Je reviens d’un séjour fabuleux en Angleterre pendant lequel j’ai rencontré un groupe de rock à tendance blues nommé les Bronsons. J’ai eu la chance de passer la soirée avec eux au Dublin Castle, un de mes pubs préférés à Londres. Je suis impatiente d’y retourner et cette fois-ci, ce sera pour aller à Manchester, Liverpool et Sheffield (en avril). Tout cela m’a donné envie de ressortir mes albums de Miles Kane et des Last Shadow Puppets. Le premier qui me dit qu’il ne connaît pas… Je fais un malheur ! Allez, séance de rattrapage pour tout le monde.
Miles Kane est un chanteur, compositeur et musicien de talent, originaire du Royaume-Uni. C’est un guitariste hors-pair qui a été membre de plusieurs groupes comme The Rascals, The Little Flames et The Last Shadow Puppets (en duo avec Alex Turner, frontman des Arctic Monkeys) avant de se lancer dans une carrière solo. Pour vous donner un ordre d’idées, j’ai dit que les Beatles restent pour moi le mètre-étalon de la musique. En terme d’excellence, il approche de très près les Fab 4 en ce qui me concerne. Il en va de même pour ce qui est des Last Shadow Puppets. Miles Kane et Alex Turner rendent au rock ses lettres de noblesse avec leur album The Age of Understatement qui est tout simplement envoûtant. Il évolue dans le style rock / rock indépendant, cependant, ce que j’aime chez lui c’est son côté « Mods » (c’est une sous-culture britannique des années 50/60. Vous savez le mot d’ordre était : « être élégant en toutes circonstances », on parle des boutiques de Carnaby street dans les mêmes années ; du Chelsea look et de la veste Union Jack de Pete Townshends. Je vous conseille de lire le numéro collector de Rolling stone magazine sur le Swining London). Il est aussi intéressant sur le plan musical que vestimentaire. Eh oui, Il faut bien le reconnaître, les Britanniques ont une élégance naturelle et si on additionne cela avec un goût certain pour la mode… voilà ce que ça donne. Des costumes impeccables avec un style à se damner, j’ai envie de dire « What else ? » Le résultat parle de lui-même.
J’adore l’ambiance de ses chansons, j’ai un gros faible pour « Réarrange » et « Telepathy ». Lorsque j’écoute « Colour of Trap », je me dis que décidément, il n’y a que les anglais pour écrire des chansons aussi bonnes sur tous les plans. De plus, lorsqu’on se penche sur les textes en eux-mêmes… il y a de quoi tomber sous le charme. Quelle femme pourrait résister à ce genre de déclarations ? Cet album est une petite merveille rock avec une belle touche brit-pop comme je les aime. J’adore « Telepathy » car on retrouve indéniablement la « patte » de Mr. Turner sur ce morceau. Je ne sais pas s’il s’agit de la guitare ou de l’ambiance du morceau à proprement parler mais il y a comme une saveur commune aux Last Shadow Puppet et aux Arctic Monkeys.
J’ai été encore plus agréablement surprise avec « Don’t forget who you are » car là, on ne joue plus, c’est du rock pur jus. Des solos de guitare à tomber par terre, des mélodies qui imprègnent l’esprit, cela en deviendrait presque addictif ! Mes coups de cœur ? Give up, You’re gonna get it et Tonight. Donnez-moi des riffs guitare qui clairement assurent et je suis votre homme ! (Bref, vous m’avez comprise…)
J’ai déjà du mal à rester tranquille lorsque j’écoute Miles en solo, que dire quand je m’attaque aux LSP ?! Je ne sais pas si la perfection existe mais avec The Age of Understatement, on la frôle de très près. Pourquoi ? Je résume, des mélodies efficaces avec des harmonies musicales exceptionnelles et des textes qui en disent long ; ajoutez à cela des voix qui clairement me donne des frissons. Je ne vais pas être très originale, « Age of the Understatement » et « Standing next to me » sont dans mon top 3… Il en manque une ! Oui je sais. La petite dernière, c’est « Time has come again ». Une belle ballade, de la douceur à profusion et surtout des violons derrière qui finissent de me convaincre avec une facilité déconcertante (les violons ont un effet magique sur moi, sûrement le fait d’être une femme). Je retrouve tout l’héritage des Stones avec 2000 light years from home avec une pointe de Velvet Underground (Here come your man) et autres Beatles (pendant les périodes Abbey road et Sergent Pepper) lorsque je les écoute. Pour ceux et celles qui ne connaissent pas, ne restez pas ignorants plus longtemps ! Filez écouter ça sur le champ !