On connaît tous (au moins) un collègue vraiment insupportable que l’on évite tant bien que mal et qu’on aimerait bien voir changer de service.
La vraie question que je me pose est « comment survivre en open space ? ». Ce n’est un secret pour personne, notre sphère personnelle est de plus en plus réduite.
Savez-vous qu’il existe une norme (Afnor - NF X35-102) qui fixe une valeur chiffrée pour la dimension des bureaux, soit 10 m² minimum par salarié (en théorie). Si l’article R. 4214-22 du code du travail prévoit que la dimension des lieux de travail doit permettre aux salariés d’exercer ses fonctions sans risque pour leur santé ou leur bien-être, il ne précise pas le nombre minimum de mètres carrés.
Le vrai flou législatif ! Vous conviendrez que peu d’entre nous bénéficie de ces 10 précieux mètres carrés.
Alors, comment vivre en open space avec des collègues vraiment (trop) relous ? Espace clos à côté d’un ou plusieurs cons, forcément ça créé des tensions.
Je vous ai fait une petite liste de collègues insupportables que j’ai eu à supporter au cours de ma vie professionnelle et vous donne les méthodes que j’ai employées pour survivre au boulot. Prenez des pop corns les amis parce que vous n’allez pas être déçus du voyage.
Par souci de faciliter votre lecture et aussi par mon vécu, la plupart des types de collègues mentionnés ci-dessous sont mis au féminin.
Ainsi, je vous présente une liste non exhaustive de personnages que l’on aime détester : l’aigri(e), le/la je-sais-tout mais j’aime rien, le/la "I kiff my self", le/la glandu(e), la fausse victime, l’envahisseur et LA connasse…
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L’aigri(e)
Pas bonjour, pas merci et la tronche en biais dès 8h du mat’, c’est certain cette collègue ne connaîtra pas les rides d’expression ! Quand l’aigrie est dans la même pièce, mieux vaut ne pas croiser son regard (noir) sinon la foudre s’abattra sur votre tête.
Suivant si on se trouve en semaine paire ou impaire, on a le droit à l’ignorance voire la tête des beaux jours, vous savez celui avec un sourire vers le bas.
Quand ce type de collègue n’ouvre pas la bouche, on ne s’en sort pas trop mal mais dans le cas contraire, vous entendrez des noms d’oiseaux dont vous ne soupçonniez même pas l’existence. C’est forcément la faute des autres et il n’y a qu’elle qui bosse…
A la longue c’est pesant, on n'a qu’une envie c’est de lui dire cash pistache : "elle va se calmer l’aigrie de la vie ? Je ne sais pas, fais quelque chose ! Prends tes gouttes !". Oui mais non, on n’a pas le droit de dire ça alors pour contrer la "plombe - ambiance", on essaie de continuer à être courtois (j’ai dit on essaie) et professionnel.
Autre technique de sioux que j’ai déployée, c’est de l’imaginer dans la vie de tous les jours, un peu comme des chroniques mentales, vous voyez ?
Et là, là je me marre. On peut aussi essayer d’arranger un coup mais là ce n’est pas de notre ressort mais de celui d’un professionnel. La clef bien évidemment c’est la dérision et le recul.
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Le / la Je-sais-tout mais j’aime rien
Un peu dans la même veine que l’aigrie, la collègue je-sais-tout mais j’aime rien est une fusion du "moi je" et du "oui mais moi j’aime pas !".
Généralement, il est quasiment impossible d’avoir une conversation, action ou pensée quelconque sans que cette personne ne s’empresse de commenter (ou critiquer tout dépend du point de vue), de couper la parole, de donner son avis, de colporter des ragots et j’en passe.
C’est assez désagréable à vivre plusieurs fois au quotidien, ce pourquoi sans doute tout le monde ou presque la fuit.
"Quoi, tu manges des prunes avec la peau ? Déjà, ce n’est pas la saison et en plus la peau ça contient des pesticides et tu vas mourir dans d’atroces souffrances ! Honte à toi jeune fille ! Moi je fais ci, ça, blabliblou, nianiania".
