Culture

Échec de Blanche-Neige : pourquoi Disney suspend l’adaptation de Raiponce en live-action

06 avril 2025 - 16 : 25
par Mylène Le remake live-action de Blanche-Neige est un flop au box-office. Disney suspend Raiponce : on vous explique ce qui s’est passé et ce que ça change.

Un démarrage en demi-teinte pour "Blanche-Neige"

Le remake en prises de vues réelles de "Blanche-Neige", sorti le 21 mars 2025, était très attendu par les fans de Disney et les amateurs de cinéma. Porté par Rachel Zegler, révélée dans "West Side Story", ce projet colossal visait à réinventer l’un des contes les plus iconiques du studio, initialement sorti en 1937. Pourtant, malgré les moyens déployés et la notoriété de la franchise, le film a connu un démarrage décevant au box-office.

Pourquoi le nouveau Blanche Neige de Disney est un échec

Selon les données rapportées par The Hollywood Reporter, le long-métrage a engrangé 42,2 millions de dollars lors de son premier week-end aux États-Unis et au Canada. Ce chiffre, bien qu’honorable, reste en dessous des prévisions initiales. À l’international, le film a rapporté environ 146,5 millions de dollars, loin des attentes du studio compte tenu du budget estimé entre 240 et 270 millions de dollars. À cela s’ajoutent les frais marketing colossaux. Il aurait fallu que le film dépasse les 500 millions de dollars pour être véritablement rentable — un seuil qui semble désormais hors d’atteinte.

Des critiques partagées qui n’ont pas aidé

Les avis critiques ont, eux aussi, contribué à refroidir les ardeurs du public. Sur le site Rotten Tomatoes, le film obtient un score de 42 % basé sur plus de 200 critiques, avec une note moyenne de 5,2/10. Si la performance de Rachel Zegler a été saluée pour sa fraîcheur et son engagement, beaucoup de critiques ont estimé que le film manquait d’émotion, d’inspiration et d’une direction artistique forte.

Certains observateurs ont également reproché au film sa volonté d’édulcorer ou de transformer le récit original sans apporter de réelle valeur ajoutée. En cherchant à rendre le conte plus "moderne", Disney aurait, selon eux, perdu ce qui faisait la magie de l’œuvre d’origine. Résultat : un film jugé fade, trop consensuel, et qui n’a pas su convaincre ni les nostalgiques, ni les nouvelles générations.

Une polémique qui a brouillé le message

Impossible de parler du film sans évoquer les polémiques autour du casting et des déclarations de l’actrice principale. Rachel Zegler a été vivement critiquée sur les réseaux sociaux pour certaines interviews datant de 2023, dans lesquelles elle qualifiait l’histoire originale de "dépassée" et exprimait son souhait que Blanche-Neige n’ait plus besoin d’un prince pour exister.

Si ces propos s’inscrivent dans une volonté de modernisation du personnage féminin, ils ont été mal perçus par une partie du public, notamment les fans les plus conservateurs de Disney. S’est ensuivi un "boycott" organisé sur X (anciennement Twitter), avec le hashtag #NotMySnowWhite.

D’autres internautes ont également dénoncé le choix de casting, certains estimant que l’actrice ne correspondait pas aux standards visuels du personnage historique, pourtant inspiré de contes germaniques. Ces débats ont largement éclipsé les qualités artistiques du film et alimenté une forme de lassitude vis-à-vis des remakes live-action.

Une relecture des sept nains très critiquée

Autre sujet sensible : la représentation des sept nains, remplacés dans ce remake par des créatures magiques "diversifiées", selon les propos de Disney. Cette décision, initialement pensée pour éviter les stéréotypes liés au nanisme, a créé une controverse supplémentaire. Des acteurs concernés par la condition de personnes de petite taille, comme Peter Dinklage, avaient déjà critiqué cette approche dès l’annonce du projet.

Résultat : une frustration générale d’un public qui ne retrouvait ni l’humour ni la dynamique attachante des personnages secondaires du film de 1937. Beaucoup ont estimé que Disney tentait trop de "cocher des cases" au lieu de raconter une bonne histoire, ce qui a nui à l’authenticité de l’ensemble.

