosité. Cela reflète également une volonté de rester maître de ses choix sans dépendre d’un jugement extérieur. Pour certains, cela va jusqu’à organiser une « séparation positive », avec un rituel ou une fête pour marquer cette nouvelle étape de vie.
Des limites à connaître
Attention cependant : cette formule ne convient pas à tous les cas. Si l’un des conjoints n’est pas d’accord sur l’un des aspects du divorce (garde des enfants, répartition des biens…), la procédure bascule en divorce contentieux. De même, si l’un des époux est sous tutelle ou curatelle, l’intervention d’un juge reste obligatoire. Enfin, ce type de divorce n’est pas possible si un enfant mineur souhaite être entendu par le juge.
Une alternative à considérer sérieusement
La séparation à l’amiable ne signifie pas forcément que tout est simple. Mais elle montre qu’il est possible de mettre fin à une histoire d’amour avec bienveillance. Un choix que de plus en plus de couples assument et revendiquent.
Si vous hésitez encore sur la démarche à suivre, n’hésitez pas à consulter un avocat spécialisé qui pourra vous orienter vers la meilleure solution pour votre situation.