Les nuits d’angoisse qui ont bouleversé Anne-Sophie Lapix
Ce début d’année restera gravé dans la mémoire d’Anne-Sophie Lapix. Entre janvier et février, la journaliste a vécu une succession d’événements aussi inquiétants qu’incompréhensibles.
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Trois tentatives de cambriolage ont visé son appartement, créant un climat d’insécurité pesant pour sa famille.
La première attaque survient dans la nuit du 20 au 21 janvier 2024, vers 4 heures du matin, lorsque cinq individus tentent de pénétrer chez elle. Leur intrusion est interrompue par l’arrivée de la BAC, qui parvient à les interpeller rapidement.
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Ces événements ne sont pourtant que la pointe visible d’une série qui s’était déjà enclenchée quelques jours plus tôt. À ce moment-là, Anne-Sophie Lapix avait surpris un homme en train de tenter d’ouvrir sa porte avec un pied-de-biche, un instant surréaliste qui aurait glacé n’importe qui.
Puis, à peine un mois plus tard, le 29 février, des traces d’effraction apparaissent sur la fenêtre de sa chambre. Une répétition de tentatives qui finit par créer un état d’hypervigilance constant, jour et nuit.
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Une confession inattendue… et pleine d’ironie
Pour une personnalité habituée aux plateaux télévisés, à la rigueur du 20h et à l’exposition médiatique, cette série de cambriolages a été un choc. Non pas pour le matériel potentiellement volé, mais pour ce qu’ils représentaient : une intrusion brutale dans son intimité, son refuge, sa bulle familiale.
Invitée dans Rendez-vous chez Cyril Lignac, l’ancienne présentatrice du Journal de 20h a surpris par le ton qu’elle a choisi pour évoquer ces événements. Au lieu du récit dramatique auquel on pouvait s’attendre, elle opte pour une ironie désarmante, presque rafraîchissante tant elle contraste avec la gravité de ce qu’elle a vécu.
“On a failli me voler mon saxophone récemment”, raconte-t-elle, comme si elle évoquait une broutille. Puis elle enchaîne avec une phrase aussi piquante que mordante :
“On se balade toujours avec une mallette et beaucoup d’argent dedans, évidemment !”
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Son saxophone, rangé dans son étui, a visiblement trompé les cambrioleurs, persuadés de tenir une valise remplie de billets. La scène, racontée avec humour, donne presque l’impression qu’elle parle d’un sketch plutôt que d’un cambriolage réel. Pourtant, la réalité est là : les malfaiteurs sont partis avec l’instrument… et c’est ce détail improbable qui permettra finalement leur arrestation.
Cette distance ironique permet à la journaliste de garder le contrôle d’un récit qui aurait pu la réduire au rôle de victime. Au lieu de cela, elle transforme l’épisode en anecdote grinçante, révélatrice du mélange d’absurdité et de dangerosité de ces événements.
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Le rôle déterminant de son fils lors de la première tentative
Si l’ironie lui permet de reprendre la main, Anne-Sophie Lapix n’oublie pas que ces tentatives ont failli tourner plus mal. Elle raconte notamment que lors de la première intrusion, c’est son fils qui a fait fuir les cambrioleurs grâce à son sang-froid. Elle le qualifie de “héros”, un mot fort qui en dit long sur le courage du jeune homme.
Imaginer son enfant confronté à une telle situation est peut-être l’un des aspects les plus marquants de toute cette affaire. Car au-delà des objets et des portes forcées, c’est sa famille entière qui a été touchée.
“Ça vous fragilise, parce que vous vivez avec une vigilance constante”, confie la journaliste. Une phrase qui reflète bien l’impact psychologique durable que peut avoir ce type d’événements, même lorsque rien n’a été réellement volé.
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Ce qui l’agace le plus : la fuite de l’affaire dans la presse
Contre toute attente, ce qui dérange le plus Anne-Sophie Lapix, ce ne sont pas les intrusions elles-mêmes mais… leur médiatisation. Elle pointe du doigt “les indiscrétions de certains policiers”, qui auraient rapporté l’affaire aux médias. Une attitude “fatigante”, dit-elle, regrettant que l’intimité de sa famille devienne malgré elle un sujet à la une.
Cette situation place aussi les enquêteurs sérieux dans une position inconfortable, puisqu’ils se retrouvent associés à des fuites dont ils ne sont pas responsables. Lapix dénonce un système qui, selon elle, met parfois en lumière les mauvais éléments plutôt que ceux qui font réellement leur travail.
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Un discours sincère qui résonne avec beaucoup de Français
Son témoignage, oscillant entre ironie, émotion et lucidité, trouve un écho particulier. De nombreuses personnes ont vécu des cambriolages ou tentatives d’effraction, et connaissent cette sensation étrange : on se remet du matériel, mais pas vraiment du sentiment d’intrusion, ni de la perte d’insouciance. Anne-Sophie Lapix, avec sa pudeur et son humour, met des mots sur un traumatisme plus commun qu’on ne le croit.
Sa manière de raconter, sans pathos, en jouant avec l’ironie, permet d’aborder le sujet autrement : non pas comme une séquence dramatique, mais comme un moment qui révèle la capacité d’une femme à garder sa dignité, son humour et son caractère, malgré la peur.
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