L’affaire du vol spectaculaire au musée du Louvre continue de faire parler d’elle, mais cette fois, c’est sur un tout autre terrain judiciaire que l’un des suspects se retrouve devant les juges.

Ce mercredi 5 novembre, un homme de 39 ans, déjà mis en examen dans le cambriolage du musée parisien, comparaît devant la 31e chambre du tribunal correctionnel de Bobigny, en Seine-Saint-Denis.
Contrairement à ce qu’avait indiqué la procureure de la République de Paris, il ne s’agit pas d’un procès pour vol aggravé, mais bien d’une ancienne affaire de dégradation, datant de 2019.
Une confusion judiciaire qui relance le débat sur la communication autour des affaires sensibles, et sur la présomption d’innocence de ceux que l’on associe, parfois trop vite, à de grands faits divers.
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Un homme au cœur de deux dossiers
L’homme de 39 ans, né et domicilié à Aubervilliers, est connu des services de police pour des faits de vols aggravés remontant à 2008 et 2014. Mais aujourd’hui, ce n’est pas pour des faits récents de cambriolage qu’il se présente devant les juges.
Selon la procureure de Paris Laure Beccuau, il devait être jugé pour vol aggravé. Pourtant, ses avocats affirment une tout autre version : leur client comparaît uniquement pour avoir dégradé un miroir dans un commissariat, alors qu’il était placé en garde à vue en 2019.
Les défenseurs — Mes Maxime Cavaillé, Diala Al Shaman, Florian Godest Le Gall et Maxence Gallo — ont tenu à rétablir les faits dans un communiqué transmis à l’AFP. Ils expliquent que l’homme « avait été placé en garde à vue dans une affaire de vol, mais que le juge d’instruction avait constaté l’absence de tout élément à charge », concluant à un non-lieu sur cette mise en examen.
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Une garde à vue qui tourne à la colère
Ce jour-là, en 2019, leur client avait été interpellé à tort et conduit dans un commissariat de Seine-Saint-Denis. Selon les avocats, la mesure était injustifiée, car il avait déjà été innocenté du vol pour lequel il était soupçonné. Cette situation aurait provoqué une vive colère.
« C’est cette mesure injustifiée qui a provoqué sa réaction de colère », soulignent ses avocats. Dans un moment d’agacement, l’homme aurait donné un coup dans un miroir, le brisant net. Ce geste impulsif, commis sous le coup de la frustration, lui vaut aujourd’hui d’être renvoyé devant le tribunal correctionnel de Bobigny pour dégradation volontaire d’un bien public.
L’affaire pourrait sembler mineure si elle n’était pas associée à un dossier bien plus médiatisé : celui du vol au Louvre, dans lequel ce même homme est mis en examen depuis quelques semaines.
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Le vol au Louvre : un casse spectaculaire digne d’un film
Le 19 octobre dernier, le musée du Louvre à Paris a été la scène d’un cambriolage audacieux. En plein jour, des individus ont pénétré dans la galerie d’Apollon, l’une des plus prestigieuses salles du musée, où sont exposés les joyaux de la Couronne de France.
Le butin, estimé à 88 millions d’euros, n’a toujours pas été retrouvé. L’enquête a rapidement permis d’identifier plusieurs suspects, dont le chauffeur de taxi clandestin de 39 ans actuellement jugé à Bobigny.
Selon la procureure de Paris, l’ADN de cet homme a été retrouvé sur une vitrine fracturée, ainsi que sur des objets abandonnés lors de la fuite des malfaiteurs. Ces éléments ont conduit à sa mise en examen pour vol en bande organisée et association de malfaiteurs.
Mais ses avocats rappellent que leur client n’est pas placé sous contrôle judiciaire dans le cadre de cette affaire, et qu’il conteste fermement toute implication dans le cambriolage du Louvre.
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Une confusion autour des chefs d’accusation
La communication autour de cette double affaire a créé une certaine confusion. Lors d’une déclaration publique, Laure Beccuau avait indiqué que le suspect comparaissait pour vol aggravé, alors qu’en réalité, il est poursuivi pour dégradation d’un miroir en 2019.
Ses avocats dénoncent cette approximation, estimant qu’elle contribue à alimenter une image erronée de leur client. Ils rappellent qu’à ce jour, « aucune preuve matérielle » ne le relie formellement au casse du Louvre, et que le jugement de Bobigny n’a aucun lien direct avec cette affaire.
« Il n’est absolument pas sous contrôle judiciaire dans le cadre du dossier du Louvre, » ont précisé les avocats dans leur communiqué, tout en regrettant la confusion entretenue entre les deux procédures.
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Un profil déjà connu de la justice
S’il se défend aujourd’hui d’avoir participé au vol du Louvre, l’homme n’est pas un inconnu pour la police. Les archives judiciaires font état de deux condamnations antérieures pour vols aggravés, en 2008 et 2014.
Cependant, depuis plusieurs années, il menait une vie relativement discrète. Chauffeur de taxi clandestin à Aubervilliers, il vivait en marge du système, mais sans incidents majeurs connus jusqu’à ce que la justice se penche sur le casse du siècle.
Cette double actualité judiciaire — entre le procès pour dégradation à Bobigny et la mise en examen pour le vol au Louvre — renforce la curiosité autour de son profil. Ses avocats, eux, s’efforcent de dissocier les deux dossiers, craignant que l’opinion publique ne le juge coupable avant l’heure.
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Un miroir brisé, symbole d’une image écornée
Cette affaire de miroir cassé pourrait paraître anecdotique, mais elle illustre à quel point une simple réaction impulsive peut avoir des conséquences durables. Pour cet homme, le miroir brisé en 2019 est devenu le symbole d’une image publique tout aussi fissurée.
Entre les accusations passées, la colère d’un jour mal géré, et les soupçons actuels dans le vol du Louvre, il incarne désormais la figure complexe d’un homme pris dans les engrenages judiciaires.
Ses avocats plaident pour que chaque dossier soit examiné séparément, sans amalgame ni récupération médiatique. Leur priorité : éviter que la petite affaire de 2019 ne vienne influencer le regard du public sur la grande affaire du Louvre.
En résumé
L’homme de 39 ans, mis en examen dans le vol spectaculaire du Louvre, comparaît ce mercredi à Bobigny pour une affaire distincte : la dégradation d’un miroir dans un commissariat en 2019.
Ses avocats dénoncent une confusion entre les deux dossiers et rappellent qu’il n’est pas jugé pour vol aggravé, mais pour un acte de colère isolé commis après une garde à vue injustifiée.
Pendant ce temps, l’enquête sur le casse du Louvre, dont le butin de 88 millions d’euros reste introuvable, se poursuit. Et l’homme, malgré les soupçons, continue de clamer son innocence dans cette affaire de haut vol.
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