La scène a circulé partout en quelques heures, comme si la séquence avait pris sa propre vie. La Première dame, Brigitte Macron, apparaît dans une vidéo tournée en coulisses du spectacle d’Ary Abittan, perturbé par des militantes du collectif Nous Toutes.

Sur les images, l’humoriste exprime son inquiétude, glissant un “j’ai peur” qui se veut presque ironique. À ses côtés, Brigitte Macron répond en riant : “S’il y a des sales c*nnes, on va les foutre dehors. Surtout des bandits masqués.”
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Une vidéo qui déclenche une tempête médiatique
En une phrase, le décor est planté. Et la polémique démarre. Le timing, l’expression, le contexte… tout s’est aligné pour transformer cette scène en scandale national. Le mot employé, l'allusion aux féministes, la tonalité… Les réactions explosent, les réseaux s’enflamment, les politiques s’en mêlent. Il ne faudra pas plus d’une nuit pour que le hashtag #salesconnes s’installe en tendance.
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Ce qui frappe, c’est la rapidité avec laquelle tout s’emballe. Le commentaire spontané de Brigitte Macron, prononcé dans un éclat de rire, devient un symbole, un révélateur, un marqueur du fossé qui sépare parfois les représentants du pouvoir des mouvements féministes. Et dès le lendemain matin, ce n’est plus seulement une vidéo virale : c’est une affaire d’État.
François Hollande prend position : un rappel à la mesure
Quand François Hollande est invité sur RTL ce mardi 9 décembre, impossible pour lui d’esquiver le sujet. L’ancien président connaît le poids des mots en politique, et surtout leurs conséquences. L’animateur l’interroge, et lui choisit de répondre sans détour mais avec une certaine retenue.
Il reconnaît d’abord que la forme pose problème, qu’on ne peut pas employer ce type de termes lorsqu’il s’agit de femmes qui luttent contre les violences faites aux femmes. La phrase est soigneusement formulée, le ton calme mais ferme. C’est un recadrage subtil, sans agressivité directe, mais qui marque une ligne claire.
François Hollande ajoute ensuite qu’il revient à Brigitte Macron de s’expliquer ou de corriger si nécessaire. Et surtout, il insiste sur une idée qui semble être le fil conducteur de son intervention : l’apaisement. Le pays traverse une période tendue, les mots s’entrechoquent, les colères s’accumulent. Selon lui, il est temps de calmer les choses, pas de les amplifier.
Son message est donc double : reconnaître que la phrase pose problème, mais refuser d’en faire un champ de bataille politique. Une position qui contraste avec la réaction émotionnelle de nombreux internautes et personnalités publiques.
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Une réaction féministe massive et immédiate
Si François Hollande tente de ramener de la nuance, les réactions féministes prennent, elles, une toute autre direction. L’actrice Judith Godrèche, très engagée dans la lutte contre les violences sexuelles, partage immédiatement le post du collectif Nous Toutes. En quelques minutes, la mention #salesconnes est reprise, détournée, revendiquée comme un slogan. “Sales connes et fières de l’être”, écrivent certaines militantes, transformant l’insulte en étendard.
D’autres personnalités, comme Charlotte Gaccio, Sidonie Bonnec ou Camille Kouchner, amplifient le message en partageant stories et publications. Rachida Brakni, de son côté, poste un lapidaire mais extrêmement viral : “Vive les connes.”
L’indignation est forte, collective, immédiate. Elle dépasse la simple phrase de Brigitte Macron pour s’inscrire dans un contexte plus large : celui du soutien public d’une Première dame à un humoriste dont le nom a été associé à des affaires judiciaires sensibles. Même si la présomption d’innocence demeure, les militantes rappellent que ce type de soutien est vécu comme un signal très violent par les victimes.
Une militante surnommée Gwen résume la position du collectif : “C’est un crachat de plus sur les victimes et les associations féministes.” Une phrase lourde, symbolique, qui montre à quel point la séquence dépasse la simple polémique médiatique pour devenir un acte politique controversé.
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Une affaire qui révèle un malaise plus profond
Ce scandale dépasse largement la seule phrase prononcée par Brigitte Macron. Il met en lumière la relation complexe et souvent explosive entre le pouvoir exécutif, les mouvements féministes et la manière dont ces derniers sont perçus par les institutions.
La vidéo met également en lumière l’impact de l’instantanéité médiatique : un micro-événement devient une affaire nationale en quelques heures, nourri par les images, les hashtags, les commentaires, les analyses. Le moindre mot est disséqué, amplifié, sorti de son contexte ou réinterprété.
Pour l’Élysée, cette affaire tombe au pire moment. L’image de la Première dame, souvent associée à des causes éducatives ou humanistes, se retrouve soudain rattachée à un mot insultant et à une forme de mépris perçu envers des militantes. Ce contraste crée une dissonance brutale et fragilise la communication institutionnelle.
François Hollande, en choisissant la voie de l’apaisement, marque une position rare dans un paysage politique où les réactions outrancières sont souvent privilégiées. Son intervention apporte une forme de contrepoids, mais ne suffit pas à éteindre l’incendie.
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Vers une prise de parole de Brigitte Macron ?
La question qui plane désormais est simple : Brigitte Macron s’exprimera-t-elle ? François Hollande l’y encourage indirectement en évoquant la nécessité de corrections ou d’explications. Et dans le climat actuel, il paraît difficile pour la Première dame de ne pas clarifier sa position, d’autant plus que les féministes réclament des excuses.
Tout indique qu’une réaction est attendue, voire indispensable pour retrouver un semblant d’équilibre. L’affaire pourrait devenir un précédent dans les rapports entre l’Élysée et les mouvements féministes, avec un impact durable sur la communication politique de la Première dame.
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