Une campagne parisienne qui commence sous tension
La course à la mairie de Paris pour les élections municipales de 2026 s’annonce déjà électrique. Alors qu’elle pensait pouvoir compter sur le soutien du parti présidentiel Renaissance, Rachida Dati, actuelle ministre de la Culture, a vu ses espoirs s’envoler.

Le 28 octobre dernier, Gabriel Attal, président du parti et Premier ministre, a officiellement annoncé que Renaissance soutiendrait Pierre-Yves Bournazel, membre du parti Horizons, pour briguer l’Hôtel de Ville.
Un choix lourd de sens, qui a immédiatement provoqué la colère de la ministre. Considérée par certains comme trop clivante, Rachida Dati a vu sa candidature marginalisée au profit d’un profil jugé plus consensuel. Mais loin de se laisser abattre, celle qui est connue pour son tempérament combatif a rapidement pris la parole pour répondre à ce désaveu politique.
Rachida Dati contre-attaque : “Je m’en fous”
Invitée sur RTL le lundi 3 novembre 2025, Rachida Dati a livré une réaction sans détour. Sa voix posée, mais son ton déterminé, ont témoigné de sa volonté intacte d’aller jusqu’au bout de cette bataille municipale.
 « Ça fait un petit moment que je suis en politique... Des entraves et des obstacles, je ne connais que ça », a-t-elle lancé. Puis, plus piquante : « On me donne pour morte depuis 2002, en disant que je suis un gadget, illégitime ou incompétente. Même récemment, certains disaient qu’ils allaient s’occuper de moi pour m’empêcher de gagner Paris. J’m’en fous. »
Avec cette phrase tranchante, Rachida Dati a une fois de plus affiché la résilience qui la caractérise. Cette ancienne magistrate, passée par la mairie du 7e arrondissement et par le ministère de la Justice sous Nicolas Sarkozy, n’en est pas à son premier affrontement politique. Sa capacité à rebondir après les coups bas est devenue, au fil des années, une marque de fabrique.
Pour elle, ce rejet de Renaissance n’est qu’un épisode de plus dans une longue série d’obstacles dressés sur sa route. « En 2020, j’ai eu les mêmes entraves, ce sont les mêmes et on recommence », a-t-elle ajouté avec une pointe d’ironie.
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Une élection plus directe, un espoir renouvelé
Malgré ce revers, Rachida Dati reste confiante. Elle mise sur un facteur nouveau qui pourrait, selon elle, changer la donne : la réforme du mode de scrutin. « Ce sera la première fois où les Parisiennes et les Parisiens voteront directement pour leur maire », a-t-elle rappelé.
Un détail loin d’être anodin. Jusque-là, les maires d’arrondissement et le Conseil de Paris avaient un poids décisif dans le choix du futur maire de la capitale. En 2026, ce sont directement les électeurs qui auront le dernier mot.
 « Cette élection est à la main des Parisiens », a-t-elle insisté. « Ce ne sont plus les baronnies. Il faut vous inscrire sur les listes électorales, car c’est votre voix qui décidera. »
Ce message s’adresse autant à ses soutiens qu’à ses détracteurs. En invitant les habitants à s’approprier le vote, elle transforme sa mise à l’écart en appel à la mobilisation. Une façon habile de retourner la situation à son avantage : si le parti l’écarte, elle se tournera vers le peuple.
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Gabriel Attal au cœur de la tempête
Mais si Rachida Dati a gardé son calme sur RTL, elle n’a pas mâché ses mots sur LCI le 29 octobre. En direct, la ministre a adressé une réplique cinglante à Gabriel Attal, qu’elle accuse d’incohérence et d’opportunisme.
