Connue aujourd’hui du grand public comme prof d’expression scénique à la Star Academy, Marlène Schaff incarne une figure à la fois exigeante, bienveillante et profondément humaine. Derrière son assurance à l’écran, la chanteuse et coach cache pourtant un long cheminement personnel, marqué par les complexes, la honte du corps et une lutte silencieuse contre la grossophobie.
Dans une interview accordée à Closer, Marlène Schaff a accepté de lever le voile sur un moment extrêmement intime, presque viscéral, qui a marqué un tournant radical dans sa vie : celui où elle s’est retrouvée entièrement nue devant un miroir, face à elle-même, sans fard ni masque.
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Un parcours artistique longtemps vécu dans l’ombre
Avant d’entrer dans la lumière de la Star Academy, Marlène Schaff a longtemps évolué en coulisses. Chanteuse, coach vocale, accompagnatrice d’artistes, elle a participé à de nombreux projets, parfois prestigieux, sans jamais réellement occuper le devant de la scène.
Elle a notamment travaillé en tant que coach dans les coulisses de The Voice, après avoir elle-même tenté sa chance lors d’auditions. Mais malgré son talent, quelque chose l’empêchait d’aller plus loin.
Ce frein n’était ni artistique ni professionnel. Il était profondément intime. Marlène Schaff raconte avoir longtemps eu le sentiment que son corps était un obstacle, un frein à sa légitimité, un élément qu’elle devait cacher plutôt que célébrer.
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Le poids des complexes et de la grossophobie
Dans son témoignage, Marlène Schaff évoque sans détour la violence psychologique qu’elle a subie au fil des années. Des remarques, des regards, des jugements parfois silencieux, parfois explicites, qui l’ont peu à peu convaincue qu’elle n’était pas “assez” : pas assez mince, pas assez conforme, pas assez désirable aux yeux des autres.
Elle confie s’être construite dans la honte, persuadée que son corps la rendait moins crédible, moins respectable. Une croyance profondément ancrée, alimentée par une société obsédée par les normes physiques, y compris – et peut-être surtout – dans le milieu artistique.
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“Je choyais plus ma voiture que mon propre corps”
Le déclic, celui qui a tout changé, est survenu dans un contexte presque banal. Marlène Schaff raconte son amour pour les road-trips, ces moments de liberté sur la route où l’on prend soin de son véhicule, où l’on vérifie chaque détail.
Un jour, en changeant l’huile de sa voiture, elle a eu une prise de conscience brutale : elle accordait plus d’attention à cette machine qu’à son propre corps. Cette pensée, apparemment anodine, a déclenché une vague émotionnelle d’une intensité rare.
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Entièrement nue devant un miroir, face à elle-même
Le soir même, Marlène Schaff raconte s’être placée entièrement nue devant un miroir. Sans musique, sans distraction, sans jugement extérieur. Juste elle, son reflet, et des années de blessures accumulées.
Elle explique avoir beaucoup pleuré, submergée par l’émotion, avant de faire un geste symbolique fort : demander pardon à son propre corps. Pardon de l’avoir malmené. Pardon de l’avoir détesté. Pardon d’avoir voulu le faire entrer dans des vêtements, des normes, des attentes qui n’étaient pas les siennes.
Ce moment, d’une intensité rare, a marqué le début d’un processus de réparation intérieure.
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Un rapport au corps profondément transformé
Depuis ce soir-là, Marlène Schaff affirme être entrée dans une nouvelle phase de sa vie. Une phase où l’amour de soi n’est plus un concept abstrait, mais un travail quotidien, parfois difficile, souvent imparfait, mais profondément libérateur.
“Je suis dans une phase de ma vie où je m’aime”, confie-t-elle. Une phrase simple, mais lourde de sens, surtout pour une femme qui a longtemps cru qu’elle n’en avait pas le droit.
Elle reconnaît avoir perdu “du temps précieux” à vouloir correspondre à des standards qui ne lui ressemblaient pas, à lutter contre des complexes omniprésents, comparés à un “éléphant dans la pièce” qui la suivait partout.
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De la blessure personnelle à la transmission aux élèves
Devenue prof d’expression scénique à la Star Academy, Marlène Schaff a rapidement identifié chez ses élèves les mêmes blessures qu’elle avait portées pendant des années. Les mêmes doutes, les mêmes peurs, la même obsession du regard des autres.
C’est là qu’un déclic supplémentaire s’est opéré. Elle a compris que ce qu’elle reprochait à son propre corps était une ineptie, puisqu’elle voyait ses élèves comme parfaits, uniques, légitimes, quels que soient leurs complexes.
Cette prise de conscience a renforcé son engagement pédagogique : aider les jeunes artistes à se libérer de leurs chaînes intérieures autant que de leurs blocages artistiques.
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Sortir de l’ombre et assumer la lumière
Longtemps, Marlène Schaff a préféré rester cachée. Non par manque d’ambition, mais par peur du jugement. Aujourd’hui, elle assume pleinement sa place sur le devant de la scène, que ce soit à la télévision ou sur scène.
Après une psychanalyse et la naissance de son alter ego drag-queen, Petra, qu’elle mettra au cœur d’un spectacle, Marlène Schaff se sent enfin prête à se montrer telle qu’elle est, sans filtre.
Elle affirme désormais vivre très sereinement son exposition médiatique, convaincue d’avoir réglé l’essentiel de ses conflits intérieurs.
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Un message fort contre le harcèlement et la haine en ligne
Cette reconstruction personnelle nourrit aussi une prise de position claire contre le harcèlement en ligne, un fléau auquel sont confrontés de nombreux élèves de la Star Academy.
Marlène Schaff ne mâche pas ses mots. Elle qualifie ces comportements d’inacceptables et s’interroge sur les dérives d’une société capable de normaliser la violence verbale derrière un écran.
Dans son rôle de prof, elle s’efforce de protéger ses élèves, de les rassurer, mais aussi de valoriser les messages positifs qu’ils reçoivent, convaincue que la bienveillance mérite autant de visibilité que la haine.
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Un témoignage intime qui résonne bien au-delà de la Star Academy
En se confiant sur ce moment où elle s’est retrouvée entièrement nue devant un miroir, Marlène Schaff ne livre pas un simple récit personnel. Elle offre un miroir à toutes celles et ceux qui luttent avec leur image, leur corps, leur légitimité.
Son histoire rappelle que les plus grandes transformations naissent parfois dans le silence d’une pièce, face à soi-même, loin des projecteurs. Et que s’aimer, même imparfaitement, peut devenir l’acte le plus révolutionnaire qui soit.
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