Culture

"Liberté oblige" de Maïwenn Alix : un deuxième tome haletant dans une uchronie royale aussi addictive que moderne

06 mars 2025 - 08 : 25
par Mylène Entre trahisons, téléréalité et lutte pour la justice, Liberté oblige de Maïwenn Alix nous plonge dans une uchronie intense portée par une héroïne inoubliable. Un roman ado à découvrir dès 16 ans.

S’il y a bien une suite qu’on attendait avec impatience, c’est celle de Noblesse Oblige, le premier tome de l’uchronie brillante imaginée par Maïwenn Alix. Bonne nouvelle : le deuxième volet, Liberté oblige, est enfin là, et il tient toutes ses promesses. Plus intense, plus politique, plus risqué encore que le premier, ce nouveau tome continue de creuser un univers aussi original qu’addictif, où monarchie absolue et téléréalité cohabitent dans une France qui n’a jamais connu la Révolution.

Liberté Oblige de Maïwenn Alix

Une couverture somptueuse pour une intrigue magistralement relancée

D’abord, difficile de ne pas s’arrêter sur la sublime couverture du roman. Elle attire l’œil tout de suite grâce à un visuel fort et élégant, à l’image du personnage principal, Gabrielle, cette héroïne courageuse, complexe et passionnante, qu’on prend un plaisir fou à retrouver.

Une France monarchique, une caméra en permanence et une héroïne au bord du gouffre

liberte-oblige-maiwenn-alixLiberté Oblige de Maïwenn Alix (18,95 €)

Dans Liberté oblige, Gabrielle se retrouve propulsée à la tête du royaume, rien que ça. La mort du roi Louis XXII, loin de simplifier les choses, précipite au contraire une nouvelle vague de tensions et de dangers. Seule, inexpérimentée, la jeune régente antiroyaliste est piégée entre ses convictions profondes et les exigences cruelles du pouvoir. Pour faire entendre sa voix, elle n’a pas d’autre choix que de jouer le jeu de la cour… et celui des caméras, encore une fois.

Car oui, le royaume continue de fasciner les téléspectateurs. La téléréalité "Noblesse Oblige" revient pour une nouvelle saison, plus impitoyable que jamais, et Gabrielle doit à nouveau se plier aux exigences du spectacle, entre manipulations, alliances douteuses, pièges médiatiques et vie privée disséquée à l’écran.

Une uchronie brillante et engagée

Là où Maïwenn Alix excelle, c’est dans sa façon de mêler subtilement divertissement et réflexion politique. Liberté oblige ne se contente pas d’être haletant : il interroge aussi sur les rapports de pouvoir, la place des femmes, la mise en scène du politique et la manière dont le divertissement peut devenir un outil de contrôle. Tout cela sans jamais alourdir le récit, qui reste rythmé, accessible, souvent drôle, parfois poignant.

Une lecture captivante dès les premières pages

Comme dans le premier tome, on est happé dès les premières lignes. L’univers est riche, les dialogues ciselés, les rebondissements nombreux et bien amenés. L’intrigue est ingénieuse, on alterne entre suspense, tension, émotions fortes et quelques moments plus tendres, notamment grâce aux liens noués (ou dénoués) entre les personnages.

C’est un roman très agréable à lire, qui donne envie d’en parler, de le prêter, de le relire. Et surtout, il permet à chaque lecteur de se projeter, d’imaginer un monde différent, où les combats pour la liberté prennent des formes inattendues.

Un vrai plaisir de lecture pour les ados dès 16 ans

Liberté oblige est un roman réussi : visuellement superbe, intelligemment construit, profond sans jamais être lourd, et surtout incroyablement divertissant. Un roman ado engagé et palpitant, qui prouve une fois de plus que la littérature jeunesse peut aborder de grands sujets sans jamais sacrifier le plaisir de lecture.

Une chose est sûre : avec Gabrielle, la révolution n’est pas terminée, et les lecteurs en redemandent volontiers !

Pour info, le tome 1 de la saga de Maïwenn Alix Noblesse oblige est toujours disponible ici au prix de 18,95 € et le nouveau tome Liberté Oblige (18,95 €) est lui aussi disponible ici.

Ajouter les points
0
Points
Mylène
Je suis Mylène, blogueuse, beauty addict, Rédactrice en Chef du webzine So Busy Girls et maman de 2 petits bouts. Et fana de chocolat. Et de bons polars. On avait dit "courte description" ?! Ah oui, j'ai oublié de dire que j'étais très (très très) bavarde...!