La diffusion de la vidéo privée où apparaissent Julie Zitouni, Miss Provence, et Aïnhoa Lahitete, Miss Aquitaine, a transformé l’après-Miss France 2026 en véritable tempête médiatique.
Une affaire symptomatique de l’époque : un instant capté sur un téléphone suffit à faire basculer l’image d’une candidate nationale.
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Retour sur une séquence qui n’aurait jamais dû sortir du cadre privé
Dans la vidéo, filmée visiblement en coulisses, les deux jeunes femmes expriment leur surprise — et leur agacement — face au Top 12 retenu pour la demi-finale. Aïnhoa Lahitete s’interroge : « Qu’est-ce que c’est que ce Top 12 ? ». Puis vient la phrase de Julie Zitouni, destinée à rester entre elles : « Toutes des grosses p*tes ». Une expression familière, sans doute lancée sous le coup de la frustration ou de la spontanéité.
Mais une fois sortie de son cadre intime, la phrase prend une dimension tout autre. La magie — ou la violence — des réseaux sociaux transforme la parole privée en discours public. Une nuance essentielle : ce n’est pas tant le mot lui-même que l’écart entre l’image idéale des candidates et la réalité humaine captée sur le vif qui a choqué.
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Une justification qui renvoie à un enjeu culturel
Dans son message d’excuses, Julie Zitouni insiste : le terme utilisé serait un idiotisme régional, prononcé dans un sens de complicité ou de moquerie légère, signifiant « les veinardes ». Cette explication surprend certains, convainc d’autres, mais révèle une réalité : le langage familier n’a pas le même sens selon les régions, les milieux et les contextes.
Le problème, c’est que Miss France est un événement national où chaque mot est scruté. Même une expression anodine dans un cercle privé peut devenir explosive dans l’espace médiatique.
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Les conséquences pour Miss Provence et pour le concours
Pour Julie Zitouni, l’enjeu est désormais de réparer son image. Le timing est particulièrement délicat : l’élection vient tout juste d’avoir lieu, et c’est à ce moment précis que les nouvelles Miss commencent à apparaître dans les médias. Or la première prise de parole de Miss Provence devient celle d’une justification post-bad buzz.
Du côté du public, les réactions oscillent entre indignation, compassion et relativisation. Certains demandent des sanctions, d’autres estiment qu’une parole privée ne devrait pas être sortie de son contexte.
Pour Miss France, cette affaire soulève une question plus profonde : comment concilier l’exigence de perfection projetée sur les candidates et la réalité d’une génération pour qui les stories privées, les discussions filmées et les messages spontanés sont devenus une norme ?
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Un révélateur des tensions modernes autour de Miss France
Cette séquence, pourtant courte, expose deux mondes qui se heurtent : celui du concours, fondé sur la représentation idéale, et celui des réseaux sociaux, fondé sur l’instantanéité. Le moindre faux pas devient viral avant même d’être compris. En ce sens, l’affaire Julie Zitouni dépasse largement son simple propos : elle devient un miroir des contradictions contemporaines.
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Les Miss sont attendues comme des modèles impeccables, mais sont aussi des jeunes femmes de leur époque, soumises aux mêmes réflexes de langage, aux mêmes codes digitaux, aux mêmes maladresses.
Le comité Miss France devra peut-être réagir pour rappeler les valeurs du concours, mais également pour montrer qu’il sait évoluer avec son temps. Car la question n’est plus seulement : « Julie Zitouni a-t-elle eu tort ? », mais plutôt : « Le système Miss France est-il prêt à affronter la transparence totale que le numérique impose désormais ? ».
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