Ah ce qu’on aimerait lui dire de la boucler parce qu’on s’en fout en vrai de ce qu’elle pense. Après tout, on ne se croise physiquement que parce qu’on bosse dans le même bureau et c’est déjà un effort surhumain alors si en plus on se laisse juger par ce genre d’individu, ça met les glandes.
Pour éviter de lui rafraîchir les idées, commencez par reposer ce verre rempli d’eau et suivez les conseils énoncés ci-dessous.
Astuces : Bien évidemment, elle s‘écoute parler alors ne vous avisez pas d’entamer un débat ou de la remettre à sa place puisqu’elle aime avoir le dernier mot. Le conseil que je vous donne est de vraiment faire comme si cette personne n’existait pas.
Elle vous parle ? Ne lui répondez pas. Elle fait une remarque ? Faites comme si vous jouiez au roi du silence, au mieux coupez cours à la conversation prétextant une urgence professionnelle. Pour celles et ceux qui sentent une crise de nerfs proche, portez des bouchons d’oreille.
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L'egocentrique
On y vient au collègue qui se prend pour une bombe, qui traverse la pièce comme dans un clip en slow motion ou comme si il/elle défilait sur un podium les cheveux au vent.
C’est navrant car la réalité est tout autre. Souvent ils/elles ne sont pas si beaux que ça quand on y regarde de plus près et n’ont pas vraiment de vie. Aucune jalousie là-dedans, juste me concernant le boulot c’est le boulot et il n’y a pas de place pour ce genre d’attitude.
Sans blague, si on simplifie les mots qui sortent de leur bouche, on entend : "Viens on parle de moi" ou "Ok, j'arrête de parler de moi. Mais dis, qu'est-ce que tu penses de moi ?" , true story !
Entre celui qui se croit beau comme un dieu et qui pense qu’il n’a rien à faire pour obtenir ce qu’il veut ou encore la pimbêche qui se trémousse parce qu’elle veut obtenir une promotion, on doit souvent lutter contre des idées farfelues comme celle d’une petite chute (que j’appellerais ici 'la bienvenue'… Non, non, non, ça non plus ce n’est pas bien !
Astuces : En vrai, ces gens-là n’ont aucune confiance en eux, c’est le comble hein ? Un ego surdimensionné pour en fait attirer l’attention et ce besoin constant de se rassurer, on n’est pas dupe. La plupart du temps, ce sont des personnes ayant un certain affect pour la compétition et un tant soit peu TROP bavard.
La meilleure chose à faire, c’est de ne pas les encourager dans cette voie-là car on n’est pas entraîné pour ça, alors dans un monde parfait on pratique la « poker face » (expression impassible prise par un joueur de poker pour ne pas trahir la nature de sa main) et on n'oublie pas, on a une "urgence" sur un dossier !
Le / la glandu(e)
Ce type de collègue-là, vous en conviendrez, on ne sait absolument pas ce qu’il fout là ! Arrive toujours très en retard, fait que des trucs perso en toute impunité, parle fort au téléphone, plus souvent malade, en RTT ou en vacances qu’au bureau et bien entendu, c’est souvent lui qui part en premier.
Quoi ? Comment ça on ne l’a pas encore viré ? Comment est-ce possible ? Tant d’interrogations sur l’espèce humaine auxquelles on ne peut répondre, sachez que pour qu’un individu adopte un tel comportement, c’est que la direction choisit de fermer les yeux.
A chaque fois que j’ai été confrontée à des glandu(e)s, j’entendais des critiques à leur sujet mais je n’ai vu que peu de pratique.
Ces tire-au-flanc étaient souvent proches, voire ami(e)s avec un membre de la hiérarchie, ceci explique cela me direz-vous ? Peut-être un peu mais ça suffit, on a déjà notre charge de travail sans que l’on doive se coltiner le sien et le regarder surfer sur la toile ou visionner un film sur son ordinateur.
Ces gens-là sont des blagues et attendent que ça se passe, trop c’est trop ! Vous pourriez déposer une photocopie de vos fesses au-dessus de sa pile de dossier qu’il ne s’en rendrait même pas compte.
