L’image a surpris, amusé, parfois déconcerté. En pleine matinale de RTL, face à Thomas Sotto, Dominique de Villepin a créé un moment inattendu en se comparant au célèbre loup d’Intermarché, devenu en quelques semaines un phénomène culturel bien au-delà de la publicité.

Une métaphore pour le moins audacieuse, utilisée par l’ancien Premier ministre pour évoquer son parcours, ses blessures politiques et surtout sa vision actuelle de l’engagement public. En quelques phrases, cette référence pop a suffi à relancer les spéculations sur son positionnement idéologique… et sur son avenir politique.
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Une interview très attendue face à Thomas Sotto sur RTL
Invité ce mercredi 17 décembre dans la matinale de RTL, Dominique de Villepin savait que l’exercice serait délicat. Face à Thomas Sotto, réputé pour ses questions directes, l’ancien chef du gouvernement était attendu sur un terrain sensible : celui de ses couleurs politiques. Depuis plusieurs mois, certaines prises de position et apparitions médiatiques nourrissent l’idée d’un glissement, voire d’une rupture, avec son image passée d’homme de droite.
Le journaliste n’a pas tardé à poser le décor en rappelant les grandes étapes du parcours de son invité. Premier ministre de Jacques Chirac, figure de la droite gaulliste, défenseur acharné de la position française à l’ONU contre la guerre en Irak en 2003, artisan controversé du CPE, Dominique de Villepin a longtemps incarné une certaine verticalité du pouvoir. Une image forte, parfois clivante, mais profondément ancrée dans l’imaginaire politique français.
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“Il paraît qu’aujourd’hui, vous êtes de gauche” : la question qui fait basculer l’échange
C’est en ces termes que Thomas Sotto relance le débat, évoquant une rumeur persistante. Une phrase simple, mais lourde de sens. Dominique de Villepin ne l’esquive pas. Au contraire, il choisit une réponse inattendue, presque narrative. L’ancien ministre explique vouloir mettre toute son expérience, tous ses voyages et toutes les épreuves traversées au service de la France et des Français.
Mais c’est à cet instant précis que l’interview prend un tournant inattendu. Pour illustrer son propos, Dominique de Villepin invoque une référence que peu auraient anticipée dans la bouche d’un ancien Premier ministre : le loup d’Intermarché. Une publicité devenue virale, dans laquelle un loup rejeté, craint et marginalisé finit par se transformer, changer son mode de vie et devenir un allié du village.
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Le loup d’Intermarché, symbole d’une métamorphose politique ?
« Vous connaissez l’histoire du loup d’Intermarché ? » lance Dominique de Villepin à l’antenne. La surprise est palpable. Thomas Sotto rebondit immédiatement, rappelant que l’animal est devenu végétarien dans la publicité. « Exactement », répond l’homme politique, visiblement à l’aise avec cette métaphore. Selon lui, ce loup incarne une transformation profonde, une capacité à évoluer malgré les coups reçus.
Quand Dominique de Villepin se compare au loup "mal aimé" d'Intermarché@Villepin dans #RTLMatin face à @ThomasSotto pic.twitter.com/2oQBeqvZca
— RTL France (@RTLFrance) December 17, 2025
Dans la bouche de Dominique de Villepin, la comparaison prend une dimension personnelle. Il évoque les accusations et affaires qui ont jalonné son parcours, de Clearstream aux soupçons liés à la Chine ou au Qatar, souvent sans qu’il ne comprenne, selon ses mots, leur origine exacte. Comme le loup de la publicité, il se présente comme une figure d’abord perçue comme inquiétante, puis progressivement réhabilitée par le service rendu et la constance de l’engagement.
Une image qui frappe les esprits et fait réagir
Cette référence au loup d’Intermarché n’a pas tardé à faire réagir, tant par son audace que par sa modernité. Rarement un homme politique de ce rang n’avait utilisé une publicité populaire récente pour illustrer son cheminement personnel. Sur les réseaux sociaux, la séquence a rapidement circulé, oscillant entre amusement, ironie et analyse plus sérieuse.
Certains y voient une tentative habile de se reconnecter à l’air du temps, de montrer qu’il reste en phase avec la culture populaire et les références actuelles. D’autres estiment au contraire que cette comparaison illustre une stratégie de communication soigneusement calculée, visant à humaniser une figure souvent perçue comme distante et solennelle.
“Je n’ai jamais été un homme de droite, je suis gaulliste”
Relancé par Thomas Sotto sur la question centrale de son identité politique, Dominique de Villepin se montre catégorique. « Je n’ai jamais été un homme de droite », affirme-t-il, avant de préciser : « Je suis gaulliste ». Une nuance essentielle à ses yeux. Pour lui, le gaullisme n’est pas une étiquette partisane, mais une philosophie fondée sur le rassemblement, l’intérêt général et la souveraineté nationale.
Il reconnaît volontiers que ces notions peuvent sembler dépassées dans le climat politique actuel, dominé par la polarisation et les affrontements idéologiques. Pourtant, il insiste sur leur caractère indispensable face aux défis contemporains, qu’ils soient économiques, géopolitiques ou sociaux.
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Une vision du pouvoir tournée vers l’action plutôt que l’étiquette
Dans la suite de son intervention, Dominique de Villepin développe une vision pragmatique de l’engagement politique. Selon lui, la France et l’Europe n’ont plus le luxe de s’enfermer dans des débats identitaires interminables. Ce qui compte, martèle-t-il, c’est la capacité à monter aux avant-postes, à défendre le pays et à agir concrètement face aux crises.
Cette posture, volontairement transpartisane, alimente depuis plusieurs mois les spéculations autour d’un possible retour au premier plan. Sans jamais annoncer explicitement une candidature, l’ancien Premier ministre entretient un flou stratégique qui intrigue autant qu’il fascine.
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Une prise de parole qui relance les rumeurs autour de 2027
La comparaison avec le loup d’Intermarché, loin d’être anodine, apparaît comme un symbole soigneusement choisi. Elle suggère une renaissance, une réhabilitation et une capacité à surprendre encore. Autant d’éléments qui nourrissent les rumeurs d’une implication possible de Dominique de Villepin dans la présidentielle de 2027.
À ce stade, rien n’est officiel. Mais cette séquence sur RTL, par son ton, ses images et sa portée médiatique, s’inscrit clairement dans une stratégie de visibilité. En mêlant récit personnel, culture populaire et réflexion politique, Dominique de Villepin rappelle qu’il reste une voix singulière dans le paysage français.
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Un moment médiatique qui dépasse la simple anecdote
Au-delà de l’anecdote, cette interview restera comme un moment révélateur de l’évolution de la communication politique. Voir un ancien Premier ministre se comparer au loup d’Intermarché illustre un changement d’époque, où les frontières entre politique, publicité et culture populaire sont de plus en plus poreuses.
Qu’on y voie une maladresse, un coup de génie ou une simple pirouette, une chose est certaine : Dominique de Villepin a réussi son pari. En quelques minutes à l’antenne, il a capté l’attention, relancé le débat et rappelé qu’il n’avait pas dit son dernier mot.
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