Depuis son incarcération à la prison de la Santé, Nicolas Sarkozy vit ses premières semaines de détention dans un flot d’émotions et de soutien. Derrière les murs du célèbre établissement parisien, l’ancien président reçoit chaque jour des dizaines de courriers, venus d’élus, de citoyens anonymes ou de personnalités.
Mais parmi tous ces messages, un rituel particulier se démarque : les lettres hebdomadaires de Sébastien Chenu, vice-président du Rassemblement national, qui lui écrit chaque semaine depuis le lendemain de son incarcération.
C’est dans les colonnes de La Tribune du dimanche que le député a raconté ce geste empreint d’humanité. « J’ai écrit ma première lettre le 22 octobre, le lendemain de son entrée à la Santé. Je l’ai déposée à la poste de l’Assemblée nationale et elle est arrivée dès le lendemain », confie-t-il. Depuis, il n’a jamais manqué un envoi. « Ça m’a fait de la peine que Sarko soit en prison », ajoute-t-il sobrement.
Selon une source proche de Nicolas Sarkozy, ces lettres sont bien reçues et lues avec attention. « Ce sont des lettres touchantes. Elles lui font beaucoup de bien », affirme-t-elle. Un lien régulier qui semble redonner du souffle à l’ancien président, isolé depuis plus de deux semaines.
Dans l’émission C à Vous Week-end sur France 5, des extraits de cette correspondance ont été révélés. Certaines lettres venues du grand public se veulent réconfortantes : « Quoi qu’il arrive, il faut garder le moral », écrit un anonyme. D’autres sont plus affectueuses : « Je vous envoie un rayon de soleil depuis Marseille, qu’il réchauffe votre cœur. Abusez du sport. » Mais certaines expriment aussi une colère politique face à sa condamnation, dénonçant une « justice à deux vitesses ».
À travers ces mots, on découvre un Nicolas Sarkozy soutenu par une partie de la population, mais aussi par des élus venus d’horizons politiques variés. Pour Sébastien Chenu, cet échange va bien au-delà des clivages : « C’est un geste d’amitié et de respect », explique-t-il.
Alors que l’ancien chef de l’État pourrait être libéré dès demain soir, ces lettres rappellent combien le courrier peut garder une force symbolique rare. Derrière les barreaux, elles deviennent un fil invisible entre Sarkozy et le monde extérieur, un peu de lumière dans le silence d’une cellule.
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