C’est une œuvre intime, sincère et bouleversante qu’offre aujourd’hui Isabelle Carré au cinéma. À 53 ans, l’actrice césarisée passe pour la première fois derrière la caméra avec son film Les Rêveurs, en salles ce mercredi 12 novembre 2025.

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Un projet profondément personnel, inspiré de son roman autobiographique paru en 2018, dans lequel elle racontait son adolescence marquée par une tentative de suicide et un internement en hôpital psychiatrique.
Avec ce long-métrage, la comédienne transforme sa douleur passée en message d’espoir pour toute une génération d’adolescents en souffrance.
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Un récit inspiré de sa propre histoire
Dans Les Rêveurs, Isabelle Carré aborde de front les blessures de sa jeunesse. À travers le personnage d’Élisabeth, une comédienne qui anime des ateliers d’écriture à l’hôpital Necker auprès d’adolescents en détresse, elle revisite son propre parcours.
Au départ, les jeunes patients rejettent cette activité qu’ils jugent inutile. Mais, peu à peu, un lien se crée. Lorsque la comédienne leur confie qu’elle aussi a connu la souffrance, la solitude et le désespoir, tout change. La parole se libère, la confiance s’installe, et chacun commence à retrouver le goût de la vie.
Car derrière la fiction se cache une vérité très personnelle : celle d’une adolescente des années 1980, enfermée après une tentative de suicide à 14 ans, et plongée dans un service où les enfants étaient souvent abrutis de sédatifs pour calmer leur anxiété.
“À l’époque, on ne parlait pas de souffrance psychologique. On voulait juste faire taire la douleur, pas la comprendre”, confie Isabelle Carré dans un entretien à Marie Claire.
Le film transpose cette expérience avec justesse et pudeur, sans jamais sombrer dans le pathos.
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“Le théâtre m’a sauvée”
Comme son héroïne, Isabelle Carré a trouvé dans le théâtre une échappatoire et une renaissance. C’est cette passion qui lui a permis, adolescente, de sortir de la spirale du désespoir.
“Le théâtre m’a sauvée, littéralement. Il m’a donné une voix, un espace pour exister et exprimer ce que je ne pouvais pas dire ailleurs.”
Cette rédemption par l’art est au cœur de Les Rêveurs. À travers les mots, la scène et la transmission, le film célèbre la création comme acte de survie.
Pour Isabelle Carré, ce long-métrage n’est pas seulement un regard sur son passé, mais une main tendue aux jeunes générations confrontées aux mêmes détresses.
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Un film pour redonner espoir
Avec Les Rêveurs, Isabelle Carré signe une œuvre à la fois intimiste et universelle. Entourée d’un casting d’exception — Nicole Garcia, Bernard Campan, Alex Lutz et la jeune révélation Tessa Dumont-Janod — la réalisatrice veut sensibiliser sans choquer.
Le film s’adresse avant tout à ces jeunes, parfois dès 10 ou 11 ans, qui subissent des violences, des pressions, ou une solitude insupportable.
“J’aimerais que ce film touche de très jeunes filles, souvent victimes de violences sexistes ou sexuelles, et qu’il leur donne le courage de parler, de se battre, de croire en la vie”, explique-t-elle à l’AFP.
Son but n’est pas de raviver la douleur, mais d’encourager le dialogue et la résilience.
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Une réflexion sur la psychiatrie d’hier et d’aujourd’hui
En racontant son histoire, Isabelle Carré ne se contente pas d’un témoignage personnel. Elle propose aussi une réflexion sur l’évolution des soins psychiatriques en France.
Les années 1980 qu’elle décrit dans son livre et son film sont celles d’une psychiatrie très fermée, souvent violente dans ses méthodes. L’enfermement, les traitements lourds, le manque d’écoute et la stigmatisation étaient monnaie courante.
Mais si les pratiques ont évolué, la cinéaste alerte sur le manque criant de moyens dans les établissements de santé mentale.
“Les institutions ont changé, heureusement. Mais il manque toujours du personnel, des lits, de l’écoute. Les soignants font ce qu’ils peuvent, mais ils sont à bout.”
À travers Les Rêveurs, elle dénonce un système en souffrance, tout en rendant hommage à ceux qui, chaque jour, tentent de redonner espoir aux plus fragiles.
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De la souffrance à la création : un parcours exemplaire
Révélée dans les années 1990, Isabelle Carré est devenue au fil du temps l’une des actrices les plus respectées du cinéma français. Récompensée par un César de la meilleure actrice en 2003 pour Se souvenir des belles choses, elle a toujours privilégié les rôles sensibles et profonds.
Aujourd’hui, en réalisant Les Rêveurs, elle franchit une étape majeure dans sa carrière. En transformant un traumatisme d’enfance en œuvre artistique, elle prouve qu’il est possible de sublimer la douleur, de la transformer en beauté et en espoir.
“J’ai longtemps eu honte de ce que j’avais vécu. Aujourd’hui, je me rends compte que c’est ce qui m’a construite. Raconter cette histoire, c’est une façon de libérer la parole.”
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En résumé
Avec Les Rêveurs, Isabelle Carré signe un film profondément humain et nécessaire, à la croisée du témoignage et du manifeste. En mettant en lumière la fragilité de la jeunesse et la force de la résilience, elle ouvre un dialogue essentiel sur la santé mentale et la bienveillance.
“J’aimerais que ce film aide les jeunes à comprendre qu’ils ne sont pas seuls, que la douleur n’est pas une fatalité, et qu’il existe toujours un moyen de s’en sortir.”
Une déclaration de foi en la vie, portée par une actrice devenue réalisatrice, qui transforme ses blessures en lumière. Avec ce premier film, Isabelle Carré ne signe pas seulement une œuvre poignante : elle offre un cri d’amour à tous les rêveurs.
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