Une réaction embarrassée à bord d’Air Force One
Interrogé ce dimanche 2 novembre à bord de son avion Air Force One, Donald Trump a confié être « très mal à l’aise » face à la déchéance du prince Andrew, fils cadet de la défunte reine Elizabeth II.

Lire aussi : Donald Trump dévoile sa salle de bain à 300 millions de dollars, et Internet s’enflamme
« Je me sens très mal », a déclaré l’ancien président américain aux journalistes, réagissant à la décision du palais de Buckingham d’exiger que le duc d’York quitte Royal Lodge, sa résidence historique, et soit privé de ses derniers titres honorifiques.
« C’est une chose terrible qui arrive à la famille. Ça a été une situation tragique et c’est vraiment trop nul. Je me sens mal pour la famille », a-t-il ajouté dans une courte déclaration relayée par plusieurs médias britanniques et américains.
Cette réaction empreinte de gêne a été perçue par certains observateurs comme le signe d’un malaise personnel chez l’ancien président, lui-même autrefois proche du financier Jeffrey Epstein, dont le nom est indissociable du scandale qui a précipité la chute du prince Andrew.
Lire aussi : "En train de péter un câble" : Nicolas Sarkozy en prison, cette demande de visite refusée qui fait scandale
Le prince Andrew définitivement écarté de la monarchie
L’affaire du prince Andrew a connu un nouveau tournant le 30 octobre dernier, lorsque le roi Charles III a entériné sa mise à l’écart complète de la vie royale. Selon un communiqué du palais, il lui a été demandé de quitter Royal Lodge, sa résidence située à Windsor, et de renoncer à son dernier titre militaire honorifique.
Le ministre britannique de la Défense, John Healey, a confirmé cette décision sur la BBC : « Nous avons vu Andrew renoncer aux titres honorifiques qu’il occupait au sein de l’armée, et, toujours sous la houlette du roi, nous travaillons maintenant à lui retirer le dernier titre qu’il détient, celui de vice-amiral. »
Déjà privé de ses fonctions publiques et de ses patronages royaux depuis 2022, le frère du roi Charles III se retrouve aujourd’hui totalement déchu, à la suite des accusations d’abus sexuels portées contre lui par Virginia Giuffre, une victime du réseau Epstein. Bien qu’il ait toujours nié ces faits, sa réputation est irrémédiablement entachée.
Le lourd contexte du scandale Epstein
Si la réaction de Donald Trump a suscité autant d’attention, c’est parce qu’elle réveille un passé embarrassant. L’ancien président américain avait connu Jeffrey Epstein au début des années 2000, à une époque où le milliardaire new-yorkais était encore bien introduit dans les cercles du pouvoir. En 2002, Trump le décrivait publiquement comme « un gars génial » connu pour « aimer les belles femmes autant que moi, et beaucoup d’entre elles sont plutôt jeunes ».
Mais dès 2008, à la suite des premières accusations d’abus sexuels sur mineures visant Epstein, Donald Trump avait pris ses distances, affirmant « ne plus rien avoir à faire avec lui ». Selon le Wall Street Journal, il lui aurait même adressé une carte d’anniversaire humoristique ornée d’un croquis de femme nue pour ses 50 ans — un épisode qualifié depuis de « fake news » par le principal intéressé, qui a d’ailleurs poursuivi le journal pour diffamation.
Ce lien ancien entre les deux hommes explique en partie pourquoi les propos compatissants de Trump envers le prince Andrew ont été accueillis avec prudence. Certains analystes y voient une volonté de se démarquer du scandale tout en affichant une empathie diplomatique envers la famille royale britannique.
Lire aussi : « Macron veut que tu arrêtes » : Candace Owens révèle une conversation surprenante avec Donald Trump
Une famille royale fragilisée
Depuis le retrait du prince Andrew, la monarchie britannique traverse une période de forte tension interne. Selon plusieurs sources proches du palais, le prince William aurait joué un rôle décisif dans la mise à l’écart de son oncle, jugée nécessaire pour préserver l’image de la Couronne. Bien que la décision émane officiellement du roi Charles III, les tabloïds britanniques évoquent une influence grandissante du futur héritier dans la gestion des affaires familiales.
Cette déchéance marque la fin d’une lente descente aux enfers pour Andrew, autrefois considéré comme l’un des membres les plus proches de sa mère. En plus de ses démêlés judiciaires, sa popularité a chuté au plus bas : selon un sondage réalisé au Royaume-Uni, près de 80 % des Britanniques estiment qu’il ne devrait plus jamais exercer de rôle public.
Son départ forcé de Royal Lodge, demeure qu’il occupait depuis plus de vingt ans, symbolise l’achèvement de cette rupture. L’ancien duc d’York devrait être relogé dans une propriété plus modeste du domaine royal, loin du faste auquel il était habitué.
Lire aussi : "En train de péter un câble" : Nicolas Sarkozy en prison, cette demande de visite refusée qui fait scandale
Donald Trump, entre empathie et stratégie
La réaction de Donald Trump traduit à la fois un certain embarras et une forme de calcul politique. Alors qu’il est en campagne pour reconquérir la Maison-Blanche, l’ancien président cherche à soigner son image internationale et à éviter toute association avec des scandales du passé.
En exprimant de la compassion pour la famille royale britannique, il affiche une posture empathique et apolitique, tout en rappelant sa proximité passée avec plusieurs figures du gotha mondial. Cependant, ses propos ont également été interprétés comme une tentative de détourner l’attention de ses propres controverses, notamment les affaires judiciaires qui continuent de l’impliquer.
Pour Donald Trump, le cas du prince Andrew résonne peut-être comme un avertissement personnel : la célébrité et le pouvoir n’immunisent personne contre la chute. Son « je me sens très mal » sonne à la fois comme une marque de compassion et comme un écho à sa propre expérience d’homme public scruté, jugé et souvent controversé.
Une affaire royale aux répercussions mondiales
La déchéance du prince Andrew, désormais sans titre ni résidence officielle, illustre la volonté du roi Charles III d’instaurer une monarchie modernisée, recentrée sur les membres actifs et exemplaires de la famille royale. Cette réforme silencieuse, soutenue par le prince William, s’accompagne d’une mise à distance nette des scandales du passé.
Quant à Donald Trump, sa réaction humanise son image tout en soulignant sa fascination durable pour la noblesse britannique. Son empathie affichée envers la famille royale contraste avec le ton souvent tranchant qu’il adopte sur la scène politique américaine.
Entre gêne personnelle et stratégie de communication, cette déclaration révèle une constante chez lui : la volonté de rester au centre du récit médiatique, même lorsque la question porte sur une autre figure déchue.
Découvrez maintenant Emmanuel et Brigitte Macron visés par un nouveau scandale : l’ancien jardinier de l’Élysée a publié une vidéo virale et « Ça ne m’énerve même pas » : l'actrice Golshifteh Farahani répond aux rumeurs d'une liaison avec Emmanuel Macron.
Lire aussi : Brigitte et Emmanuel Macron : après la polémique de la gifle, un ancien collaborateur fait des révélations