Astuces : Pour remédier à ce nuisible, il faut être plutôt irréprochable. Eviter les retards, faire les tâches comme il se doit et employer la manière "frontale". Ne pas hésiter à adresser une remarque à haute voix avec un brin d’humour, on sait que ça passe mieux.
La fausse victime
Celle-là, on a envie de lui coller une paire de claques, on voit clair dans son petit jeu. Elles prennent une petite voix agaçante et nous encombrent auditivement d’un : « oh là là, je suis vraiment embêtée, comment on fait ci ? Tu peux m’aider pour ça ? Bouhou j’y arrive pas. Ouin ouin !».
Voilà, ça y est, vous craquez, vous lui faites parce que vous souhaitez que cela cesse, bingo, vous vous êtes (encore) fait avoir. Des plaintes, des larmes de crocodiles qui sont en réalité un bon moyen de vous faire faire des choses à leur place.
La première fois, vous n’avez rien vu venir et par gentillesse vous lui avez apporté votre aide, ERREUR, c’était la fois de trop ! Vous voilà devenu son pigeon officiel.
Le pire dans tout ça, c’est quand vous vous rendez compte de ce stratagème et que vous arrivez à vous convaincre qu’on ne vous y reprendra plus ! Ces fausses victimes ont l’art et la manière de vous faire passer pour de vilains pas beaux insensibles.
Astuces : Pratiquez l’art du "je ne sais pas je suis vraiment navré(e)" ou "Ça aurait été avec plaisir mais j’ai une urgence sur un dossier, je regarderai après si j’ai le temps" ; bien évidemment, vous n’aurez pas le temps.
Celui / celle qui pue
L’incontournable collègue qui dégage une odeur solide et qui vous ferait tourner de l’œil au moindre de ses mouvements.
C’est plus fort que vous, vous la passez au crible : effluves douteuses qui vous décollent la rétine, il/elle se coupe les ongles de pieds sans vergogne, détient un clavier où il y a à boire et à manger, a des mains poisseuses, a des auréoles que l’on aurait préféré voir au-dessus de leur tête et je peux continuer ainsi la liste encore un peu mais n’en ferai rien par esprit de solidarité.
L’odeur de transpi mélangée à un fond de rouge qui tache, très peu pour vous. On redoute tous le jour où on devra aller à son bureau pour lui demander l’agrafeuse ou pire, son aide.
Astuces : L’odeur c’est tabou, subjectif et pourtant on arrive à se mettre d’accord sur le fait que cette collègue refoule.
Un, se munir d’une solution hydro-alcoolique pour bien se désinfecter les mains (oui c’est comme les poux, rien que le mot ça nous gratte).
Deux, avoir une huile essentielle en roll-on au fond dans tiroir de gauche et se l’appliquer sur l’intérieur du poignet…
Trois, il viendra le jour de la confrontation. Ce sera autant gênant pour vous que pour elle mais ça ne peut plus durer, vous ferez la fierté de l’entreprise et agirez pour le bien du reste de l’humanité.
L’envahisseur
Ce collègue qui envahit votre espace personnel et ne vous parle pas à moins de 10 cm de votre visage, c’est pénible !
Plus rapide que leur ombre, les lourdingues font irruption et vous tiennent la jambe durant des heures pour ne rien dire, c’est tout juste s’ils ne s’assiéraient pas sur vos genoux et mangeraient dans votre assiette.
On a à faire à une personne qui s’impose et ne semble pas juger nécessaire de vous demander votre avis. Certains sont même tactiles, ce qui le rend d’autant plus insupportable selon mes critères.
Astuces : Personnellement, j’ai une certaine aversion pour la proximité physique avec les inconnus ou les gens qui ne font pas partie de mon entourage.
C’est très désagréable de se sentir étouffé(e), collé(e) et obligé(e) de supporter des situations inconfortables.
A mon sens, il y a deux techniques, la première est la plus adulte et consiste à prendre le collègue à part et lui dire gentiment que cela vous met mal à l’aise.
