Les tensions politiques s’intensifient autour de la fin de quinquennat d’Emmanuel Macron, et la prise de parole de Manuel Valls ce dimanche sur Radio J ajoute une couche supplémentaire de gravité au climat déjà pesant.

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L'ancien Premier ministre n’a pas mâché ses mots. Entre un « naufrage » du second quinquennat, une « crise de régime » imminente et sa colère après son éviction du ministère des Outre-mer, Manuel Valls a livré un diagnostic frontal, presque brutal, sur la situation politique française.
Ces déclarations interviennent dans un contexte où la dissolution de l’Assemblée nationale, la recomposition du gouvernement et la fragilisation du paysage politique continuent de provoquer débats et crispations. Voici un décryptage complet de cette sortie médiatique remarquée, lourde de sens et de sous-entendus politiques.
Un quinquennat qualifié de « naufrage » par Manuel Valls
Sur les ondes de Radio J, Manuel Valls a livré un constat sans détour : pour lui, le second quinquennat d’Emmanuel Macron est un échec total. Le mot choisi – « naufrage » – n’est pas anodin. Il symbolise un effondrement, une perte de direction, une situation irrattrapable.
« Je suis en colère, je suis indigné car le travail était fait dans l’ensemble des outremer» dit Manuel Valls à propos de son éviction du gouvernement qui estime avoir notamment payé le fait « qu’@EmmanuelMacron n’a pas apprécié que j’intervienne en conseil des ministres en… pic.twitter.com/eBWhQlwwNd
— Haziza Frédéric (@frhaz) November 16, 2025
L'ancien Premier ministre, qui avait pourtant soutenu Emmanuel Macron à plusieurs reprises ces dernières années, estime désormais que la dynamique politique lancée en 2022 n’a jamais trouvé son sens. Il rappelle que la réélection du chef de l’État aurait pu servir de relance, de consolidation ou de reconquête politique, mais qu’elle s’est transformée en période de confusion et de décisions maladroites.
Pour Manuel Valls, « ce deuxième quinquennat est difficile, c’est le moins qu’on puisse dire. C’est même un naufrage ». Cette formule choc marque sa rupture nette avec le président, mais également son inquiétude pour l’avenir institutionnel du pays.
La dissolution de l’Assemblée nationale, une « erreur » selon Valls
L’un des points les plus sensibles de son intervention concerne la dissolution de l’Assemblée nationale, décidée par Emmanuel Macron dans un contexte de tensions politiques.
Pour Manuel Valls, cette décision est non seulement un mauvais choix stratégique, mais elle a précipité la France dans une période d’instabilité majeure.
Il affirme : « La dissolution est une erreur que lui paye, mais que nous payons, que les institutions, la démocratie payent ».
Selon lui, cette décision a fragilisé l’architecture institutionnelle, rendu la gouvernance plus complexe et ouvert la voie à ce qu’il qualifie explicitement de « crise de régime ».
Valls estime que cette dissolution a eu plusieurs conséquences :
- une perte d’autorité du président
- un affaiblissement de l’action gouvernementale
- une montée des tensions dans l’opinion publique
- une difficulté à restaurer la confiance démocratique
- une instabilité durable pour l’exécutif comme pour le Parlement
Ces propos illustrent le fossé qui se creuse entre les anciens soutiens du président et l’exécutif en place.
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Une inquiétude profonde : la possibilité d’une « crise de régime »
Au-delà des critiques politiques, c’est l’analyse institutionnelle de Manuel Valls qui interpelle le plus. Pour lui, la combinaison d’un pouvoir affaibli, d’une législature chaotique et d’une absence de direction claire crée les conditions d’une véritable « crise de régime », c’est-à-dire une fragilisation structurelle des institutions de la Ve République.
Manuel Valls pointe notamment :
- une démocratie « affaiblie »
- des institutions « sous tension »
- un climat politique « instable »
- un risque de paralysie institutionnelle
- une perte de confiance généralisée dans l’exécutif
Son analyse rejoint celle de plusieurs observateurs selon lesquels la France traverse une phase politique sans précédent depuis plusieurs décennies, entre crise de gouvernance, fragmentation de la représentation politique et tensions sociales croissantes.
