Culture

Pierre Arditi soutient Alain Souchon et explique que son coup de gueule contre le Front national lui a coûté cher

19 novembre 2025 - 16 : 16
par Clémence Pierre Arditi revient sur son violent coup de gueule contre le Front national et explique pourquoi il avait reçu une vague de critiques. Une prise de parole qui résonne avec la polémique autour d’Alain Souchon.

Pourquoi Pierre Arditi a décidé de réagir

Sur le plateau de C à vous, ce mardi 18 novembre, Pierre Arditi n’a pas pris de gants. À 80 ans, l’acteur n’a rien perdu de son franc-parler et il tenait à apporter un soutien clair à Alain Souchon, au cœur d’une polémique depuis ses propos visant les électeurs du Rassemblement national.

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Le chanteur de 81 ans, en dénonçant ce qu’il considère comme une montée dangereuse des extrêmes, a déclenché une tempête politique et médiatique. Et Pierre Arditi, qui connaît très bien ce type de backlash, a décidé de rappeler qu’il était passé par là lui aussi.

L’acteur l’a affirmé d’emblée : lorsqu’il a entendu les critiques visant l’interprète de Foule sentimentale, il a immédiatement repensé à ses propres prises de position. Parce que lui aussi s’est déjà élevé publiquement contre le Front national, à une époque où le parti n’avait pas la même image qu’aujourd’hui mais suscitait déjà des tensions explosives.

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Le jour où Pierre Arditi a dénoncé le Front national

Face aux caméras, l’acteur a replongé dans ce souvenir qui l’avait profondément marqué. Il raconte qu’il avait déclaré, publiquement, qu’il fallait « rentrer en résistance » face au Front national, qu’il qualifiait d’« épouvantable ». À l’époque, ce discours très engagé lui avait valu ce qu’il appelle aujourd’hui des « volées de bois vert ».

Certains lui reprochaient de « se mêler de choses qui ne le regardaient pas » en tant qu’acteur, comme si une personnalité artistique devait se taire en matière de politique. Une remarque qui l’avait particulièrement agacé, au point qu’il avait répondu sèchement : « Je me mêle uniquement de ce qui me regarde. »

Pierre Arditi, fidèle à son tempérament, n’a jamais accepté l’idée que les artistes seraient condamnés à un devoir de réserve. Pour lui, la liberté d’expression vaut pour tout le monde, et un artiste n’a pas moins le droit de s’indigner qu’un autre citoyen.

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L’affaire Alain Souchon relance le débat

Si Pierre Arditi a choisi de revenir sur cette histoire aujourd’hui, c’est parce qu’il voit un parallèle évident entre ce qu’il a vécu et ce qui arrive à Alain Souchon.

Le chanteur a tenu des propos très directs le 14 novembre, sur RTL, déclarant qu’il ne croyait pas « que les Français soient assez cons pour élire quelqu’un du Front national ». Il estimait également qu’un président issu du Rassemblement national provoquerait « une révolution » et confiait qu’il partirait « en Suisse » si Jordan Bardella arrivait au pouvoir après l’élection présidentielle de 2027.

Des propos qui ont immédiatement divisé l’opinion. Pour certains, Souchon a simplement dit tout haut ce que d’autres pensent tout bas. Pour d’autres, il aurait dépassé les limites. Le débat s’est enflammé dès sa diffusion, et la réaction du RN ne s’est pas fait attendre.

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La réaction immédiate du RN

Sébastien Chenu, vice-président du parti, a qualifié les propos du chanteur de « déplacés, déconnectés et méprisants ». Un vocabulaire fort, mais révélateur de la tension politique environnante. Comme souvent lorsque des personnalités publiques s’expriment sur le Rassemblement national, chaque mot devient immédiatement un enjeu.

À cela s’est ajouté l’avis de Patrick Sébastien, qui estimait sur BFMTV que « c’est ce mépris-là qui a fabriqué le RN ». Pour lui, plus on stigmatise les électeurs, plus on renforce leur colère et plus on leur donne du carburant politique.

Cette critique touche à un point sensible : faut-il éviter de heurter une partie de l’opinion pour ne pas la renforcer, ou au contraire dire tout haut ce que l’on pense, quitte à provoquer ? C’est dans cet entre-deux délicat que se trouvent aujourd’hui de nombreuses personnalités publiques.

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Un climat politique pesant

Dans un monde qu’il décrit comme de plus en plus dur, Alain Souchon s’est aussi confié sur une autre peur : celle de voir les tensions s’aggraver au point de devenir incontrôlables. « On est étonné par les haines, les difficultés, on a peur que la guerre vienne », a-t-il expliqué.

Ces paroles résonnent particulièrement dans une période où les divisions sociales, économiques et idéologiques s’accentuent. Elles expliquent aussi pourquoi des artistes comme Arditi, Souchon et d’autres ressentent le besoin de s’exprimer, quitte à susciter la polémique.

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Pourquoi ces prises de position dérangent toujours autant

Lorsqu’une figure médiatique critique un parti politique, surtout un parti comme le Rassemblement national, les conséquences sont souvent immédiates. Pierre Arditi en sait quelque chose. Aujourd’hui encore, les artistes ne peuvent pas s’exprimer sans risquer de déclencher des vagues de critiques, souvent virulentes, parfois disproportionnées.

Ce phénomène interroge : pourquoi accepte-t-on si mal qu’un artiste donne son avis ? Peut-on réellement demander à des personnalités publiques de se taire lorsqu’il s’agit de sujets qui les préoccupent en tant que citoyens ? Pierre Arditi, lui, refuse catégoriquement cette idée.

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En résumé

En racontant cet épisode, Pierre Arditi rappelle qu’il est loin d’être le premier – ni le dernier – à subir le contrecoup d’une prise de position politique. Dans un climat tendu où chaque mot est scruté, comment concilier liberté d’expression et responsabilité publique ? La question reste ouverte.

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Clémence
Je fais partie de la rédac' SBG, et j'aime écrire, sortir, m'amuser, manger (très important, ça aussi !) et partager. Je vous propose donc régulièrement de découvrir mes derniers coups de <3.