Culture

Nicolas Sarkozy : le parquet général favorable à sa libération sous contrôle judiciaire

10 novembre 2025 - 12 : 27
par Clémence La cour d’appel de Paris examine ce lundi la demande de mise en liberté de Nicolas Sarkozy, incarcéré depuis le 21 octobre dans le cadre du procès libyen. Le parquet général a requis sa libération sous contrôle judiciaire.

L’audience tant attendue s’est tenue ce lundi matin à la cour d’appel de Paris, et elle pourrait marquer un tournant dans le feuilleton judiciaire qui entoure Nicolas Sarkozy depuis plusieurs semaines.

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Incarcéré depuis le 21 octobre 2025 à la prison de la Santé, l’ancien président de la République espère obtenir une mise en liberté sous contrôle judiciaire, après avoir déjà purgé près de trois semaines derrière les barreaux.

Selon les réquisitions du parquet général, cette demande pourrait aboutir : les magistrats ont en effet requis sa libération, assortie de mesures strictes de contrôle, estimant que la détention n’était plus justifiée. Une première lueur d’espoir pour l’ex-chef de l’État, dont la situation a suscité une vive émotion politique et médiatique depuis le début de son incarcération.

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Le parquet général se prononce pour une libération encadrée

C’est l’avocat général Damien Brunet qui a pris la parole devant la cour pour présenter les réquisitions du parquet. Selon lui, si les risques de concertation frauduleuse ou de pression sur les témoins demeurent, ils peuvent être encadrés par un dispositif de contrôle judiciaire adapté, sans nécessité de maintenir Nicolas Sarkozy en détention.

« Les risques de concertation frauduleuse, de pression sur les témoins fondent des réquisitions sous fins de placement sous contrôle judiciaire », a-t-il expliqué, précisant qu’il demandait à la cour de « faire droit à la demande de Nicolas Sarkozy ». Autrement dit, le parquet ne s’oppose plus à la sortie de prison de l’ancien président, à condition qu’elle s’accompagne de garanties suffisantes.

Cette évolution dans la position du parquet constitue un signal fort. Elle intervient après plusieurs semaines de débats intenses sur les conditions d’incarcération d’un ancien chef de l’État, une situation inédite sous la Ve République.

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Une audience sous haute tension à la cour d’appel de Paris

L’audience, ouverte ce lundi matin, s’est déroulée dans une atmosphère chargée d’émotion et de tension. Pour la première fois dans l’histoire politique française, un ex-président de la République comparait depuis une cellule. En visioconférence depuis la prison de la Santé, Nicolas Sarkozy, vêtu d’une veste bleu marine, d’un pull et d’une chemise claire, a assisté à l’audience entouré de ses avocats.

Dans la salle, plusieurs membres de sa famille étaient présents pour le soutenir : son épouse Carla Bruni, ainsi que ses deux fils, Pierre et Jean Sarkozy, ont pris place sur les bancs du public. Une image forte, symbole du soutien indéfectible de ses proches dans cette épreuve.

Dès le début de l’audience, les avocats de la défense ont plaidé avec vigueur pour la libération immédiate de leur client, dénonçant une détention « injuste » et « disproportionnée ».

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“C’est la détention qui constitue une menace pour Nicolas Sarkozy”

Pour Me Christophe Ingrain, l’un des avocats principaux de Nicolas Sarkozy, la situation est claire : maintenir son client en prison serait non seulement injustifié, mais dangereux. « C’est la détention qui constitue une menace pour Nicolas Sarkozy, pas le contraire », a-t-il lancé à la cour.

Selon lui, les conditions de détention actuelles sont extrêmement éprouvantes pour l’ancien président, placé à l’isolement pour des raisons de sécurité et protégé en permanence par deux agents. Une situation exceptionnelle, qui témoigne selon la défense de la fragilité de l’ex-chef d’État face au risque psychologique et aux menaces potentielles.

L’avocat a également rappelé que Nicolas Sarkozy s’était toujours présenté devant la justice, avait coopéré aux enquêtes et ne présentait aucun risque de fuite, ni d’entrave à la manifestation de la vérité.

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Un symbole politique et judiciaire fort

L’incarcération de Nicolas Sarkozy dans le cadre du procès libyen reste un événement sans précédent. Condamné en première instance à cinq ans de prison ferme pour corruption passive et financement illégal de campagne électorale, il a fait appel de cette décision, espérant obtenir un allègement ou une annulation de sa peine.

Son emprisonnement a provoqué une onde de choc politique. De nombreux soutiens, issus de la droite comme du centre, ont exprimé leur incompréhension et leur colère face à la sévérité de la décision judiciaire. Certains y voient une forme d’acharnement, d’autres un signal nécessaire de la neutralité de la justice face aux puissants.

Quoi qu’il en soit, la détention d’un ancien président de la République reste une image saisissante, qui divise profondément l’opinion publique.

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La défense met en avant le respect de la procédure

Au cours de l’audience, les avocats de Nicolas Sarkozy ont également insisté sur le respect des règles judiciaires par leur client depuis le début de l’affaire. « À chaque convocation, il est venu. À chaque demande, il a répondu », a plaidé Me Ingrain. Pour eux, aucun élément concret ne justifie un maintien en détention.

Ils demandent donc à la cour de privilégier une libération sous conditions, avec, si nécessaire, une interdiction de contact avec certaines personnes ou un contrôle régulier par la police judiciaire. Ces mesures permettraient, selon eux, d’assurer la sécurité de la procédure tout en respectant les droits fondamentaux de l’ancien président.

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Une décision attendue dans la journée

La cour d’appel de Paris doit désormais trancher. La décision concernant la demande de mise en liberté de Nicolas Sarkozy est attendue dans la journée de lundi 10 novembre 2025. Si la cour suit les réquisitions du parquet, l’ancien chef d’État pourrait retrouver la liberté dans les prochaines heures, après 20 jours passés à la prison de la Santé.

Dans le cas contraire, il resterait incarcéré jusqu’à la tenue de son procès en appel, une perspective que ses proches redoutent.

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Une affaire aux multiples rebondissements

Le procès libyen n’en est qu’à une nouvelle étape. Accusé d’avoir reçu des fonds occultes en provenance du régime de Mouammar Kadhafi pour financer sa campagne présidentielle de 2007, Nicolas Sarkozy continue de nier catégoriquement les faits.

Depuis son incarcération, il a fait l’objet de plusieurs demandes de visite refusées, et son avocat dénonce des conditions d’isolement extrêmes. Parallèlement, plusieurs figures politiques, dont François Hollande et Édouard Philippe, ont appelé à un débat apaisé sur le respect des institutions et l’indépendance de la justice.

Si la libération sous contrôle judiciaire était accordée, elle ne mettrait pas fin aux poursuites, mais permettrait à Nicolas Sarkozy de préparer sa défense dans un cadre plus serein, en attendant la date de son procès en appel.

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En résumé

Entre espoir et attente, la journée du 10 novembre 2025 pourrait marquer un tournant décisif pour l’ancien président. Le parquet général, en se prononçant pour sa libération, ouvre une voie vers un possible allègement de sa détention, mais la décision finale revient désormais aux juges de la cour d’appel.

Quel que soit le verdict, cette séquence restera gravée dans l’histoire judiciaire française : celle d’un ex-président confronté aux rigueurs de la justice ordinaire, dans un pays où l’égalité devant la loi se veut plus que jamais une valeur fondamentale.

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Clémence
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