C’est un livre que personne n’attendait, encore moins dans ces conditions. Incarcéré à la prison de la Santé du 21 au 25 octobre dernier, Nicolas Sarkozy a tenu un journal quotidien, qu’il publie aujourd’hui sous le titre Le Journal d’un prisonnier.
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Un ouvrage cash, écrit en cellule, dans lequel l’ancien président raconte ce qu’il a vécu derrière les barreaux… mais aussi les jours qui ont précédé et suivi son incarcération, marqués par les réactions médiatiques, politiques et publiques. Et parmi les personnalités qu’il égratigne, une revient avec insistance : Yann Barthès, visage emblématique de Quotidien sur TMC.
Dès les premières lignes consacrées au talk-show, le ton est donné. Sarkozy dénonce ce qu’il considère comme une forme d’acharnement médiatique. Il s’offusque de la manière dont l’émission traite les affaires judiciaires le concernant. Mais ce que le lecteur découvre surtout, ce sont des scènes inédites, racontées avec précision, qui montrent à quel point l’ancien chef de l’État a été marqué par certaines prises de parole.
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Sarkozy décrit Quotidien comme un « milieu hostile »
Dans un passage déjà largement commenté, Nicolas Sarkozy explique que Jean-Michel Aphatie, chroniqueur politique de l’émission, aurait pris sa défense après sa condamnation.
Une posture que l’ancien président salue avec emphase, soulignant que le journaliste n’est pourtant pas connu pour lui être particulièrement favorable.
Cette prise de position, il la décrit comme courageuse, presque chevaleresque, surtout parce qu’elle aurait été exprimée « en milieu hostile », expression par laquelle Sarkozy désigne clairement le plateau de Quotidien.
Ce mot est fort. Il installe une ambiance, suggère une forme d’adversité permanente. Selon lui, l’équipe de l’émission aurait tendance à distribuer les coups sans jamais vraiment en recevoir. Une critique récurrente chez ses détracteurs, mais rarement formulée de manière aussi directe par une personnalité de ce rang.
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Le passage qui fait le plus réagir : Barthès « bouche bée »
Le moment décrit par Nicolas Sarkozy qui fait déjà parler le plus est une scène impliquant Franz-Olivier Giesbert (FOG). Selon le récit de l’ancien président, le journaliste aurait lancé à Yann Barthès, en plein direct : « Au moment de l’affaire Dreyfus, on voit bien de quel côté vous auriez été ! »
Une phrase choc qui, toujours selon Sarkozy, aurait laissé l’animateur totalement « bouche bée », incapable de répondre. Le parallèle est osé, violent, chargé d’histoire et d’émotion collective. L’évoquer dans le contexte d’une discussion sur les affaires judiciaires d’un ancien président est un geste qui ne peut qu’alimenter la polémique.
Sarkozy, visiblement très marqué par ce moment, raconte la scène comme une petite victoire symbolique, presque comme un renversement de rapport de force.
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Pourquoi Sarkozy vise-t-il autant Yann Barthès ?
Au fil des pages, une impression se dégage : Sarkozy règle ses comptes. Quotidien, avec son ton insolent, ses montages ironiques et sa volonté assumée de mettre en lumière les incohérences politiques, n’a jamais ménagé l’ancien président.
Depuis des années, l’émission suit ses procès, décortique ses interventions, rappelle les zones d’ombre de ses affaires judiciaires.
Sarkozy, dans son livre, montre que cette exposition médiatique ne l’a jamais laissé indifférent. Il décrit ce qu’il perçoit comme une forme de mépris, une attitude de donneur de leçons, une posture caricaturale de journaliste justicier. Son ouvrage semble alors être, en partie, une réponse à cette accumulation d’analyses, de sketchs et de chroniques.
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Les soutiens inattendus que Sarkozy met en avant
Ce qui frappe dans ce livre, c’est la manière dont l’ancien chef de l’État insiste sur ceux qui, selon lui, ont fait preuve d’honnêteté intellectuelle. Il cite :
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Jean-Michel Aphatie, pour ses prises de position dans Quotidien
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Franz-Olivier Giesbert, pour ce qu’il décrit comme « une rage de le défendre »
Sarkozy parle de « bravoure », de « finesse », de « convictions ».
On comprend à travers ses mots que ces soutiens ont eu pour lui une importance capitale dans un moment où il dit s’être senti isolé et injustement attaqué.
Pourquoi ce livre fait déjà trembler l’univers médiatique
L’ouvrage ne se contente pas de relater des faits : il expose un ressenti brut, parfois dur, souvent frontal.
Pour les fans de Quotidien, ce récit peut apparaître comme une attaque directe contre une émission populaire, engagée, influente.
Pour les soutiens de Sarkozy, c’est un témoignage d’homme qui, selon eux, subit une forme d’acharnement.
Mais une chose est sûre : la publication du livre crée déjà un séisme médiatique, et le passage sur Yann Barthès est l’un des plus repris sur les réseaux sociaux.
Quotidien, de son côté, pourrait choisir de répondre. Ou non. L’émission n’a jamais hésité à se défendre quand elle estime être la cible d’attaques injustifiées.
Le public, lui, attend déjà la prochaine chronique.
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