Que faire dans ces instants-là, quand tout ce en quoi on croyait se fait la malle ? Que faire quand on a mal, quand le chagrin nous submerge, quand la tristesse s’empare de nous, quand tout va de travers ?
Se concentrer sur le meilleur, le beau, l’authentique, le vrai. Ca peut paraître futile, naïf. Mais c’est la seule chose qui a le pouvoir de nous sauver. On peut vite s’écrouler. Il faut dire que souvent, l’épreuve envoyée nous anéantit. On peut vite perdre pied, sombrer. On peut vite se sentir dériver. Plus rien ne semble avoir d’intérêt, d’importance. Plus rien ne nous relie vraiment à la vie.
Pourtant si, la vie elle-même nous relie à la vie. Et tenter chaque jour de noter les jolies choses qui nous entourent nous aide à avancer, à mettre un pied devant l’autre. C’est presque héroïque de penser à la beauté quand tout autour de nous se brise. Devenons nos propres héros alors. Il en faut du courage pour rebondir, pour survivre. Mais cet élan vital est un nous, il nous suffit juste de nous en souvenir.
Cela ne veut pas dire que nous oublions, que le deuil se fait plus vite. Cela ne veut pas dire que le chagrin s’efface ou que la peine s’estompe. Il faut du temps pour venir à bout de ces épreuves, de nos drames.
Cela nous aide juste à rester vivants. Une promenade en nature, un sourire, les arbres en fleur, une carte postale, une main tendue, un repas improvisé, une épaule solide, un déjeuner entre amis, une citation retenue, un nouveau livre, quelques mots, une épaule rassurante.
Et noter ces petits bonheurs nous aide à figer ces instants magiques dans le temps, à garder notre cœur ouvert aux possibles, à guérir doucement.
