Nicolas Sarkozy en était sûr : Emmanuel Macron n’aurait « pas d’autre solution » que de dissoudre une nouvelle fois l’Assemblée nationale. En septembre dernier, l’ancien président affichait une certitude implacable, estimant que la situation politique née des législatives anticipées de 2024 rendait un retour aux urnes absolument inévitable.

Pour lui, un second scrutin était non seulement probable, mais indispensable pour sortir de ce qu’il considérait comme une impasse institutionnelle.
Mais plusieurs mois plus tard, le constat est clair : sa prophétie ne s’est pas réalisée. Aucune dissolution, aucune crise majeure, aucun séisme politique. Là où Nicolas Sarkozy imaginait un scénario explosif, Emmanuel Macron a finalement réussi à stabiliser le paysage politique, déjouant toutes les prédictions les plus alarmistes. Le “pas d'autre solution” s’est transformé en “pas du tout nécessaire”.
L'ancien président avait également étrillé la stratégie de François Bayrou, qualifiée de « suicide politique » lorsqu'il avait soumis son gouvernement à un vote de confiance. Pourtant, cette décision n’a pas déclenché la tempête annoncée. Le gouvernement n’a pas vacillé, et la séquence politique n’a pas viré au chaos. Quant aux Républicains, que Nicolas Sarkozy voyait menacés de confusion et d’effacement, ils ont finalement tenu bon sous la direction de Bruno Retailleau.
Cette succession d'erreurs d’anticipation rappelle une vérité parfois oubliée : la politique reste imprévisible, même pour ceux qui en connaissent tous les rouages. Emmanuel Macron, loin d’être acculé, a trouvé d’autres chemins pour gouverner. Et la prophétie de Nicolas Sarkozy, qui se voulait lucide et incontournable, s’est finalement révélée… totalement à côté de la plaque.
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