On dit qu'une personne fait un burn out lorsqu'elle souffre d'épuisement professionnel à la suite d'un stress chronique intervenant dans le cadre du travail. D'après un chercheur australien, les personnes qui possèdent un trait de caractère bien particulier auraient beaucoup plus de risques de faire un burn out au cours de leur vie.
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Découvrez vite lequel et surtout, si vous êtes vous-même plus susceptible d'être touché par cet épuisement insurmontable.
Les signes du burn out
Après avoir étudié pendant des années le syndrome d'épuisement professionnel ou burnout, le psychiatre et professeur de psychiatrie à l'Université de Nouvelle-Galles du Sud en Australie Gordon Parker a mis en évidence certains de ses signes avant-coureurs. Dans son livre « Burn-out : un guide pour l'identifier et les voies vers la guérison » (« Burnout: A Guide to Identifying Burnout and Pathways to Recovery » en anglais), il y explique que les personnes perfectionnistes sont plus susceptibles d’en souffrir, et que le stress lié au travail n'est pas toujours la cause d'un burn out.
Entre les inquiétudes qui accompagnent depuis 2020 la pandémie et ses confinements, les hausses des prix dues à l'inflation et d'autres facteurs de stress dus à un quotidien difficile, de nombreuses personnes se sentent épuisées, et ces périodes prolongées de stress peuvent avoir un effet cumulatif qui entraîne parfois un épuisement professionnel. Celui-ci peut se manifester par différents symptômes, comme de l'épuisement constant, un engourdissement émotionnel ou encore une confusion à la maison ou au travail.
La Haute Autorité de Santé (HAS) décrit le syndrome d'épuisement professionnel comme un processus de dégradation du rapport au travail à 3 niveaux :
- l'épuisement émotionnel
- la dépersonnalisation (indifférence, déshumanisation)
- la diminution de l'accomplissement personnel au travail ou la réduction de l'efficacité professionnelle
Autour de ces 3 axes, le burnout peut avoir des conséquences progressives et plus ou moins importantes, comme de l'anxiété, de la tristesse, de l'irritabilité mais aussi un repli sur soi, un isolement social, une diminution de l'empathie, une baisse de motivation et du moral, beaucoup de doutes sur ses propres compétences et des symptômes physiques (migraines, troubles du sommeil, tensions musculaires, etc.).
La HAS énumère les différents facteurs de risques, à savoir l'intensité du travail (surcharge de travail, missions trop imprécises, objectifs irréalistes), la marge de manoeuvre ou encore les relations dans le travail (manque de soutien, management délétère) mais pour le Pr Gordon Parker, ces facteurs de risques sont plus nombreux et ne concernent pas uniquement la sphère professionnelle.
Les personnes touchées par un burnout peuvent également ressentir comme un brouillard cérébral ainsi qu'une déconnexion avec leurs amis et leur famille, ainsi que des performances réduites dans toutes les tâches de la journée, au travail mais aussi pour les tâches domestiques plus basiques. Le burnout devient selon lui de plus en plus courant dans la vie personnelle.
Les effets pervers du perfectionnisme
L'épuisement professionnel ne serait donc pas uniquement un problème de travail et s'étendrait à la sphère privée. Le stress vécu au travail ou à la maison peut tout à fait conduire à l'épuisement professionnel, et certains traits de caractère y prédisposent.
Les personnes perfectionnistes sont extrêmement fiables et consciencieux, ce qui en font des travailleurs excellents et performants. Mais ils ont tendance à se fixer des objectifs irréalistes et inflexibles, ce qui les rend incapables d'être à la hauteur ou de savoir doser leurs efforts. Une personne perfectionniste aura ainsi tendance à se surinvestir dans des activités peu importantes au détriment de tâches bien plus prioritaires.
Les perfectionnistes présentent également souvent des symptômes dépressifs car plus rien ne les satisfaits, et comme leurs objectifs ne sont jamais atteints car ils sont trop élevés, ils ne parviennent pas à développer leur confiance en soi.
Heureusement, bonne nouvelle : même quand le perfectionnisme est bien ancré, il est toujours possible de changer ! La première chose à faire pour y arriver est de prendre conscience des effets néfastes et très pervers du perfectionnisme en faisant la liste des avantages et des inconvénients qu'entraîne cette recherche permanente et infinie de perfection. On essaye ensuite de modifier son mode de pensée pour combattre la philosophie du « tout ou rien » qui ne pousse qu'à l'excès, et on réévalue enfin ses objectifs pour les rendre beaucoup plus accessibles.
On apprendra ainsi petit à petit à lâcher prise sur l'exigence qu'on a envers soi-même, et on connaîtra bien vite un quotidien beaucoup plus doux et serein...
Découvrez maintenant cette règle toute simple qui permet de limiter la fatigue, de mieux gérer son stress et d'éviter le burn out.
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