Depuis son incarcération à la prison de la Santé le 21 octobre 2025, Nicolas Sarkozy vit une période inédite et difficile. L’ancien président de la République, condamné dans le cadre de l’affaire dite des « écoutes », a été placé en détention pour la première fois de sa vie.
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Si les images de son arrivée en prison ont bouleversé une partie de l’opinion, c’est aujourd’hui une autre facette de son quotidien carcéral qui retient l’attention : les nombreux courriers qu’il reçoit chaque jour, venant de toute la France et de l’étranger.
Parmi eux, un correspondant régulier se démarque : Sébastien Chenu, vice-président du Rassemblement national, qui lui écrit une lettre chaque semaine.
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Des lettres postées depuis l’Assemblée nationale
Selon les révélations de La Tribune du dimanche, Sébastien Chenu a été l’un des premiers à prendre la plume après l’incarcération de l’ancien chef de l’État. « J’ai déposé ma première lettre à la poste de l’Assemblée nationale le lendemain même », confie-t-il. Envoyée le 22 octobre, cette première missive aurait été reçue dès le lendemain par Nicolas Sarkozy, incarcéré depuis moins de 24 heures.
Depuis, le député du Nord a maintenu son rituel : une lettre par semaine, adressée directement à la prison de la Santé. « Ça m’a fait de la peine que Sarko soit en prison », explique-t-il simplement, évoquant une démarche d’empathie plus que politique.
Selon une source proche de Nicolas Sarkozy citée par La Tribune du dimanche, ces lettres, comme beaucoup d’autres reçues par l’ancien président, sont lues avec émotion. « Ce sont des lettres touchantes. Elles lui font beaucoup de bien », affirme cette source.
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Une correspondance massive et variée
Depuis vingt jours, Nicolas Sarkozy aurait reçu des centaines de lettres et de colis. Des messages signés par des élus, des citoyens anonymes, mais aussi des détenus ou même des personnalités religieuses.
Certains témoignages sont sobres et réconfortants :
« Quoi qu’il arrive, il faut garder le moral », écrit un expéditeur anonyme.
D’autres, venus des quatre coins de la France, cherchent à lui redonner de la chaleur humaine :
« Je vous envoie un rayon de soleil depuis Marseille, qu’il réchauffe votre cœur. Abusez du sport. »
Mais certains courriers adoptent un ton plus politique, voire militant, dénonçant selon leurs auteurs une décision de justice jugée injuste :
« Cette exécution provisoire est parfaitement inadaptée et incompréhensible. La France est devenue une poubelle. La magistrature, une déchéance de gauchistes. »
Ces extraits, dévoilés dans l’émission “C à Vous Week-end” sur France 5, témoignent de la diversité des réactions suscitées par l’incarcération de l’ancien chef de l’État. Le chroniqueur Paul Larrouturou a précisé avoir pu consulter plusieurs de ces lettres : « Nous sommes la seule télévision à avoir pu les scanner et les analyser. »
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Un soutien politique inattendu venu du RN
La correspondance hebdomadaire de Sébastien Chenu a surpris certains observateurs de la scène politique. Membre du Rassemblement national, le député ne cache pourtant ni son admiration pour l’ancien président, ni son désaccord avec la décision de justice.
Il s’était déjà exprimé publiquement sur le sujet, estimant que la mise en détention de Nicolas Sarkozy constituait un « choc démocratique ».
Pour lui, ces lettres ne sont pas une manœuvre politique, mais un geste humain : « J’ai connu Nicolas Sarkozy à une époque où il incarnait une énergie et une liberté de ton que j’admire encore. Aujourd’hui, il vit un moment injuste, et j’ai simplement voulu lui écrire, comme on écrit à quelqu’un qu’on respecte. »
Une vie recluse à la prison de la Santé
Incarcéré depuis le 21 octobre, Nicolas Sarkozy mène une vie de détenu ordinaire, selon les informations recueillies par la presse. Son quotidien serait rythmé par la lecture, l’écriture, le sport et les échanges autorisés avec ses avocats et son entourage familial.
Les lettres reçues sont filtrées par l’administration pénitentiaire, puis transmises au détenu après vérification. Ce flot de courriers, souvent empreints de nostalgie et d’admiration, lui permet de garder un lien avec l’extérieur.
D’après une source proche, l’ancien président répond à certains messages, particulièrement ceux venant de personnes qu’il connaît ou qui l’ont soutenu par le passé.
Son entourage décrit un homme calme mais combatif, concentré sur la suite de son combat judiciaire. Une demande de remise en liberté est actuellement en cours d’examen, et une décision pourrait intervenir dès demain soir.
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Des lettres comme bouée morale
Au-delà de leur dimension symbolique, ces lettres semblent jouer un rôle essentiel dans le moral de Nicolas Sarkozy. « Elles lui font beaucoup de bien », confie un proche. Isolé du monde politique qu’il a marqué pendant plus d’une décennie, l’ancien président trouve dans ces mots d’encouragement un soutien moral discret mais sincère.
Ce flot de correspondances illustre à quel point sa popularité reste forte auprès d’une partie de l’opinion publique, mais aussi le lien singulier qu’il entretient avec certains responsables politiques, même issus d’autres formations.
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En bref
À la prison de la Santé, Nicolas Sarkozy n’est pas seul. Chaque semaine, il reçoit la lettre fidèle de Sébastien Chenu, mais aussi des centaines de messages venus de toute la France. Des mots d’amitié, de colère ou d’espoir, qui témoignent du clivage et de l’attachement que continue de susciter l’ancien chef de l’État.
En attendant une éventuelle remise en liberté, ces courriers de soutien semblent être pour lui une bouffée d’air, un rappel que, malgré les murs et les jugements, une part du pays continue de croire en lui.
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