Icône intemporelle de la chanson française, Michel Sardou fait de nouveau parler de lui, non pas pour un nouveau tube, mais pour un coup de gueule.

Invité dans l’émission Sept à Huit sur TF1, face à Audrey Crespo-Mara, le chanteur de 77 ans a réagi à l’utilisation de son célèbre titre Les Lacs du Connemara lors de plusieurs meetings du Rassemblement national. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que sa réponse ne manque pas de piquant.
Michel Sardou découvre que Marine Le Pen utilise ses chansons sans autorisation
Dans le paysage politique français, rares sont les chansons qui traversent les frontières partisanes avec autant de force que Les Lacs du Connemara. Véritable hymne populaire, ce titre, sorti en 1981, réunit toutes les générations, des mariages aux stades de rugby.
Mais il s’invite aussi, à la surprise de son auteur, dans les rassemblements du RN, où il est régulièrement diffusé pour galvaniser les foules. C’est avec un mélange d’ironie et d’agacement que Michel Sardou a réagi à cette découverte.
Devant les caméras de TF1, il a d’abord confié son étonnement : « Je ne savais pas », a-t-il déclaré, avant d’ajouter : « Elle ne m’a pas demandé ». Des mots simples, mais lourds de sens, tant le chanteur a toujours été attentif à l’image qu’il renvoie et à la manière dont son œuvre est utilisée.
L’artiste, conscient de l’impact politique d’une chanson populaire, a tenu à rappeler qu’il n’avait jamais donné son accord pour que sa musique soit associée à un quelconque parti, encore moins aux extrêmes. « Je ne suis pas récupéré, quel que soit le parti », a-t-il martelé, visiblement désireux de couper court à toute récupération politique.
Un chanteur engagé, mais libre de ses opinions
Michel Sardou n’a jamais caché son positionnement politique : un homme de droite assumé, mais viscéralement attaché à la liberté de pensée. Il a rappelé dans Sept à Huit qu’il avait, par le passé, soutenu Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy, deux présidents auxquels il voue encore une profonde admiration.
« Je l’ai fait pour Chirac, parce que je l’aimais beaucoup. Je l’ai fait pour Sarkozy, parce que j’y croyais », a-t-il précisé, avant d’ajouter, avec fermeté : « Mais pas pour les extrêmes ».
Pour le chanteur, il y a une ligne rouge qu’il ne franchira jamais : celle de l’extrémisme politique. En citant directement Marine Le Pen, il a tenu à clarifier sa pensée : « Elle plaît beaucoup au peuple, oui, mais elle dit beaucoup de conneries ». Une phrase cash, sans détour, à l’image de l’homme qu’il est — franc, parfois provocateur, mais toujours sincère.
Cette sortie n’a rien d’étonnant pour ceux qui suivent sa carrière. Depuis toujours, Sardou ne s’est jamais laissé enfermer dans une étiquette politique. Ses chansons, souvent empreintes de patriotisme, de nostalgie ou d’ironie, parlent à tous les Français, qu’ils soient de droite, de gauche ou d’ailleurs.
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Un regard lucide et inquiet sur la France d’aujourd’hui
Au-delà de son désaccord avec Marine Le Pen, Michel Sardou a profité de sa tribune dans Sept à Huit pour livrer une réflexion plus globale sur le climat social et politique français. Avec son franc-parler habituel, il a évoqué une société en colère permanente, où chaque catégorie sociale semble à bout.
« Je vois à la télé, tout le monde est mécontent de tout. Un coup ce sont les taxis, un coup ce sont les agriculteurs, un coup ce sont les médecins, un coup ce sont les infirmières, un coup ce sont les artistes… », a-t-il énuméré, lucide.
Selon lui, cette succession de colères traduit une fatigue collective qui pourrait mener la France sur une pente dangereuse. « Malheureusement, si on continue à être mécontent comme ça, on accouchera d’un extrême », a-t-il averti. Une prédiction sombre, qui résonne comme une mise en garde face à la montée des populismes en Europe.
Ce constat, partagé par de nombreux observateurs politiques, souligne la pertinence du regard de Sardou, toujours en phase avec les grandes mutations de la société. À travers ses propos, le chanteur met en lumière une vérité dérangeante : la fracture sociale n’a jamais été aussi visible.
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Les Lacs du Connemara : un hymne devenu politique malgré lui
Ironie du sort, Les Lacs du Connemara, cette chanson célébrant les paysages irlandais et la force des traditions, est devenue un symbole d’unité nationale… et parfois de division politique. L’air est repris dans des contextes festifs, mais aussi militants, tant il évoque une certaine idée de grandeur et d’appartenance.
Pour Michel Sardou, ce détournement est difficile à accepter. S’il a toujours revendiqué son amour pour la France et ses valeurs, il n’a jamais souhaité que ses textes soient instrumentalisés. « Je ne veux pas qu’on utilise mes chansons pour défendre une idéologie. Je suis un chanteur, pas un drapeau », a-t-il souvent rappelé.
La popularité du morceau, souvent repris en chœur lors d’événements politiques ou sportifs, échappe désormais à son auteur. Mais l’artiste tient à garder le contrôle symbolique de son œuvre, fidèle à sa réputation d’homme de principes.
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Une génération marquée par le franc-parler Sardou
Depuis les années 70, Michel Sardou s’impose comme une figure singulière du paysage musical français. De Je vais t’aimer à En chantant, en passant par La maladie d’amour, il a su mêler émotion, provocation et réflexion dans des textes qui ont marqué plusieurs générations.
Sa liberté de ton, parfois controversée, fait partie intégrante de son héritage. Certains lui reprochent ses positions tranchées, d’autres saluent sa lucidité et son courage artistique. Mais tous reconnaissent son talent et son influence durable.
Son intervention dans Sept à Huit s’inscrit dans cette lignée : celle d’un homme qui parle sans filtre, qui observe la France avec une affection teintée de gravité, et qui refuse d’être l’otage d’un discours politique.
En bref : un message clair et sans ambiguïté
Avec cette sortie médiatique, Michel Sardou rappelle qu’il n’a besoin de personne pour défendre ses idées. En taclant Marine Le Pen et le Rassemblement national, il affirme une fois de plus son indépendance et sa fidélité à ses convictions.
À travers cette interview, il envoie un double message : d’abord à la classe politique, à qui il reproche la déconnexion avec la réalité du peuple, ensuite aux Français, qu’il exhorte à ne pas se laisser emporter par la colère.
Car derrière le ton direct se cache une véritable inquiétude : celle d’un homme qui aime profondément son pays et qui redoute de le voir se perdre dans les extrêmes. Et dans un contexte politique plus tendu que jamais, cette parole libre fait écho bien au-delà des plateaux de télévision.
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