Culture

"J’ai perdu beaucoup d’argent en devenant ministre" : Éric Dupond-Moretti confie avoir gagné "15 fois plus" en tant qu’avocat

09 novembre 2025 - 23 : 39
par Clémence Dans Un dimanche à la campagne, Éric Dupond-Moretti a révélé avoir perdu une grande partie de ses revenus en devenant ministre de la Justice, gagnant “15 fois moins” qu’à son époque d’avocat, un choix qu’il assume pleinement.

Ce dimanche 9 novembre 2025, Éric Dupond-Moretti était l’invité de Frédéric Lopez dans l’émission Un dimanche à la campagne, sur France 2.

J’ai perdu beaucoup d’argent en devenant ministre : Éric Dupond-Moretti confie avoir gagné 15 fois plus en tant qu’avocat

Une interview marquée par un moment de sincérité rare : l’ancien ministre de la Justice y a évoqué le sacrifice financier considérable qu’il a consenti en rejoignant le gouvernement en 2020, tout en affirmant ne rien regretter de cette décision.

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Un choix dicté par la conviction, pas par l’argent

Quand Emmanuel Macron lui a proposé de devenir garde des Sceaux, Éric Dupond-Moretti a accepté sans hésiter. « Je lui dis oui sans l’ombre d’une hésitation », a-t-il confié, ému, à Frédéric Lopez.

Mais à peine sorti de l’Élysée, l’ancien ténor du barreau a eu un moment de doute. « Je me dis quand même que tu as peut-être été un peu vite. Tu sais où tu vas ? Tu sais ce que ça représente ? Tu sais que tu vas perdre beaucoup d’argent ? », raconte-t-il avec franchise.

L’ancien avocat, réputé pour ses plaidoiries flamboyantes et sa défense passionnée des causes difficiles, était l’un des plus rémunérés de France dans sa profession. En rejoignant le gouvernement, il savait qu’il renonçait à une vie confortable : « En tant qu’avocat, je gagnais quinze fois plus que mon salaire de ministre. Mais ça, j’y pense après », explique-t-il dans un sourire.

Une déclaration qui a fait réagir, tant elle souligne la disparité entre les revenus du secteur privé et ceux de la fonction publique, même au plus haut niveau. Pour Éric Dupond-Moretti, ce choix n’a toutefois rien d’un sacrifice amer. Il le décrit plutôt comme une évidence morale et citoyenne, une manière de « passer de la parole aux actes » après des années à critiquer l’institution judiciaire.

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“Avoir les clés du camion et ne pas monter dedans, c’est une lâcheté”

Connu pour son franc-parler, Éric Dupond-Moretti n’a pas mâché ses mots pour décrire la responsabilité qu’il a ressentie à l’idée de refuser le poste. « Avoir les clés du camion et ne pas monter dedans, c’est pour moi une forme de lâcheté absolue », a-t-il affirmé.

Celui qui a souvent dénoncé les lenteurs de la justice, les conditions de détention ou les dérives bureaucratiques du système judiciaire, a vu dans cette nomination une occasion unique d’agir concrètement. Quitte à perdre une fortune, il a préféré tenter d’améliorer le système de l’intérieur.

Cette déclaration résonne d’autant plus fort que l’ancien ministre a connu une expérience gouvernementale tumultueuse, marquée par des tensions avec les magistrats, plusieurs polémiques, et même un procès pour “prise illégale d’intérêts”, dont il a finalement été relaxé. Malgré ces épreuves, il se dit fier de son parcours et de son engagement.

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Une franchise rare qui séduit les téléspectateurs

Sur le plateau de Un dimanche à la campagne, Frédéric Lopez a laissé à son invité toute la place pour s’exprimer sans filtre. Le ton intimiste de l’émission, tourné dans une maison de campagne chaleureuse, a permis à l’ex-ministre de se montrer sous un jour plus personnel, loin de l’arène politique.

