Chaque année, juste après les repas de Noël, le même sentiment revient. Une forme de culpabilité sourde, parfois diffuse, parfois très nette. Comme si manger, rire, trinquer et profiter pendant quelques jours devenait soudainement un problème à réparer.

Entre le 24 et le 26 décembre, beaucoup scrutent leur corps avec plus de sévérité. Le ventre semble plus gonflé, les sensations plus lourdes, et l’idée s’installe que “quelque chose ne va pas”. Pourtant, ce malaise n’est pas tant physique que mental.
Le corps, lui, fait simplement son travail. Il digère plus lentement, retient un peu plus d’eau, gère des repas inhabituels. Rien d’anormal, rien de durable. Ce que l’on ressent comme un excès est avant tout une adaptation temporaire.
La culpabilité, en revanche, s’installe vite. Elle est nourrie par des années de discours culpabilisants autour de la nourriture, du poids et du contrôle. À Noël, ces injonctions deviennent encore plus paradoxales : on nous invite à profiter, tout en nous rappelant sans cesse de “ne pas trop abuser”.
Résultat : on mange en se jugeant. Et ce jugement pèse souvent bien plus lourd que le repas lui-même. Le stress généré par cette culpabilité peut même accentuer les inconforts digestifs, renforçant l’impression d’avoir “fait une erreur”.
Pourtant, le corps ne fonctionne pas sur trois jours. Il s’inscrit dans une continuité bien plus large. Un repas, même copieux, ne définit ni une silhouette ni une santé.
Peut-être que le vrai défi de Noël n’est pas de manger moins, mais de se juger moins. Accepter que le corps vive, digère, fluctue, et surtout… qu’il ne demande pas à être puni après avoir profité.
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