Le malaise grandissant autour d’une chronique jugée déplacée
Philippe Caverivière n’en est pas à sa première provocation, mais ce samedi 15 novembre sur le plateau de Quelle époque, l’humoriste a franchi une ligne que beaucoup auraient préféré ne jamais voir dépassée.

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Au lendemain du 10e anniversaire des attentats du Bataclan, son billet d’humeur a créé un moment de gêne d’une rare intensité. En tentant de traiter avec humour un sujet extrêmement sensible, celui du terrorisme et du souvenir d’un drame qui a profondément marqué la France, l’humoriste a vu ses vannes tomber dans un silence glacial.
Le public n’a pas ri. Les invités, parmi lesquels Thomas Sotto et Enora Malagré, sont restés figés. Et Léa Salamé, habituée aux séquences risquées, n’a même pas réussi à alléger l’atmosphère. Tout au long de ses interventions, Philippe Caverivière s’est heurté à une réaction unanime : un rejet total de ce qui ressemblait plus à une provocation mal calibrée qu’à un moment d’humour.
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Une chronique ouverte sur le projet d’attentat déjoué qui ne passe pas
Tout a commencé lorsque Philippe Caverivière a évoqué l’arrestation de trois femmes radicalisées, âgées de 18 à 21 ans, accusées d’avoir envisagé d’attaquer des terrasses parisiennes ou une salle de concert.
L’humoriste a alors lancé une série de jeux de mots, comparant ces trois jeunes femmes à un “girls band du djihadisme” ou encore à la “branche Sephora d’Al-Qaïda”.
Malaise TV ????
— Bleu Blanc Rouge ! ???????? (@LBleuBlancRouge) November 16, 2025
48h après les commémorations des 10 ans des attentats de 2015, quel sens du timing le service public.. Chapeau. ????
On peut rire de tout mais là désolé c’est tellement gênant.. pic.twitter.com/5BQjYbtwTr
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Une tentative de satire qui n’a rencontré aucune adhésion. La salle est restée silencieuse, les visages fermés. Mais Philippe Caverivière a continué, allant jusqu’à affirmer :
“Qu’est-ce que vous êtes maladroites les femmes avec le terrorisme.”
Un propos qui a jeté un froid encore plus palpable, tant par son sujet – le terrorisme – que par son approche, mêlant clichés sexistes et humour noir extrême.
L’humoriste, dans son style habituel, a voulu pousser le trait. Mais la tonalité de son discours, au lendemain du souvenir d’un attentat qui a marqué des centaines de familles françaises, n’a fait qu’amplifier la gêne.
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L’évocation du Bataclan fait basculer la chronique dans l’indignation
La seconde partie du billet a provoqué un malaise encore plus intense. En évoquant les victimes du concert des Eagles of Death Metal, où des dizaines de personnes ont perdu la vie le 13 novembre 2015, Philippe Caverivière a glissé vers une réflexion qu’il a présentée comme “une pensée horrible”.
Il a déclaré : “Si seulement c’était arrivé au concert de Franck Michaël. Ça aurait été tragique aussi, mais vu l’âge… Ils seraient morts de vieillesse.”
Cette phrase, prononcée avec un sourire nerveux, a suscité des huées, des regards outrés et un mouvement général de recul sur le plateau. Même les invités connus pour leur sens de l’humour ou leur capacité à rebondir sur les blagues limites n’ont pas réussi à cacher leur stupeur.
Le public dans la salle, d’ordinaire prompt à rire, à applaudir ou à encourager les interventions de l’humoriste, est resté totalement silencieux. Certains se sont même montrés visiblement choqués.
La comparaison entre un attentat qui a tué 90 personnes et un concert d’un chanteur populaire chez les seniors a été perçue comme inutilement cruelle, irrespectueuse envers les familles des victimes et totalement gratuite envers Franck Michaël, artiste qui n’avait rien demandé.
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Pourquoi cette blague choque autant ?
