La prise de parole de Manuel Valls ce dimanche sur Radio J a secoué le paysage politique. L’ancien Premier ministre a dénoncé sans détour ce qu’il considère comme le « naufrage » du second quinquennat d’Emmanuel Macron, allant jusqu’à évoquer une possible « crise de régime » si la situation actuelle perdure. Une sortie frontale, rare, et particulièrement lourde de sens.

Selon lui, la réélection du président en 2022 devait ouvrir une nouvelle dynamique. Au contraire, elle aurait plongé le pays dans une période d’instabilité profonde. Valls estime que la dissolution de l’Assemblée nationale a été une « erreur » aux conséquences graves pour la démocratie, les institutions et même la crédibilité du chef de l’État. Il affirme que cette décision a cassé l’élan politique et accentué le sentiment de confusion.
Cette interview a aussi été l’occasion d’un règlement de comptes assumé. Manuel Valls, évincé du ministère des Outre-mer après moins d’un an en poste, ne cache plus sa colère. Il assure que son travail était « reconnu » et qu’il était loin d’avoir démérité. Il avance même plusieurs hypothèses sur les raisons de son départ, évoquant notamment ses réussites en Nouvelle-Calédonie, où il affirme avoir obtenu des résultats là où l’exécutif avait échoué.
Il souligne également un désaccord majeur avec Emmanuel Macron autour de la reconnaissance de l’État palestinien, un sujet sur lequel il aurait exprimé en Conseil des ministres une position critique qui n’aurait pas plu à l’Élysée.
Avec cette prise de parole offensive, Manuel Valls semble vouloir reprendre une place dans le débat public. Son message est clair : au-delà de son cas personnel, il juge le climat politique alarmant et estime que la France traverse un moment institutionnel explosif.
Une intervention qui pourrait bien relancer des tensions déjà vives au sommet de l’État.
Lire aussi : "Brigitte va être jalouse !" : deux Brésiliennes enlacent Emmanuel Macron, la vidéo TikTok devient virale et Paul de Saint-Sernin ose une vanne culottée à Emmanuel Macron devant Brigitte : la réaction du président amuse tout le monde