Culture

L’épisode des crêpes : ce que révèle vraiment la séquence virale de Rachida Dati

02 décembre 2025 - 21 : 45
par Clémence La scène des crêpes de Rachida Dati devient un moment politique analysé sous tous les angles : stratégie de proximité, enjeux municipaux, réactions en ligne et conséquences pour sa campagne à Paris.

La séquence de crêpes réalisée par Rachida Dati dans les rues de Paris pourrait passer pour un simple moment amusant, presque anodin. Mais dans une campagne municipale déjà très scrutée, rien n’est réellement innocent.

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En reconnaissant être « nulle » derrière une poêle, la ministre crée une rupture volontaire avec l’image très cadrée qui lui est souvent attribuée. Elle joue la carte du naturel, de l’imperfection assumée, comme un moyen d’humaniser une figure politique parfois décrite comme rigide.

Cette posture de proximité n’est évidemment pas nouvelle, mais l’épisode s’inscrit dans une campagne où chaque image compte. La scène est courte, légère, mais elle illustre une tendance très contemporaine : la politique narrative. Le politiquement efficace ne passe plus uniquement par les discours, mais par ces moments du quotidien qui façonnent une perception plus large.

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Comment la stratégie de proximité s’inscrit dans le paysage parisien

À Paris, la bataille municipale est particulièrement exigeante. Les candidats doivent se montrer présents, ancrés dans la ville, connectés aux habitants, au moindre quartier. C’est dans ce contexte que s’inscrit l’apparition de Rachida Dati à Passy. Montrer qu’elle connaît les commerçants, qu’elle se rend dans des lieux de vie, qu’elle prend le temps de dialoguer : autant d’éléments essentiels pour exister dans la course.

Le choix de l’autodérision participe pleinement de cette dynamique. En assumant de ne pas savoir faire une crêpe, elle casse l’image de la politique parfaite, figée, inaccessible. Elle crée une forme de connivence avec les électeurs : celui qui reconnaît ses faiblesses semble plus honnête, plus proche, plus humain. C’est d’ailleurs une stratégie que plusieurs personnalités politiques utilisent désormais pour compenser le sentiment de distance souvent reproché.

Mais la ville de Paris est l’un des terrains politiques les plus complexes du pays. La moindre image est disséquée, amplifiée, détournée. Et c’est précisément ce qui est arrivé à la séquence.

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Les réactions en ligne : un miroir de la polarisation

Sur les réseaux sociaux, l’humour s’est rapidement transformé en arme. Les commentaires agacés, parfois virulents, se sont multipliés. L’ironie s’est mêlée à la critique politique, prouvant une fois de plus que le moindre geste peut être récupéré pour alimenter des lignes de fracture bien plus profondes.

Mais ce qui est intéressant ici, ce n’est pas la moquerie elle-même : c’est ce qu’elle révèle. Les réseaux sociaux ne jugent pas seulement une candidate qui rate une crêpe. Ils jugent l’ensemble de son identité politique. La maladresse devient prétexte : on rit de la crêpe, mais on attaque la personnalité. On ironise sur le geste, mais on vise la fonction.

Dans ce sens, la séquence agit comme une loupe. Elle expose la polarisation actuelle de l’espace public. Ceux qui aiment Rachida Dati y voient une femme simple, souriante, spontanée. Ses opposants y décèlent une opération de communication calculée ou une prétendue incompétence symbolique. La même vidéo, deux réalités opposées.

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Les conséquences possibles pour la campagne

L’impact réel de ce type d’événement est difficile à mesurer, mais il ne faut pas le sous-estimer. D’un côté, la scène permet à Rachida Dati d’occuper le terrain médiatique avec une image positive et légère, loin des polémiques habituelles. Elle capte l’attention, crée un moment pop, presque divertissant, qui circule très vite.

De l’autre, la séquence peut renforcer les critiques de ceux qui doutent de sa capacité à diriger une ville aussi exigeante que Paris. Ce sont les limites de la stratégie de proximité : ce qui humanise peut aussi fragiliser.

Mais une chose est certaine : dans une campagne où chaque détail peut devenir un symbole, cet épisode de crêpes n’est pas qu’un moment amusant. Il devient un fragment narratif, un élément de storytelling, un geste qui raconte plus que ce qu’il montre.

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Clémence
Je fais partie de la rédac' SBG, et j'aime écrire, sortir, m'amuser, manger (très important, ça aussi !) et partager. Je vous propose donc régulièrement de découvrir mes derniers coups de <3.