Le débat sur le budget de la Sécurité sociale prend un tour particulièrement électrique, et c’est Bruno Retailleau qui jette un pavé de plus dans la mare. Le patron des Républicains a dénoncé un « hold-up fiscal », un « hold-up social » et même un « hold-up démocratique », ciblant directement le Premier ministre Sébastien Lecornu et la ligne actuelle du gouvernement.

Une sortie aussi sévère qu’inattendue, qui remet une nouvelle fois de l’huile sur le feu à quelques heures d’un vote décisif.
Pour le sénateur LR, l’augmentation de la CSG est le symbole d’un budget qu’il juge déséquilibré. Il estime que le texte abandonne trop facilement la réforme des retraites, tout en s’appuyant sur une majorité qu’il considère trop alignée à gauche. Retailleau assure que « jamais le pays n’a été autant à droite » et pourtant, d’après lui, « jamais un gouvernement n’a été autant à gauche ». Une contradiction qu’il brandit comme la preuve d’un projet qu’il juge « non votable ».
À l’Assemblée, le climat s’annonce électrique : le vote est incertain, la coalition gouvernementale est divisée et les critiques de Retailleau tombent alors que les députés doivent examiner la partie dépenses après avoir validé la partie recettes du PLFSS 2026. Le président LR avertit ses troupes : ce sera « abstention ou vote contre », rien d’autre.
L’élu en profite aussi pour revenir sur son départ du gouvernement, affirmant qu’il avait « senti que tout partait à gauche » et accusant Emmanuel Macron d’avoir repris le contrôle sur Matignon. Tout en appelant le président à « se mettre en retrait », il tend une main appuyée aux électeurs du RN, plaidant pour « l’union des droites » dans les urnes.
Une intervention qui rebat les cartes et pourrait peser lourd dans le verdict de mardi.
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