Culture

Enquête ouverte sur TikTok : l’algorithme soupçonné de pousser les utilisateurs les plus fragiles vers le suicide

04 novembre 2025 - 22 : 41
par Clémence Le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire sur TikTok, après un signalement du député Arthur Delaporte. L’application chinoise est soupçonnée de promouvoir, via son algorithme, des contenus dangereux pouvant pousser les mineurs les plus fragiles vers le suicide.

L’algorithme de TikTok dans le viseur de la justice

C’est une première en France. Le parquet de Paris a ouvert ce mardi une enquête préliminaire visant l’application TikTok, à la suite d’un signalement du député socialiste Arthur Delaporte. Président de la commission d’enquête parlementaire sur l’influence des réseaux sociaux,

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il dénonce le fonctionnement de l’algorithme du géant chinois, accusé d’exposer les utilisateurs, et notamment les plus jeunes, à des contenus dangereux liés au suicide.

Selon la procureure de Paris Laure Beccuau, cette enquête s’intéresse aux effets psychologiques de la plateforme sur les mineurs. Elle fait suite à un rapport parlementaire alarmant, estimant que le fil de recommandations de TikTok « pourrait pousser les plus vulnérables vers des comportements autodestructeurs ».

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Plusieurs infractions visées par la justice

Dans un communiqué transmis à la presse, le parquet précise que les investigations portent sur plusieurs infractions graves. Parmi elles figure la « propagande en faveur de produits, objets ou méthodes préconisés comme moyens de se donner la mort », un délit passible de trois ans de prison et de 45 000 euros d’amende.

Les enquêteurs examinent également la possible « fourniture de plate-forme en ligne pour permettre une transaction illicite en bande organisée », ce qui pourrait élargir le champ des investigations au modèle économique et au fonctionnement interne du réseau social.

L’enquête a été confiée à la Brigade de lutte contre la cybercriminalité (BL2C) de la préfecture de police de Paris, spécialisée dans ce type d’affaires sensibles.

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Un signalement fondé sur le rapport d’une commission parlementaire

C’est à la suite des travaux de la commission d’enquête parlementaire sur TikTok que la procédure judiciaire a été enclenchée. En septembre, les députés avaient rendu un rapport accablant sur l’impact du réseau social sur la santé mentale des jeunes. Arthur Delaporte, qui présidait cette commission, y dénonçait « la facilité d’accès des mineurs » à la plateforme et un algorithme « susceptible de pousser les plus vulnérables vers le suicide ».

Le rapport évoquait un « piège algorithmique », un mécanisme dans lequel les utilisateurs, une fois qu’ils interagissent avec certains types de contenus, se voient proposer des vidéos toujours plus extrêmes.

Selon la commission, ce système créerait une spirale addictive et dangereuse, notamment pour les adolescents en quête d’identité ou en situation de fragilité psychologique.

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Les recommandations de la commission : interdire les réseaux sociaux aux moins de 15 ans

Face à ces constats, les députés avaient proposé plusieurs mesures radicales. Parmi elles : interdire purement et simplement l’accès aux réseaux sociaux aux moins de 15 ans, et instaurer un « couvre-feu numérique » pour les 15–18 ans, limitant leur temps de connexion le soir et la nuit. L’objectif serait de réduire l’exposition prolongée aux contenus anxiogènes et de lutter contre la dépendance numérique.

Ces recommandations, jugées sévères mais nécessaires, reflètent une inquiétude croissante au sein de la société française face à l’impact des réseaux sur la jeunesse. TikTok, utilisé chaque mois par près de 20 millions d’utilisateurs en France, dont une majorité de jeunes, est régulièrement critiqué pour ses dérives : contenus violents, défis dangereux, et diffusion de fausses informations.

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TikTok dans la tourmente mondiale

L’enquête ouverte à Paris s’inscrit dans un contexte mondial de surveillance accrue du groupe chinois ByteDance, propriétaire de TikTok. Ces dernières années, la plateforme a déjà été sanctionnée par plusieurs autorités européennes, notamment pour non-respect du Règlement général sur la protection des données (RGPD).

En Italie et au Royaume-Uni, les régulateurs ont infligé de lourdes amendes pour manquements à la protection des mineurs. Aux États-Unis, TikTok fait face à une menace d’interdiction totale si l’entreprise ne cède pas le contrôle de ses activités à une société américaine.

La France, jusqu’ici, s’était montrée plus prudente, privilégiant la voie parlementaire. Mais cette ouverture d’enquête par le parquet de Paris marque un tournant : pour la première fois, le fonctionnement même de l’algorithme de TikTok est directement mis en cause sur le plan pénal.

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Une enquête aux enjeux majeurs

Pour les enquêteurs de la BL2C, l’enjeu est considérable : comprendre comment l’algorithme de recommandation sélectionne et promeut certains contenus, et déterminer s’il favorise effectivement la diffusion de vidéos évoquant le suicide ou l’automutilation.

Si ces soupçons étaient confirmés, l’affaire pourrait ouvrir la voie à une régulation renforcée des plateformes numériques et à de nouvelles obligations de transparence pour les géants du web.

Arthur Delaporte a salué la décision du parquet, estimant qu’il s’agit d’« une avancée essentielle dans la protection des mineurs ». De son côté, TikTok n’a pas encore officiellement réagi à l’annonce de l’enquête, mais la société a déjà assuré par le passé « mettre tout en œuvre pour protéger les jeunes utilisateurs », notamment via des outils de contrôle parental et des restrictions d’âge.

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En résumé

L’ouverture de cette enquête préliminaire contre TikTok confirme la montée des inquiétudes face à l’impact psychologique des réseaux sociaux sur les plus jeunes. Les investigations de la justice française visent à établir si le modèle algorithmique de la plateforme peut effectivement exposer les utilisateurs vulnérables à des contenus dangereux.

Alors que les parents, les écoles et les pouvoirs publics cherchent à mieux encadrer l’usage du numérique, cette affaire pourrait bien faire date. Elle pose une question fondamentale : jusqu’où peut-on laisser les algorithmes influencer nos comportements — et surtout, ceux des enfants ?

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Clémence
Je fais partie de la rédac' SBG, et j'aime écrire, sortir, m'amuser, manger (très important, ça aussi !) et partager. Je vous propose donc régulièrement de découvrir mes derniers coups de <3.