Les internautes ont salué cette authenticité désarmante, soulignant que le propos tranchait avec la langue de bois habituelle des responsables politiques. Pour beaucoup, cette confession renforce l’image d’un homme entier, fidèle à ses principes, même lorsqu’ils lui coûtent cher.

“C’est rare d’entendre un ancien ministre parler aussi librement de l’argent et du pouvoir. Dupond-Moretti reste fidèle à lui-même”, a commenté un internaute sur X (anciennement Twitter).

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Une altercation musclée avec Christian Estrosi

Quelques jours avant cette émission, Éric Dupond-Moretti faisait déjà parler de lui, mais cette fois pour un épisode beaucoup plus tendu. Le 22 octobre dernier, une altercation verbale l’a opposé à Christian Estrosi, le maire de Nice, au restaurant La Petite Maison.

Tout serait parti d’une pique lancée par l’ancien garde des Sceaux à propos du maire, qu’il avait qualifié “d’un des pires courtisans” qu’il ait rencontrés, après que ce dernier eut demandé la démission d’Emmanuel Macron. Une phrase qui n’a pas du tout plu à l’élu niçois.

Lorsqu’ils se sont croisés à Nice, Estrosi n’a pas hésité à interpeller l’ex-ministre devant témoins. « Il m’a traité d’intermittent du spectacle », a raconté Dupond-Moretti dans l’émission Novo19. Ce à quoi il a répliqué avec une répartie dont lui seul a le secret : « Toi, tu n’es pas un intermittent de la connerie. C’est du temps plein. »

L’échange s’est rapidement envenimé. Selon Le Canard enchaîné, Estrosi aurait fini par lui lancer : « Je te casserais bien la gueule ». Ce à quoi Éric Dupond-Moretti, sans se démonter, aurait simplement répondu : « Viens ». Fort heureusement, la tension n’a pas dégénéré en bagarre. “Je m’en félicite”, a-t-il confié ensuite.

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Entre franchise et tempérament de feu

Cet épisode illustre une fois de plus le tempérament volcanique de l’ancien avocat, réputé pour ses colères mémorables et ses réparties cinglantes. Mais derrière cette façade, Éric Dupond-Moretti revendique une profonde humanité. “Je ne joue pas un rôle. Je suis comme ça, entier, parfois excessif, mais sincère”, confiait-il déjà dans une précédente interview.

C’est cette sincérité brute qui le rend à la fois attachant et clivant. Certains admirent son courage, d’autres critiquent son impulsivité, mais tous s’accordent à dire qu’il ne laisse personne indifférent.

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Une carrière marquée par les contrastes

Avant d’entrer en politique, Éric Dupond-Moretti était surnommé “Acquittator” pour son impressionnant nombre de verdicts d’acquittement. Figure emblématique du barreau, il a défendu aussi bien des personnalités controversées que des anonymes, souvent dans des affaires très médiatisées.

Son passage au ministère, entre 2020 et 2024, a profondément marqué sa carrière. Malgré les polémiques et les critiques, il a conduit plusieurs réformes notables, notamment sur les conditions de détention, la protection des magistrats, et la modernisation de la justice numérique.

Aujourd’hui, il semble décidé à tourner la page gouvernementale, tout en gardant une certaine fierté de ce qu’il a accompli. “J’ai fait de mon mieux, avec mes forces et mes faiblesses. Mais je ne regrette rien”, conclut-il avec gravité.

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En résumé

Entre perte financière, engagement politique et altercations publiques, Éric Dupond-Moretti continue d’assumer sa personnalité sans détour. Son passage dans Un dimanche à la campagne a rappelé qu’il n’est pas seulement un homme de pouvoir, mais aussi un homme de conviction, capable de sacrifier son confort pour servir ses idéaux.

Son parcours, fait de hauts et de bas, illustre à quel point la sincérité et la passion peuvent parfois coûter cher… mais aussi à quel point elles restent rares dans le monde politique. Et pour Éric Dupond-Moretti, c’est sans doute là sa plus grande victoire.

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Clémence
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