Trois semaines sous haute surveillance à la prison de la Santé
Depuis son incarcération le 21 octobre 2025, Nicolas Sarkozy demeure détenu à la prison de la Santé dans des conditions de sécurité maximales.

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Condamné à cinq ans de prison, dont deux avec sursis, pour association de malfaiteurs dans le cadre du financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007, l’ancien chef de l’État vit à l’isolement complet.
Chaque déplacement est encadré, les visites sont rares et la vie carcérale suit un rythme d’une rigueur extrême. Selon plusieurs proches, l’ex-président garde la tête haute malgré la fatigue et le choc psychologique de la détention.
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Une affaire tentaculaire qui divise la France
Ce dossier, ouvert il y a plus de dix ans, a provoqué un véritable séisme politique. Les juges soupçonnent l’ancien président d’avoir bénéficié de fonds occultes versés par le régime de Mouammar Kadhafi pour financer sa campagne de 2007.
L’affaire mêle politique, diplomatie et corruption internationale. Outre Nicolas Sarkozy, plusieurs personnalités françaises et libyennes sont impliquées : Alexandre Djouhri, Claude Guéant, Brice Hortefeux et d’anciens responsables du régime libyen.
Si la droite parle d’acharnement judiciaire, la gauche y voit la preuve d’une justice enfin indépendante.
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La cour d’appel maintient Alexandre Djouhri en détention : un signal contrasté pour la défense de Sarkozy
Le 4 novembre 2025, la cour d’appel de Paris a rejeté la demande de mise en liberté d’Alexandre Djouhri, l’un des principaux intermédiaires du dossier. Condamné en première instance à six ans de prison et trois millions d’euros d’amende, il reste derrière les barreaux de la même prison que Nicolas Sarkozy.
Les juges ont motivé leur décision par un risque de fuite élevé, compte tenu de sa double nationalité franco-algérienne, de ses liens familiaux à l’étranger et de garanties de résidence jugées insuffisantes. Ils ont estimé que la détention restait "justifiée au regard des éléments précis et circonstanciés de la procédure".
Cette décision refroidit quelque peu les espoirs de la défense de Nicolas Sarkozy, qui voyait dans la libération récente d’un autre coaccusé, Wahib Nacer, un possible précédent favorable.
Nicolas Sarkozy toujours dans l’attente de sa propre audience
Pour Nicolas Sarkozy, cette évolution change la perspective. Son audience devant la cour d’appel de Paris est prévue le 10 novembre, date à laquelle sera examinée sa demande de mise en liberté sous contrôle judiciaire.
Contrairement à Djouhri, l’ancien président ne possède qu’une seule nationalité, réside de façon stable en France et n’a jamais cherché à échapper à la justice. Ces éléments pourraient jouer en sa faveur.
Mais la prudence domine dans son entourage : "Cette décision montre que la cour reste inflexible, mais nous gardons confiance dans l’impartialité de la justice", confie un proche.
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Une défense combative, mais lucide
L’équipe d’avocats de Nicolas Sarkozy, menée par Me Christophe Ingrain, continue de plaider que leur client ne présente aucun risque de fuite et mérite d’attendre son procès en liberté.
Selon eux, l’incarcération actuelle de l’ancien président est "disproportionnée" au regard de la gravité des faits reprochés et de son comportement irréprochable depuis l’ouverture de la procédure.
Cependant, après la décision du 4 novembre, la défense se prépare à un scénario plus long que prévu. Même en cas de refus de la cour, un nouveau recours pourrait être introduit dans les semaines suivantes.
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Carla Bruni, un soutien indéfectible
Depuis le premier jour, Carla Bruni se montre d’un soutien sans faille. Présente à chaque visite autorisée, elle tente de maintenir le moral de son mari. Elle publie régulièrement des messages de soutien implicites sur les réseaux sociaux, évoquant "la patience, la force et la justice du cœur".
Selon un proche du couple, "elle lui apporte une énergie incroyable. Sans elle, il vivrait cette épreuve beaucoup plus difficilement."
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Un espoir mesuré avant une échéance décisive
L’affaire libyenne continue de se dérouler à un rythme soutenu, et chaque décision judiciaire influence le moral des proches de Nicolas Sarkozy. La décision du 4 novembre sur Alexandre Djouhri n’est pas favorable, mais elle ne ferme pas la porte à un traitement différencié pour l’ancien président.
À cinq jours de l’audience qui déterminera son sort, Nicolas Sarkozy garde espoir. L’ancien chef de l’État, aujourd’hui le détenu le plus célèbre de France, reste convaincu que "le droit finira par triompher du soupçon".
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En résumé
Au 8 novembre 2025, Nicolas Sarkozy reste détenu à la prison de la Santé. La cour d’appel de Paris a rejeté la libération d’Alexandre Djouhri, l’un de ses coaccusés, invoquant un risque de fuite.
La demande de mise en liberté de Nicolas Sarkozy sera examinée le 10 novembre, dans un contexte où la tension judiciaire atteint son comble. Cette prochaine audience pourrait être le tournant décisif de l’un des plus grands feuilletons politico-judiciaires de la Ve République.
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