Quant à la seconde, vous retombez en petite enfance et vous mettez vos affaires partout pour éviter qu’elle s’asseye à côté de vous.
Le / la meilleur(e) ami(e)
Un brun fourbe et parfois opportuniste, la meilleure amie est en réalité une grosse curieuse qui ressent le besoin de reconnaissance.
Elle se montre compréhensive, donne des conseils et vous fait le coup de la connivence. Méfiez-vous car tout ce que vous direz sera retenu contre vous.
Un peu plus difficile à cerner, une chose est certaine c’est qu’ils/elles ont la langue bien pendue.
Astuces : Moins vous en dîtes mieux c’est. Restez courtois(e), amical(e) et posez-lui des questions sur ses futures vacances ou des trucs sur sa vie, il/elle en sera ravi(e). Détourner l’attention de manière subtile peut vous sauver la mise.
LA connasse
Tiens, aujourd’hui elle a décidé de vous dire bonjour et dans ce jour de grande bonté elle ajoute même « allez, on se fait la bise ! ». Surpris par un tel élan d’enthousiasme, vous n’avez pas le temps de dire ouf que c’est trop tard, sa joue a touché la vôtre et en plus elle a la crève.
C’est la même teigne qui fait son café solo et qui vide le réservoir en faisant comme si de rien n'était, vous passez derrière et c’est (encore) à vous de le remplir. Vous partagiez également la même session sur un logiciel, oups vous pensez avoir fait une erreur, que nenni, la connasse a encore frappé.
C’est qu’elle a chaud la peau de vache ! Ça ouvre la fenêtre toute la journée par -10°c quand nous on se trimbale une bronchite.
Vous vous levez pour fermer la fenêtre histoire de sauver un poumon sur les deux mais c’est sans compter sur la vélocité de la petite dame puisqu’à peine le dos tourné, vous sentez les courants d’airs polaires vous glacer l’échine.
Après ce petit jeu sournois, on ajoute le fait qu’elle parle de vous à la troisième personne avec une collègue sans personnalité postée pile en face, en vous jetant des petits sourires narquois…
Pire encore, quand elle daigne s’adresser à vous directement, elle arbore un regard dégoûté et parle en articulant de manière exagérée comme si vous étiez réduite mentalement. Oui, la connasse compte à son actif un panel de coups fourrés et une certaine langue de pute.
Un autre type de connasse que vous avez peut-être eu la chance de croiser une fois dans votre vie, c’est celle qui fait de la rétention d’informations, vous devez travailler à tâtons et vous faire tirer les cartes pour sauver les meubles.
Vous préféreriez vous arracher les ongles un à un avec une tenaille rouillée et plonger vos mains dans du verre pilé plutôt de rester une minute supplémentaire dans la même pièce que cet horrible individu ?
Il faut agir et vite avant que vous ne commettiez l’impardonnable. Rien que son prénom vous hérisse le poil, sa voix vous agace et ne parlons pas de sa tête de vipère. Ah ce que vous aimeriez qu’elle se prenne les pieds dans la moquette…
La vie en communauté est ainsi faite et on doit hélas faire avec. J’ai survécu à la connasse grâce à mes proches, oui ces petits êtres qui au final me supportent de supporter les insupportables.
Ils étaient ma soupape et surtout bon public car visiblement, je serais plutôt douée en imitation et en expressions scéniques, à croire que je suis une nana drôle.
Mais la voilà la solution : CHANGER DE METIER ! Non, je déconne.
D’apparence calme, je sais en effet être courtoise mais il ne faut vraiment pas me chercher (je ne suis pas du genre patiente), vous vous risquerez à une joute verbale digne de ce nom, la répartie.
Aussi bien dans la sphère privée que professionnelle, je prends beaucoup sur moi, plus le temps passe et plus ça m’emmerde. Il y a des manières de faire, à 15 ans on est tout feu tout flamme et on beugle pour se faire entendre, à 30 on est juste tout flamme.
A 30 ans les gars, on sait dire "non" en affichant notre plus beau sourire (généralement, plus il est large, plus la situation nous les brise menues). La morale de cette histoire est que le collègue "normal" n’existe pas !