Disney met raiponce sur pause : une décision stratégique

Dans ce contexte difficile, Disney a pris une décision radicale : mettre en pause l’adaptation live-action de "Raiponce", qui devait initialement entrer en préproduction courant 2025. Annoncé en décembre 2024, ce projet devait être réalisé par Michael Gracey ("The Greatest Showman") avec un scénario signé Jennifer Kaytin Robinson, connue pour "Do Revenge" sur Netflix.

Le casting n’avait pas encore été officialisé, mais plusieurs noms circulaient déjà, notamment Florence Pugh, Sabrina Carpenter ou Anya Taylor-Joy pour incarner la célèbre princesse à la chevelure magique. Aujourd’hui, ce projet est à l’arrêt, victime collatérale de l’échec de Blanche-Neige.

Selon le magazine Entertainment Weekly, Disney souhaite désormais repenser sa stratégie autour des remakes, en prenant le temps d’analyser ce qui n’a pas fonctionné et en évitant de sortir des films coûteux qui ne garantissent plus le succès d’antan.

Disney et ses remakes : la magie est-elle en train de s’essouffler ?

Depuis le succès retentissant du "Livre de la jungle" en 2016, puis de "La Belle et la Bête" (2017) ou "Le Roi Lion" (2019), Disney misait beaucoup sur ses remakes en live-action pour séduire à la fois les enfants d’aujourd’hui et les adultes nostalgiques. Pendant quelques années, la formule semblait imbattable, mêlant technologie de pointe, têtes d’affiche et récits cultes.

Mais le vent a tourné. Après plusieurs critiques pointant du doigt une surproduction de remakes, un certain essoufflement créatif se fait sentir. Des projets comme "Peter Pan & Wendy", "Pinocchio" ou "La Petite Sirène" ont eu des performances inégales, tant sur le plan critique que financier.

Le public semble de plus en plus demandeur de nouveautés ou de réinterprétations plus audacieuses, plutôt que de simples répliques de classiques. "Blanche-Neige" n’est donc pas un cas isolé, mais bien le symptôme d’un modèle à bout de souffle.

Des projets encore en cours, mais sous haute surveillance

Malgré ce coup d’arrêt, Disney ne compte pas abandonner totalement les remakes. Des projets comme "Lilo & Stitch" (prévu pour 2025 sur Disney+) et "Vaiana/Moana" (attendu pour 2026 avec Dwayne Johnson) sont toujours en production. Mais la pression est plus forte que jamais : ces films devront non seulement rencontrer le succès, mais aussi prouver que le studio peut encore innover tout en respectant son héritage.

La suite dépendra sans doute des résultats financiers et critiques de ces prochaines sorties. Un nouvel échec pourrait convaincre Disney de mettre en veilleuse cette stratégie et de revenir à des créations originales comme "Encanto" ou "Vice-Versa", qui ont rencontré un grand succès sans s’appuyer sur une franchise préexistante.

Vers un retour de la créativité originale ?

Ce revers pourrait néanmoins être l’opportunité d’un virage positif pour le studio aux grandes oreilles. Certains fans espèrent que cette pause forcée encouragera Disney à investir davantage dans des histoires inédites, à l’image de Pixar dans ses meilleures années.

Avec l’essor de plateformes comme Disney+ et la multiplication des formats (courts, séries animées, films interactifs…), les possibilités sont nombreuses pour réinventer la magie Disney sans forcément recycler le passé. Le défi : retrouver l’équilibre entre nostalgie et audace, tradition et modernité.

Que retenir de ce flop ?

  • "Blanche-Neige" a connu un échec commercial et critique, malgré une forte anticipation.

  • Des polémiques autour du casting et de la réécriture de l’histoire ont brouillé l’image du film.

  • Disney suspend l’adaptation de "Raiponce", preuve que le studio revoit sa stratégie.

  • Les remakes live-action ne garantissent plus automatiquement le succès.

  • Une réinvention créative pourrait être en cours chez Disney, poussée par cette déconvenue.

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Mylène
Je suis Mylène, blogueuse, beauty addict, Rédactrice en Chef du webzine So Busy Girls et maman de 2 petits bouts. Et fana de chocolat. Et de bons polars. On avait dit "courte description" ?! Ah oui, j'ai oublié de dire que j'étais très (très très) bavarde...!