Les ressorts humoristiques de Philippe Caverivière reposent souvent sur l’absurde, l’exagération et la provocation. Mais dans un contexte où les Français commémoraient un événement traumatisant, cette chronique a semblé hors-sol.
Plusieurs éléments expliquent la réaction du public :
1. Le timing extrêmement mal choisi
Le 10e anniversaire des attentats est un moment de recueillement. Faire de l’humour noir à cette occasion demande une finesse extrême, qui n’a pas été perçue ici.
2. La comparaison avec un chanteur populaire
En citant Franck Michaël, l’humoriste s’en prend gratuitement à un artiste apprécié par un public âgé et familial. L'effet a semblé méprisant, inutilement moqueur et irrespectueux.
3. Le sujet du terrorisme, toujours très sensible
Les tentatives d’attentat évoquées sont réelles, actuelles, et ravivent des peurs encore présentes dans la société. Les traiter avec légèreté a été jugé déplacé.
4. L’absence de réaction positive sur le plateau
L’absence totale de rires a rendu la scène encore plus gênante. Un humoriste peut se rattraper avec la complicité du public, mais ici, tout le monde s’est fermé.
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La réaction des invités : circonspection, gêne et refus de valider
Dès les premières phrases, Thomas Sotto a affiché un sourire crispé. Enora Malagré, venue pour d’autres sujets, semblait totalement déstabilisée. Et Léa Salamé a tenté, tant bien que mal, d’interrompre l’humoriste avec des “On arrête là” ou “C’est bon Philippe”, qui sonnaient davantage comme des signaux d’alerte que comme des ressorts humoristiques.
Personne ne l’a soutenu. Personne n’a ri. Personne n’a cherché à rebondir. Une véritable désolidarisation en direct, rare dans l’émission.
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Le public réagit en direct… et sur les réseaux
Dès la diffusion, les téléspectateurs ont exprimé leur malaise sur les réseaux sociaux, qualifiant la chronique de : “Lourde”, “malaisante”, “hors sujet”, “irrespectueuse”, voire “indigne”.
Certains se demandaient pourquoi ce type d’humour avait été validé par la production. D’autres estimaient que Philippe Caverivière était allé trop loin pour un simple effet comique.
Les comparaisons avec les chroniques précédentes, souvent mordantes mais plus maîtrisées, ont été nombreuses. Pour beaucoup, cette séquence marque une fausse note dans la saison.
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Franck Michaël, malgré lui, au centre d’un bad buzz
L’artiste belge, connu pour ses chansons romantiques et son public fidèle majoritairement senior, n’avait évidemment aucun lien avec cette affaire. Mais sa seule évocation dans un tel contexte a généré une vague de réactions indignées de la part de ses fans.
Beaucoup y ont vu une forme de mépris social, comme si les personnes âgées n’avaient pas la même valeur que les victimes du Bataclan. Une comparaison qui a choqué bien au-delà de la communauté de fans du chanteur.
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“On peut rire de tout, mais pas avec n’importe qui” ?
Cette phrase de Pierre Desproges revient souvent dans les débats sur l’humour noir. La chronique de Philippe Caverivière pourrait en être une illustration parfaite. Car oui, on peut théoriquement tout tourner en dérision, mais encore faut-il que les conditions s’y prêtent.
Dans ce cas précis :
Le timing n’était pas bon.
La comparaison était maladroite.
L’intention n’était pas perçue.
L’humour n’a pas créé d’unité mais un fossé.
Au final, c’est moins la provocation que l’inadéquation totale entre le sujet et la tonalité qui a fait basculer la chronique dans un moment particulièrement inconfortable.
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En bref
La séquence de Philippe Caverivière restera comme l’un des moments les plus mal reçus de l’émission depuis sa création. Une tentative de satire qui n’a trouvé ni rires, ni adhésion, ni compréhension. Et qui soulève à nouveau la question : peut-on tout tourner en dérision, surtout quand la blessure est encore vive pour beaucoup ?
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