 « Il disait lui-même qu’il ne comprend plus les décisions du président de la République », a-t-elle lâché. « Je suis peut-être d’accord sur une décision : je n’ai pas compris pourquoi il l’a nommé Premier ministre pour être dans ce comportement aujourd’hui ! C’est tout ce que j’ai à lui dire ! »
Un tacle en règle, typique du franc-parler de l’ex-maire du 7e arrondissement. Mais elle ne s’est pas arrêtée là : « Il devra s’expliquer devant les Parisiennes et les Parisiens. Pourquoi s’allier à quelqu’un qui appelle à la démission du président de la République ? Gabriel Attal doit tout à Emmanuel Macron, et aujourd’hui il tourne le dos à ceux qui l’ont soutenu. »
Cette déclaration montre à quel point la fracture est profonde entre les deux membres du gouvernement. Si Gabriel Attal incarne aujourd’hui une ligne plus centriste et consensuelle, Rachida Dati, elle, joue la carte de la conviction et de la fidélité à ses valeurs.
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Une candidate insoumise à toute pression politique
Depuis le début de sa carrière, Rachida Dati s’est forgé une image de femme indépendante, capable d’affronter les plus grands. Que ce soit au sein de la droite traditionnelle ou maintenant dans un gouvernement issu du camp présidentiel, elle a toujours refusé de se plier aux compromis jugés contraires à ses principes.
Ce nouveau désaveu, elle le transforme en moteur. Pour elle, les obstacles ne sont pas des freins, mais des preuves de sa ténacité. Et sa stratégie est claire : jouer la carte du peuple contre les élites, une rhétorique qui lui a souvent réussi.
Lors des précédentes municipales, en 2020, elle avait déjà créé la surprise en réalisant un score élevé face à Anne Hidalgo. Malgré l’absence de soutien d’une partie de la droite, elle s’était imposée comme une figure incontournable de la vie parisienne. Cette fois encore, elle compte capitaliser sur sa proximité avec les habitants de la capitale.
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Pierre-Yves Bournazel, le choix inattendu de Renaissance
En misant sur Pierre-Yves Bournazel, Gabriel Attal et son parti Renaissance prennent un risque politique. Ancien membre des Républicains passé chez Horizons, Bournazel incarne une ligne plus modérée et pragmatique. Ce choix traduit la volonté du Premier ministre de rassembler le centre plutôt que de diviser.
Mais pour beaucoup d’observateurs, ce virage illustre surtout les tensions internes au camp macroniste, tiraillé entre plusieurs ambitions personnelles. Et surtout, il laisse planer le doute sur la cohérence d’un parti déjà fragilisé par les divisions.
Face à cela, Rachida Dati peut compter sur sa notoriété et son ancrage dans la capitale. Elle connaît chaque arrondissement, chaque quartier, chaque dossier. Et elle n’a pas peur de se confronter à la hiérarchie du pouvoir. « Moi, je suis une femme libre », a-t-elle souvent répété. Une phrase devenue son étendard.
Une bataille politique qui s’annonce féroce
À cinq mois du début officiel de la campagne, les municipales parisiennes de 2026 s’annoncent comme un champ de bataille politique. Entre les ambitions personnelles, les alliances stratégiques et les rivalités internes, rien n’est encore joué.
Rachida Dati, forte de son expérience et de sa détermination, se positionne déjà comme la principale opposante au système en place. Son discours séduit une partie des électeurs lassés des accords d’appareil. Elle mise sur la proximité et la sincérité, des valeurs qu’elle met en avant face à un Gabriel Attal accusé de manœuvres politiciennes.
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En bref
Rachida Dati a peut-être été lâchée par le parti présidentiel, mais elle ne compte pas se laisser effacer. Plus déterminée que jamais, elle transforme cette mise à l’écart en démonstration de force.
 « Cette élection est à la main des Parisiens », a-t-elle martelé. Une phrase qui sonne comme un avertissement : la bataille de Paris ne se jouera pas dans les couloirs du pouvoir, mais dans les urnes.
Et si, contre toute attente, ce désaveu de Gabriel Attal se révélait être le tournant décisif de sa campagne ? Car dans la capitale, les coups politiques ne manquent jamais de panache — et Rachida Dati n’en manque pas non plus.
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