Culture

« J’ai dit quelque chose qui a surpris » : Edouard Philippe persiste et signe, voici ce qu’il a vraiment voulu dire sur son appel au départ d’Emmanuel Macron

19 novembre 2025 - 23 : 05
par Clémence Edouard Philippe revient sur son appel au départ d’Emmanuel Macron et justifie sa position lors du Congrès des maires de France. On fait le point sur les enjeux politiques, institutionnels et stratégiques derrière cette prise de parole explosive.

L’épisode avait secoué la majorité, l’opposition et même une partie de l’opinion. Le 7 octobre dernier, au lendemain de la démission de Sébastien Lecornu et à moins de vingt-quatre heures de l’annonce de la nouvelle équipe gouvernementale, Edouard Philippe avait surpris tout le monde en appelant Emmanuel Macron à nommer un Premier ministre capable de faire voter un budget… puis à « organiser une présidentielle anticipée ».

Edouard Philippe persiste et signe : ce qu’il a vraiment voulu dire sur son appel au départ d’Emmanuel Macron

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Une déclaration inédite de la part d’un ancien Premier ministre, encore membre de la majorité présidentielle, et déjà candidat assumé à la présidentielle à venir.

Plus d’un mois après ce séisme politique, le maire du Havre a choisi de revenir sur cette prise de position lors du Congrès des maires de France. Devant 700 élus, il a tenu à clarifier le sens de ses mots, réfutant toute volonté de « fragiliser les institutions » ou de saper l’autorité du chef de l’État.

Mais derrière cette mise au point s’invite une question centrale : Edouard Philippe a-t-il véritablement reculé ou assume-t-il encore cette ligne dure envers Emmanuel Macron ?

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Une déclaration « qui a surpris », mais pas reniée

Face aux maires réunis, Edouard Philippe l’a reconnu : « J’ai dit quelque chose qui a surpris. » Une manière de réaffirmer qu’il a pleinement conscience du tollé provoqué par son appel à un départ anticipé du chef de l’État. Pourtant, il refuse d’en faire un regret ou un écart malheureux. Le président d’Horizons insiste : son analyse était — et reste — fondée sur le blocage politique actuel.

Pour l’ancien locataire de Matignon, le véritable danger pour les institutions n’est pas dans sa proposition, mais dans l’incapacité actuelle à mener des réformes ambitieuses. Selon lui, rester dans cet « état où aucune politique publique sérieuse ne peut être menée » affaiblit bien davantage la présidence et l’image du pays, notamment à Bruxelles où se jouent des arbitrages décisifs.

Ce message vise directement Emmanuel Macron, sans le citer, mais en dénonçant un système institutionnel figé. Une critique forte, qui confirme que l’ancien Premier ministre ne renonce pas à l’idée d’une rupture politique.

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La dissolution « à mauvais escient », un point d’accroche persistant

Au-delà de son appel à une présidentielle anticipée, Edouard Philippe persiste à considérer que la dissolution de l’Assemblée nationale décidée par Emmanuel Macron fut une erreur stratégique majeure. Selon lui, elle a conduit à un Parlement introuvable, éclaté, incapable de dégager une majorité stable.

En réaffirmant ce point devant des élus locaux, il met en avant sa vision d’une gouvernance efficace — l’un de ses marqueurs politiques. Une manière de creuser l’écart avec Emmanuel Macron, tout en se positionnant comme une alternative crédible en vue de 2027.

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Une « confrontation politique essentielle »

Pour celui qui se rêve déjà président, l’impasse actuelle ne peut être dénouée que par une confrontation démocratique franche. Edouard Philippe insiste : il faut « une confrontation politique essentielle » pour sortir du blocage institutionnel. En clair : un retour aux urnes, une clarification, une respiration démocratique.

Cette rhétorique place Edouard Philippe dans une posture de responsabilité institutionnelle, mais également dans une logique de campagne. En appelant au débat, au choix et à la remise à plat, il offre l’image d’un homme prêt à assumer un tournant, voire une rupture.

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Une majorité fragilisée, un parti qui se structure

Au Congrès des maires, Edouard Philippe n’a pas seulement parlé de l’État et de l’exécutif : il a aussi parlé de lui et de sa formation politique. Il s’est félicité de l’unanimité de son groupe parlementaire pour voter contre la suspension de la réforme des retraites. Une manière d’affirmer la cohésion d’Horizons, là où Renaissance et le MoDem montrent parfois des lignes divergentes.

Cette discipline affichée n’est pas anodine : elle fait partie de la démonstration de force que souhaite livrer le maire du Havre.

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Objectif 2026 : s’implanter partout en France

Devant ces centaines d’élus locaux, Edouard Philippe s’est aussi projeté sur les municipales de mars 2026. Son objectif est clair : faire d’Horizons un parti localement implanté, capable de peser dans la future présidentielle.

Le message est limpide : le mouvement politique qu’il dirige doit se renforcer, gagner des élus enracinés et devenir une force incontournable du paysage politique national. Une manière de préparer le terrain pour 2027, où Edouard Philippe nourrira des ambitions manifestes.

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Une clarification… stratégique

Au final, cette mise au point n’en est pas vraiment une. Edouard Philippe n’a ni renié ses propos, ni reculé. Il a simplement redonné du sens à une déclaration qui avait fait vaciller la majorité. Il continue d’endosser une posture de franchise, d’analyse institutionnelle sévère mais assumée, tout en construisant patiemment sa rampe de lancement pour la présidentielle.

Ce retour sur ses propos ressemble moins à un mea culpa qu’à un positionnement politique réfléchi. Face à un exécutif fragilisé, Edouard Philippe se présente désormais comme celui qui dit « la vérité des choses », quitte à bousculer.

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Clémence
Je fais partie de la rédac' SBG, et j'aime écrire, sortir, m'amuser, manger (très important, ça aussi !) et partager. Je vous propose donc régulièrement de découvrir mes derniers coups de <3.