Un vote surprise qui rebat les cartes du budget 2026
Rarement un vote aura autant secoué le débat budgétaire. Ce jeudi 20 novembre, en pleine première lecture du budget 2026, les députés ont adopté une mesure explosive : la suppression de la TVA sur les produits de première nécessité, accompagnée d’un blocage des prix.

Une initiative portée par La France insoumise (LFI), soutenue par toute la gauche… et totalement rejetée par le gouvernement.
Adoptée à 70 voix contre 62, la proposition a pris de court l’exécutif, déjà fragilisé par une majorité relative compliquée à manœuvrer.
Pour les défenseurs du texte, cette suppression est un moyen direct de soutenir le pouvoir d’achat des ménages les plus fragiles. Pour ses détracteurs, elle représente un risque économique, juridique… et même constitutionnel.
Lire aussi : "Brigitte va être jalouse !" : deux Brésiliennes enlacent Emmanuel Macron, la vidéo TikTok devient virale
Pourquoi LFI veut supprimer la TVA sur les produits essentiels
Aux yeux de LFI, la TVA est une taxe injuste, car elle frappe tout le monde de la même manière, quels que soient les revenus. Plus un ménage est modeste, plus la TVA occupe une part importante de son budget. D’où l’idée de supprimer cette taxe sur les produits indispensables : aliments de base, produits d’hygiène, couches bébé, protections menstruelles, produits d’entretien essentiels, médicaments non remboursés, etc.
L’objectif est double :
-
réduire immédiatement les prix pour les consommateurs,
-
empêcher que la grande distribution compense cette baisse par une augmentation des marges, grâce à un encadrement des prix.
Cette dernière mesure est au cœur des tensions politiques qui ont animé l’hémicycle.
Hémicycle en ébullition : un vote sous haute tension
Si l’ensemble de la gauche a voté en faveur du texte, le gouvernement, lui, s’y est farouchement opposé. Le Rassemblement national, quant à lui, s’est abstenu : un choix révélateur des fractures idéologiques autour du contrôle des prix.
Le débat s’est enflammé lorsque Aurélien Le Coq (LFI) a accusé le RN de vouloir supprimer la TVA mais sans empêcher les distributeurs d’en profiter : « Vous refusez l’encadrement des prix. Cela revient à laisser les multinationales de la grande distribution accroître leurs marges. »
Réponse immédiate du député RN Jean-Philippe Tanguy : « Nous ne sommes pas dans un régime soviétique. Le contrôle des prix est illégal. Vous n’allez pas administrer des milliards de références sur tout le territoire. »
Un échange tendu, qui illustre la fracture :
-
LFI veut suivre le modèle d’encadrement des prix déjà évoqué dans certains pays d’Amérique latine.
-
Le RN soutient une suppression de TVA… mais sans mécanisme de contrôle.
-
Le gouvernement, lui, estime que ces mesures sont à la fois dangereuses, inefficaces et juridiquement fragiles.
Lire aussi : "Il a pris un coup de poignard dans le bide" : la trahison qu'Emmanuel Macron ne digère vraiment pas
Une mesure probablement vouée à disparaître dans la suite du parcours parlementaire
Et c’est là toute la subtilité : adopter un amendement ne signifie pas qu’il sera appliqué.
Le rapporteur général du budget, Philippe Juvin, a immédiatement soulevé une alerte :
-
la suppression de la TVA pourrait être inconstitutionnelle,
-
le blocage généralisé des prix pourrait être contraire au droit européen,
-
et le texte va probablement être rejeté en seconde lecture, car le gouvernement dispose encore d’outils pour neutraliser des amendements jugés problématiques.
De plus, il est très probable que l’ensemble du volet “recettes” du budget 2026 soit rejeté, ce qui ferait automatiquement disparaître la mesure.
Suppression de TVA : ce que cela changerait réellement si la mesure allait au bout
Même si la mesure a peu de chances d’être validée définitivement, il est important d’en comprendre les implications. Supprimer la TVA sur les produits de première nécessité aurait un impact économique réel :
-
Baisse immédiate des prix de 5,5 % (TVA actuellement appliquée aux produits essentiels)
-
Soulagement visible pour les ménages les plus modestes, qui consacrent une part importante de leur budget à ces produits
-
Encadrement des marges, pour éviter les hausses masquées
-
Tensions avec la grande distribution, qui refuse tout dispositif de contrôle
-
Coût pour l'État, estimé potentiellement à plusieurs milliards d’euros par an
Le blocage des prix, lui, est un sujet encore plus sensible : il rappelle les politiques économiques des années 70, avec des résultats parfois mitigés selon les secteurs.
Lire aussi : "Brigitte va être jalouse !" : deux Brésiliennes enlacent Emmanuel Macron, la vidéo TikTok devient virale
Le gouvernement face à un symbole politique puissant
Même si la mesure ne survit pas au processus parlementaire, LFI a remporté une victoire symbolique forte : elle a réussi à imposer au cœur du débat budgétaire la question cruciale du pouvoir d’achat.
Alors que les prix alimentaires restent élevés et que l’inflation continue d’impacter les foyers français, la question de la TVA sur les produits essentiels ne disparaîtra pas.
Elle pourrait revenir dans d’autres textes, d’autres amendements, ou même dans la campagne de 2027.
En résumé : un vote choc, mais un avenir très incertain
Cette suppression de la TVA sur les produits de base restera comme l’un des épisodes les plus marquants du débat sur le budget 2026 :
-
adoptée de justesse,
-
politiquement explosive,
-
juridiquement contestée,
-
et probablement vouée à être rejetée dans les prochaines étapes.
Reste que le message envoyé est fort : le pouvoir d’achat demeure la première préoccupation des Français, et les députés entendent bien en faire un sujet central dans les mois à venir.
Découvrez maintenant Emmanuel et Brigitte Macron visés par un nouveau scandale : l’ancien jardinier de l’Élysée a publié une vidéo virale et Brigitte et Emmanuel Macron : après la polémique de la gifle, un ancien collaborateur fait des révélations.