Longtemps silencieux, Bertrand Renard et Arielle Boulin-Prat ont finalement obtenu gain de cause. Leur éviction de Des chiffres et des lettres avait été présentée comme une évolution naturelle du programme. Pourtant, la justice vient de reconnaître que leur mise à l’écart posait de sérieux problèmes.

Le conseil de prud’hommes a estimé que les conditions de leur départ relevaient d’une rupture abusive, assortie d’un manque de loyauté de la part de France Télévisions. En cause notamment, la succession de contrats courts signés sur plusieurs décennies, malgré une collaboration continue.
Cette décision vient aussi souligner une réalité rarement exposée publiquement : même les figures emblématiques du service public peuvent se retrouver dans une situation de grande précarité contractuelle. La reconnaissance d’une rupture brutale et vexatoire marque un tournant important.
Au-delà des indemnités accordées, le verdict vient réécrire l’histoire officielle de leur départ. Il redonne une voix à deux personnalités qui avaient choisi la voie judiciaire plutôt que médiatique pour faire entendre leur version.
Dans un contexte où la télévision publique se transforme à grande vitesse, cette affaire pose une question essentielle : comment préserver la mémoire et la dignité de ceux qui ont façonné les programmes les plus emblématiques ?
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