Emmanuel Macron a secoué le débat public mercredi en affirmant, lors du Conseil des ministres, que les « bourgeois des centres-villes » financent parfois les narcotrafiquants. Une déclaration rapportée par Maud Bregeon, porte-parole du gouvernement, et qui a immédiatement fait réagir.

Cette sortie intervient dans un contexte de forte tension, une semaine après l’assassinat de Mehdi Kessaci à Marseille, un drame qui a relancé les critiques sur la lutte contre le trafic de drogue. Pour le président, la responsabilité ne doit plus se limiter aux dealers ou aux réseaux criminels : elle concerne aussi les consommateurs, y compris ceux qui occupent des postes privilégiés et vivent dans les quartiers les plus aisés.
Maud Bregeon a insisté en soulignant qu’on « ne peut pas déplorer les morts et, en même temps, continuer à consommer en rentrant du travail ». Un message clair : le trafic est alimenté par une demande massive, et celle-ci ne vient pas uniquement des milieux populaires.
Les chiffres confirment cette réalité : selon l’OFDT, environ 5 millions de Français consomment du cannabis chaque année, et 900 000 en consomment quotidiennement. Pour la cocaïne, 1,1 million de personnes en ont déjà consommé au cours des douze derniers mois. Une demande gigantesque qui alimente un marché souterrain estimé à 2,7 milliards d’euros, selon l’Insee.
La phrase de Macron choque, mais elle vise à rappeler que le trafic est un système global. Les drogues, souvent importées du Maroc via l’Espagne, arrivent en France pour répondre à une consommation très répandue, parfois normalisée, y compris dans les milieux aisés.
Cette prise de parole divise, mais elle marque une nouvelle stratégie : mettre la responsabilité du narcotrafic sur tous les consommateurs, quel que soit leur statut social.
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