La soirée aurait dû être légère, presque anodine. Un simple moment de soutien dans les coulisses des Folies Bergère, où Brigitte Macron venait encourager Ary Abittan avant son spectacle.
Mais quelques secondes filmées dans l’intimité, quelques mots échappés sur un ton qui se voulait rassurant, ont suffi à transformer la scène en un phénomène national.
Lire aussi : VIDEO : Brigitte Macron filmée en coulisses, sa phrase inattendue sur des militantes féministes déclenche la tempête
La vidéo qui a mis le feu aux poudres
Dans cette courte séquence devenue virale, la Première dame qualifie des militantes de #NousToutes de "sales connes", une phrase captée par une caméra alors que l’humoriste exprimait sa nervosité après l’interruption de la veille.
Une phrase, un contexte explosif, un moment de tension : la combinaison parfaite pour embraser les réseaux sociaux. Très vite, la vidéo circule sur X, Instagram et TikTok, disséquée, commentée, partagée par des millions d’utilisateurs. Loin de rester une simple anecdote de coulisses, elle ouvre la porte à une indignation massive, d’autant plus que l’affaire Abittan, marquée par une plainte pour viol suivie d’un non-lieu confirmé en appel, demeure extrêmement sensible.
La phrase de la Première dame est perçue comme un signal politique, un positionnement, voire un mépris envers des militantes féministes qui se battent pour la parole des victimes.
Lire aussi : Brigitte Macron accusée d’avoir puisé dans les caisses des Pièces Jaunes, voilà pourquoi
L'effet boule de neige sur les réseaux
En quelques heures, la séquence prend une ampleur inattendue. Les réactions affluent, les captures d’écran s’enchaînent, les messages se multiplient. Une expression polémique se transforme en symbole, puis en mot d’ordre. C’est ainsi que naît #salesconnes, un hashtag créé, repris et amplifié par les militantes et personnalités publiques. À l’origine, une phrase dénigrante. Entre leurs mains, un étendard.
La comédienne Judith Godrèche, figure majeure du mouvement #MeToo en France, publie un message sobre sur fond noir : "Moi aussi je suis une sale conne". En quelques minutes, le post devient viral. D’autres personnalités suivent : Charlotte Gaccio, Sidonie Bonnec, Camélia Jordana, mais aussi des anonymes qui se reconnaissent dans ce geste de solidarité.
Voir cette publication sur Instagram
Les réseaux se remplissent de déclarations, de likes, de partages, comme si l’insulte avait été retournée, revendiquée, presque adoptée comme un badge de résistance.
Cette vague féministe prend une ampleur rare. Elle s’appuie sur l’histoire récente, sur la sensibilité autour des violences sexuelles, sur les attentes adressées à une Première dame perçue comme porteuse d’un message de respect et d’écoute. Voir Brigitte Macron employer ces mots provoque un choc, un sentiment de trahison chez beaucoup de militantes qui rappellent à quel point la lutte contre les violences envers les femmes reste une bataille quotidienne.
Les personnalités réagissent et amplifient le mouvement
Si la vidéo a choqué, c’est aussi parce qu’elle a trouvé un écho immédiat dans la sphère culturelle et politique. La comédienne Rachida Brakni lâche un "Vive les connes" devenu instantanément culte. Camélia Jordana relaie les messages féministes, tandis que d’autres, plus discrètes, se contentent d’un like en soutien. Et lorsque les figures politiques s’en mêlent, la polémique change encore de dimension.
Marine Tondelier juge les propos "gravissimes". Manon Aubry y voit une rupture totale avec les engagements féministes affichés au début du quinquennat. La question dépasse alors le cadre d’un spectacle d’humoriste : elle touche à la responsabilité symbolique de la Première dame, au message renvoyé à des millions de femmes, et au climat politique déjà tendu.
Lire aussi : Emmanuel et Brigitte Macron visés par un nouveau scandale : l’ancien jardinier de l’Élysée a publié une vidéo virale
Une polémique qui interroge le rôle des images
Cette affaire, au-delà de l’émotion qu’elle suscite, met aussi en lumière notre époque ultra-connectée. Une phrase dite en coulisses devient un scandale national. Une séquence de quelques secondes influence les conversations politiques. Une vidéo peut suffire à transformer l’opinion, à créer des vagues d’indignation ou de soutien. Le pouvoir de l’image est plus que jamais au centre des débats.
Dans ce cas précis, la vidéo agit comme un révélateur : révélateur d’un malaise autour de la gestion des violences faites aux femmes, révélateur d’un fossé entre les institutions et les militantes, révélateur aussi de la manière dont les personnalités publiques sont scrutées à chaque geste, chaque mot.
Lire aussi : VIDEO : Brigitte Macron filmée en coulisses, sa phrase inattendue sur des militantes féministes déclenche la tempête
Une vague féministe inattendue mais structurée
Le mouvement né de cette séquence prouve aussi la force du collectif. Les femmes qui se sont emparées du hashtag #salesconnes n’ont pas seulement réagi à chaud : elles ont transformé une attaque en slogan, une insulte en résistance, un moment isolé en mobilisation nationale. Elles rappellent que le féminisme, quand il s’exprime sur les réseaux, peut être rapide, puissant, réactif et profondément solidaire.
Cette affaire inscrit un nouveau chapitre dans l’histoire récente des mobilisations en ligne. Elle montre que même une vidéo captée en coulisses peut provoquer un séisme culturel, politique et émotionnel. Et elle rappelle aussi que la parole de celles qui se mobilisent ne s’éteint jamais vraiment : elle se transforme, se renouvelle, se renforce.
Découvrez maintenant Emmanuel et Brigitte Macron visés par un nouveau scandale : l’ancien jardinier de l’Élysée a publié une vidéo virale et Brigitte et Emmanuel Macron : après la polémique de la gifle, un ancien collaborateur fait des révélations.
Lire aussi : Brigitte Macron accusée d’avoir puisé dans les caisses des Pièces Jaunes, voilà pourquoi