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L’éviction du gouvernement : Manuel Valls exprime sa « colère »
Au-delà du diagnostic national, Manuel Valls a longuement évoqué sa propre situation au sein du gouvernement. Écarté du ministère des Outre-mer après moins d’un an en poste, il confie être toujours « en colère » et « indigné ».
Il précise que son départ n’a pas été expliqué clairement, alors même qu’il estime avoir accompli un travail « reconnu » et « efficace ».
Il admet que ce n’est « pas un drame », mais ne cache pas que l’incompréhension demeure totale.
Manuel Valls avance plusieurs pistes pour expliquer sa mise à l’écart, et celles-ci ne manquent pas de piquant politique.
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Nouvelle-Calédonie : Valls estime avoir réussi là où d’autres ont échoué
L’un des éléments centraux de sa prise de parole concerne la Nouvelle-Calédonie et l’accord de Bougival, signé en juillet avec l’ensemble des forces politiques calédoniennes. Pour Manuel Valls, cet accord représente une avancée importante, obtenue dans un contexte extrêmement tendu.
Il affirme ouvertement que certains au gouvernement n’auraient pas apprécié cette réussite, estimant qu’il est parvenu à trouver des solutions là « où ils avaient échoué ».
Un sous-entendu clair : Emmanuel Macron et Sébastien Lecornu auraient mal vécu ce succès personnel qui lui est attribué, d’autant plus que l’accord, même fragilisé depuis, lui a offert une visibilité politique forte.
Cette interprétation place l’ancien Premier ministre dans une posture de rivalité assumée avec une partie de l’exécutif actuel.
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Ses prises de position sur la reconnaissance de l’État palestinien
Autre hypothèse évoquée par Manuel Valls : ses interventions en Conseil des ministres, notamment en juillet, concernant la reconnaissance de l’État palestinien.
Il précise que sa prise de position critique n’aurait pas été appréciée par Emmanuel Macron.
Il dit : « Peut-être que le président de la République n’a pas apprécié que j’intervienne… sur la reconnaissance de l'État palestinien ». À travers cette déclaration, Manuel Valls met en lumière un désaccord diplomatique majeur, révélateur d’une fracture politique plus large au sein du gouvernement.
Cette divergence publique, sur un sujet hautement sensible, pourrait en effet expliquer l’amertume actuelle entre les deux hommes.
Manuel Valls, un retour au premier plan politique ?
Cette sortie médiatique marquée, franche et offensive pose naturellement la question de l’avenir politique de Manuel Valls. Ses propos très critiques et sa volonté d’exister à nouveau dans le débat public laissent penser qu’il pourrait chercher à reconstruire une présence politique, que ce soit au sein de son camp historique ou dans un rôle d’analyste engagé.
Avec sa stature d’ancien Premier ministre, son expérience gouvernementale et son aisance médiatique, une nouvelle étape pourrait s’ouvrir pour lui.
Cette intervention sur Radio J pourrait donc être bien plus qu’un simple coup de colère : un signal qu’il n’a pas dit son dernier mot.
Une intervention qui s’inscrit dans un moment politique explosif
Cette prise de parole intervient alors que la France traverse une période de tension politique aiguë. Entre dissolution contestée, recomposition gouvernementale, débats sur la légitimité du pouvoir et crispations sociales, le climat national se tend de jour en jour.
Les critiques de Manuel Valls ne s’adressent pas uniquement à Emmanuel Macron : elles reflètent une inquiétude plus large sur le fonctionnement des institutions et la solidité démocratique du pays. Elles alimentent un débat déjà brûlant sur l’avenir du leadership politique en France, les alliances à venir, et la capacité de l’exécutif à restaurer une forme de stabilité.
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En bref
La sortie médiatique de Manuel Valls marque une rupture profonde avec le président de la République. Entre « naufrage », « erreur », « crise de régime », et frustration personnelle liée à son éviction, son message est clair : la France traverse une zone de turbulences institutionnelles et politiques sans précédent, et l’exécutif actuel porte une lourde part de responsabilité.
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