Noël est passé. Les cadeaux sont rangés, les discussions se sont tues, et une sensation difficile à nommer s’installe. Un vide. Pas forcément une tristesse franche, mais quelque chose de plus diffus, de plus silencieux. Beaucoup le ressentent sans réussir à l’expliquer, encore moins à l’assumer.
Ce vide apparaît souvent quand le rythme retombe. Pendant plusieurs jours, tout était concentré : les émotions, les attentes, les moments partagés. Puis, presque du jour au lendemain, tout s’arrête. Le contraste est brutal. Ce n’est pas que Noël rend heureux à lui seul, c’est qu’il suspend temporairement le quotidien.
Quand cette suspension prend fin, le retour à la réalité peut sembler plus froid, plus creux. Le cerveau, habitué à l’intensité, cherche encore cette stimulation émotionnelle. Et comme elle n’est plus là, il interprète ce manque comme un malaise.
Ce sentiment n’a rien d’anormal. Il ne signifie pas que les fêtes ont été ratées. Au contraire, il apparaît souvent quand elles ont été riches émotionnellement. Plus on a vécu de moments forts, plus la descente peut être sensible.
Le problème, c’est qu’on en parle peu. Chacun a l’impression d’être le seul à ressentir ce décalage. Pourtant, il est partagé par beaucoup plus de personnes qu’on ne l’imagine.
Accepter ce vide comme une phase transitoire permet souvent de le voir s’estomper naturellement, sans lutte ni culpabilité.
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