La scène dure quelques secondes, mais elle suffit à changer l’atmosphère du plateau. Dès que Anne-Sophie Lapix évoque l’idée que David Hallyday aurait grandi comme “le fils de la famille royale”, le chanteur n’attend pas la suite de la phrase pour corriger le tir.

Son « Houla ! » résonne comme une frontière invisible qu’il ne souhaite pas franchir. Et sa réponse, « Je n’espère pas, non », donne le ton de ce qui va suivre : il n’est pas là pour valider les mythes qu’on associe encore trop souvent à son nom.
Ce moment surprend autant qu’il intrigue. On comprend très vite que cette étiquette, qui peut sembler flatteuse aux yeux du public, représente pour lui une forme d’enfermement. Une manière de réduire sa vie à ce que l’on imagine plutôt qu’à ce qu’il a réellement vécu. C’est pour cette raison qu’il parle d’une “enfance magnifique, mais spéciale”, un choix de mots qui montre qu’il n’a jamais ignoré la singularité de sa situation, mais qu’il refuse d’être défini uniquement par elle.
Lorsqu’il évoque son éducation “un peu à l’américaine”, un autre pan de sa réalité apparaît. Aux États-Unis, où il a passé une partie de sa vie, personne ne voyait en lui “le fils de Johnny Hallyday”. Il pouvait avancer discrètement, faire ses choix, apprendre la musique sans être scruté ou comparé en permanence. Pour un enfant et un adolescent, cette différence est immense. Elle nourrit son identité, mais elle explique aussi pourquoi il repousse aujourd’hui avec autant de fermeté les images toutes faites.
Sa réponse ne cherche pas à provoquer. Elle met simplement en lumière une vérité intime : celle d’un homme qui s’est construit loin des projecteurs, et qui veut être vu pour ce qu’il est, pas pour ce qu’il représente symboliquement. Ce rejet de l’étiquette est aussi un geste de liberté. Un rappel qu’il n’est pas le personnage que certains voudraient écrire, mais un artiste qui a appris à tracer sa route sans suivre un scénario imposé.
Ce passage du 20h10 a retenu l’attention parce qu’il capture ce moment précis où David Hallyday reprend le contrôle de sa propre narration. Une simple phrase, mais un immense écho. Une manière de dire qu’il n’acceptera jamais d’être défini par une histoire simplifiée, même si elle est bien intentionnée.
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